lundi 17 septembre 2007 par Le Front

La grève sans service minimum a été condamnée par les autorités ivoiriennes particulièrement par le chef de l'Etat qui l'a qualifiée de criminelle. Pour Dr Adama Sanogo, SG du Synacass-ci, la menace était réelle. C'est pour cela qu'il a adressé un courrier au ministre de la Santé, Dr Allah, pour le prévenir. Malheureusement, la réaction du chef du département a été timide, et tardive. Aujourd'hui, il est temps de tirer les leçons de cet échec et surtout de cette man?uvre liant les problèmes internes du syndicat aux affaires personnelles et aux revendications salariales.


Amalgame

Le problème de l'opération immobilière est vieux selon M. Sanogo Adama qui réclame le respect des textes du mouvement synacass-ci par tous. Un problème interne pendant devant les tribunaux et qui n'a rien à voir avec les revendications actuelles considérées à juste titre par les autorités ivoiriennes comme fallacieuses. Alors, pour se défendre, le Ben conduit par le docteur Amichia Magloire a provoqué une grève sur fond de revendications sociales. Et les travailleurs qui aspirent naturellement à de meilleures conditions de salariales ont accouru. Cet amalgame a engendré tout ce drame qui nous déshonore tous. Pourtant il faut noter, a précisé le docteur Sanogo, que les camarades ont toujours refusé de lier la réinstallation du Dr Amichia Magloire ex-SG aux revendications salariales. En fait, Dr Amichia Magloire qu'il représente comme l'ex-SG est tombé dans son propre piège. Une grève illimitée. On sait quand ça commence, mais on ne sait jamais quand ça finit. Il est donc inconcevable que certains prennent en otage les populations pour des problèmes internes qui, plus est, est une grève sauvage sans service minimum. C'est inadmissible selon Dr Sanogo, c'est irresponsable a-t-il souligné. Et de poursuivre, c'est en cela que nous avons appelé nos camarades à reprendre le service eux qui n'ont jamais voulu de cette grève, et qui étaient cependant menacés par des groupes de grévistes. Quand les autorités ont compris le bien-fondé de notre appel et qu'ils ont pris les dispositions pour protéger tout le monde sur les lieux de travail, nous avons fait appel à nos camarades pour leur dire que maintenant ils étaient libres de travailler parce que le gouvernement est là pour les protéger. Et je crois que l'appel a été vraiment entendu. Les camarades sont sortis et ont repris le travail et assuré le fonctionnement des services.

Déclaration unilatérale

Alors que Amichia Magloire s'affichait dans les journaux pour déclarer qu'il ne lâcherait pas prise jusqu'à la satisfaction totale des revendications, on l'a vu le même soir à la télévision suspendant la grève de manière unilatérale. Tant mieux s'il a compris. Je suis content que cette grève ait pris fin. Dans les textes de notre syndicat, un SG ne peut prendre aucune décision de manière unilatérale. C'est l'AG qui est souveraine. Mais cette situation est la bienvenue parce qu'elle va résoudre beaucoup de problèmes. Je voudrais encore lancer cet appel pour dire aux camarades que cette forme de grève sans service minimum est une grève sauvage, elle n'honore pas notre corporation et j'en suis confus, j'en ai honte. Nous pouvons revendiquer pour l'amélioration de nos conditions de salaires de manière responsable et de manière juste. C'est pourquoi, il faut revenir au respect des textes. Aujourd'hui, a souligné Dr Sanogo Adama, nous estimons que pour l'autonomie d'un syndicat, le 1er responsable ne doit avoir aucune accointance avec les décideurs politiques de peur qu'il ne soit influencé dans sa prise de décisions. C'est tout, nous n'en voulons à personne. Nous devons appliquer les textes que nous nous sommes librement donnés. Si cela est fait, il n'y a pas de place pour un bicéphalisme.



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