Audiences foraines, reconstitution des registres détruits, identification, production du fichier électoral, révision des listes électorales, élections présidentielles et législatives, restructuration et réformation des forces de défense et de sécurité ; en somme, tout ce qui est contenu dans l'accord de Ouagadougou a été expliqué hier aux hommes de médias au cours d'un atelier d'information sur l'état d'avancement de la mise en ?uvre de l'accord politique de Ouagadougou à l'hôtel Sofitel d'Abidjan-Plateau.
Les services de la primature, chargés d'informer les journalistes, comprenaient MM. Koffi Koffi Paul, directeur de cabinet adjoint chargé du processus de sortie de crise, Ahonzo Alexis, conseiller spécial en charge du redéploiement de l'administration, Alain Lobognon, conseiller spécial du Premier ministre, chargé de la communication, et Méité Sindou, porte-parole de la primature. Sur l'importante question de la reconstitution des registres d'état civil partiellement ou totalement détruits, Koffi Koffi Paul a informé qu'à la suite des audiences foraines, l'opération de reconstitution des registres d'état civil va démarrer. ?'Mais ceux dont les registres ont été détruits ne sont pas concernés par les audiences foraines'', a-t-il précisé. Et d'ajouter que ces audiences foraines ne concernent que les personnes qui n'ont jamais été détenteurs de papier d'état civil. Pour ce qui est de la reconstitution des registres d'état civil, M. Koffi Koffi estime que l'état de destruction n'est pas aussi catastrophique comme on le pense. ?'Environ 20% de ces registres ont été détruits'', a-t-il rassuré. Il a appris qu'une mission composée de l'Office national d'identification (Oni), la Commission nationale de supervision de l'identification (Cnsi) et les Forces nouvelles ont sillonné le terrain. ?'La Cnsi détient l'état exhaustif des registres. Que ce soit en zone CNO comme en zone gouvernementale'', a déclaré Alain Lobognon, conseiller du Premier ministre et membre de la Cnsi. S'agissant de la restructuration et de la réformation des Fds, M. Koffi Koffi a expliqué qu'il ne faut pas donner dans la précipitation. "Un travail technique est à faire. On ne fera pas une juxtaposition des forces. Il nous faudra nous inspirer des autres situations vécues ailleurs dans les pays qui ont traversé des crises identiques", a noté M. Koffi.
Ouattara Abdoul Karim