Le calendrier électoral en Côte d'Ivoire pourrait subir des modifications contrairement à ce que prévoit l'accord de Ouagadougou. Lequel accord annonce le premier trimestre de l'année 2008 pour l'organisation des élections générales en Côte d'Ivoire.
Hier, au cours d'une conférence de presse au siège de la commission électorale indépendante (CEI), le président de ladite institution, Beugré Mambé Robert, a proposé la date d'octobre 2008 pour les élections présidentielles en Côte d'Ivoire. Selon le président de la CEI, les élections présidentielles devraient être fixées "10 mois au maximum au terme des audiences foraines". Mercredi, le groupe de travail des audiences foraines et de la reconstitution des registres de l'Etat civil a fixé la date de démarrage des audiences foraines au 25 septembre prochain. Pour Beugré Mambé, avec tous les retards que le démarrage du processus des audiences foraines a connus, c'est en principe en octobre que les élections présidentielles doivent démarrer après le délai de 3 mois que doivent durer les audiences foraines. Beugré Mambé a en 4 points défini comment la CEI s'organise pour organiser des élections transparentes et crédibles en fonction du délai qu'il a indiqué plus haut. Il s'agit du chronogramme du processus électoral, de la confection de la liste électorale, de l'ouverture des sessions dans les CEI régionales, enfin des actions de la CEI à très court terme. Concernant le chronogramme de la CEI, M. Mambé retient 9 vecteurs : la mise en place des structures administratives et l'installation des CEI locales qui devra s'achever à la mi-octobre. Puis, la confection de la liste électorale qui comprend l'inscription sur la liste électorale des futurs électeurs, la publication de la liste électorale, la confection et la distribution des cartes d'électeurs dans un délai de 8 à 9 mois après la fin des audiences foraines qui devait se dérouler sur une période de 3 mois. Le 3ème vecteur dans ce chronogramme des élections est la formation des commissaires de la CEI et la sensibilisation des partis politiques. La CEI avec l'appui du NDI, une institution américaine, projettent de mettre sur pied avec les partis politiques un ''code de bonne conduite''. Ce code, selon le président de la CEI, vise à orienter des élections apaisées. Le quatrième vecteur concerne l'actualisation des textes électoraux. Ces textes qui sont en cours de confection au niveau des travaux en sous-commission, après adoption en commission centrale, seront soumis au gouvernement dans un délai de 4 mois. L'accréditation des observateurs nationaux et internationaux qui est le cinquième vecteur du chronogramme des élections est un processus qui se déroule tout le long de la phase préparatoire des élections et prend fin 48 heures avant la date du premier tour des élections présidentielles. En sixième point, il y a la sécurisation du processus électoral qui relève du Centre de commandement intégré (CCI) qui devrait accorder ses violons avec la CEI. C'est après toute ces étapes que les élections présidentielles devraient être fixées en octobre 2008 prochain, selon le président de la CEI. Ce dernier fixe le deuxième tour des présidentielles 15 jours après le 1er tour. Puis, les élections législatives devraient se fixer 45 jours après le deuxième tour des présidentielles. Après le premier volet qui concerne le chronogramme du processus électoral, en deuxième volet, Mambé a expliqué les quatre gisements qui composent la liste électorale. Qui doit composer la liste électorale ? La liste électorale 2000 qui doit être complétée pour constituer un listing électoral définitif pour les élections à venir se compose de quatre groupes de personnes. C'est ce que le président Mambé a expliqué à cette conférence. Il y a d'abord la première catégorie de personnes qui sont sur la liste 2000, qui ont leurs actes de naissance ou leurs jugements supplétifs. Ensuite la deuxième catégorie de personnes sont celles qui sont sur la liste 2000 mais, qui ont perdu leurs papiers d'identité et qui les auront reconstitués par l'opération de reconstruction des registres. Puis, vient la troisième catégorie de personnes. Ce sont celles qui ne figurent pas sur la liste de 2000. Mais, pour des raisons d'ordre personnel (omission ou volonté de ne pas s'inscrire à l'époque), ou pour des raisons liées à l'absence de papiers d'identité, les auront obtenus par le mécanisme des audiences foraines. Enfin, la quatrième catégorie de personnes concerne, selon Mambé, celles qui auront 18 ans au 31 mars de l'année des élections, et qui auront leurs documents d'identité, soit par les audiences foraines, soit par la voie normale de déclaration de naissance. Au troisième volet de l'intervention de Mambé figure l'ouverture des sessions dans les CEI régionales. Pour le président de la CEI, " toutes les dispositions financières sont prises pour que les commissaires régionaux procèdent à l'établissement de leurs projets de participation aux audiences foraines, sur toute l'étendue du territoire en liaison avec les commissaires centraux, superviseurs régionaux?. Enfin, le dernier volet sur lequel Mambé s'est entretenu avec la presse concerne les activités de la CEI à très court terme. Ces activités concernent la participation des commissaires centraux aux audiences foraines. Le renforcement des capacités de commissaires régionaux en collaboration avec le CERAP et l'ambassade du Canada sur l'organisation d'un séminaire de formation et l'installation urgente des services administratifs de la CEI. Puis, la CEI procédera avant fin septembre à l'installation des bureaux des CEI locales au niveau départemental, communal sous-préfectoral. Enfin, la CEI procédera à la finalisation de la plate-forme de collaboration avec les journalistes. A la préoccupation qui concerne celle des futurs électeurs qui n'ont pas de partis politiques, à savoir comment ils pourront consulter la liste électorale, Mambé propose l'installation d'un site Internet pour la consultation du listing électoral.
G. R