lundi 17 septembre 2007 par L'intelligent d'Abidjan

Cinq ans après la mort tragique du Général Gueï le 19 Septembre 2002, son fils aîné Franck Gueï conseiller spécial du chef de l`Etat chargé des questions de santé rurale, s`est rendu le samedi 15 Septembre 2007 à Kabakouma et ensuite à Biankouma où il a tenu un meeting. Dire sa part de vérité sur tout ce qui se raconte sur les héritiers du Général Gueï, tel était l`objectif du Docteur Franck Gueï Sahi en se rendant à Biankouma avec une forte délégation pour ``désintoxiquer`` ses parents pris en otage, selon lui par des gens qui auraient trahi son père. Au cours du meeting qu`il a animé, l`aîné de la famille des enfants Gueï a fustigé le comportement de ceux qui ont profité de la générosité de son père et qui en retour tentent de le salir. Pour Franck Gueï, son arrivée à Biankouma le samedi 15 Septembre 2007, constituait un grand jour pour lui, cinq ans après les événements douloureux qui ont emporté le Général Robert Gueï. `` Ce qu`il faut retenir, c`est que mon père était un grand monsieur. Il a pu ressortir le peuple Yacouba de l'obscurité. Aujourd`hui, on sait qu`il y a le peuple Yacouba. C`est-à-dire le peuple Dan. Mon père était disponible pour toute la région. Le Général Gueï a eu pour mérite de donner une nouvelle Constitution à la Côte d`Ivoire. Lors des 10 mois de la transition, il a privilégié l`intérêt de son pays au détriment de celui de sa personne et de sa région natale. Je reviens de Kabakouma et j`ai vu l`état de la route qui ne ressemble même pas à la route du village d`un président de la République. Mon père s`est sacrifié pour vous, mais malheureusement, il est mort lorsque j`étais aux Etats-Unis () Gueï Robert a travaillé pour toute la Côte d`Ivoire. () Après 4 ans de tergiversation, j`étais dans l`obligation de revenir au pays. Des gens qui ont été fabriqués de toutes pièces par mon père et à qui j`ai fait confiance, l`ont trahi. Au lieu de chercher à enterrer mon père, ils en faisaient un fonds de commerce``, a révélé le docteur Franck Sahi, avant de dire à ces personnes là, qu`elles ne sont pas obligées d`être reconnaissantes. ``La reconnaissance dépend de l`éducation qu`on a reçue. Mais de grâce, n`empêchez pas les bonnes volontés qui veulent poser des actes de bienfaisance en les dénigrant``, a-t-il ajouté. Tout en s`inscrivant dans le concept du ``bon ton``, le fils aîné du Général Gueï a dit qu`il ne descendra pas dans la poubelle avec ces personnes qui lui ont fait croire depuis les Etats-Unis, que Gbagbo allait le tuer dès qu`il mettrait les pieds à Abidjan. "J`ai pris la décision de retirer le corps de mon père de la glace, de le garder à Abidjan en attendant qu`on puisse organiser des funérailles grandioses à Biankouma. De grâce que les gens évitent de dire que j`ai vendu mon père et qu`il n`y avait pas de corps dans le cercueil. Je ne pouvais pas attendre la fin de la guerre et celle de l`enquête pour retirer le corps de mon père de la morgue" a-t-il souligné. Se tournant vers les notables, Franck Gueï leur a dit ceci : " Chers parents, vous avez été assez trompés. Evitez de rentrer dans des bassesses qui n`honorent pas le Général Gueï () On n`a pas encore fait les funérailles de mon père et d`autres parlent d`anniversaire. De grâce, qu`on laisse mon père en paix". Sur sa lancée, le conseiller spécial du président de la République a expliqué aux populations de Biankouma, qu`il a accepté de travailler avec le chef de l`Etat, ne signifiait pas pour lui qu`il a pris sa carte du FPI. "Je n`ai pas de carte FPI. Mon parti c`est le développement de la région. Si travailler avec le Président de la République signifie être FPI, alors, c`est que tous les Ivoiriens sont FPI parce que nous sommes dans un régime présidentiel", s`est défendu Franck Guéi, qui a estimé qu`il n`y a aucune raison de se fâcher contre le Président Gbagbo, parce qu`il n`y a aucune preuve qui prouve qu`il est l`auteur ou le commanditaire du meurtre de son père. "Ceux à qui je ne pardonnerai pas, ce sont ceux qui étaient en train de sabler le champagne, pendant que j`enterrais mon père à Abidjan. Ceux là, je leur dis qu`on se retrouvera", a-t-il conclu. Mme Tia Monné, Présidente du Conseil Général de Biankouma, Sigui Albert 2e adjoint au Maire et plusieurs cadres du département ont accompagné Franck Gueï pour ce voyage.
Dosso Villard
(Envoyé spécial à Biankouma)

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