Le seul et solide reproche que Wattao fait à IB est celui du niveau. Il lui reproche d'être analphabète. Mais au fait, quel est le propre niveau de Wattao ? Dans un pays, où le premier poste de travail public et officiel de Guillaume Faso est la Primature, dans un pays où les Alain Lobognon, Konaté Sidiki, ne doivent leur ascension qu'aux armes, où des bidasses sont presque généraux et se paradent, où selon Guillaume Soro lui-même des pauvres qui sont devenus riches à la faveur de la guerre ne veulent pas de paix, comment Wattao peut-il professer une morale, si singulière et peu universelle ? La réaction du chef d'état-major adjoint des FN, montre bien que IB a frappé juste et qu'il a bel et bien empêché un coup. Des sources autorisées indiquent que Wattao n'a accordé aucune interview, mais on lui a écrit un texte qu'il a signé et validé. Alors balle à terre ! Que le Premier ministre tourne le dos aux va-t-en guerres de son camp, qui semblent avoir oublié pourquoi ils ont pris les armes. Ce genre d'oubli, finit par se payer. L'euphorie actuelle ne doit pas faire perdre la tête. Il y certes des reproches à faire à IB; des arguments existent. Mais, sans forcement être contre les Forces nouvelles, il est difficile de rester silencieux face à certains arguments développés par Wattao.
Ismaël Dembélé