vendredi 14 septembre 2007 par Le Front

La grave crise qui a secoué notre pays, prend ses racines dans la mauvaise appréciation faite par feu le général Robert Guéi. En disqualifiant de sérieux prétendant au trône, il venait d'ouvrir la boîte de Pandore. Ainsi, depuis les élections ?'calamiteuses'' d'octobre 2000, la Côte d'Ivoire est à genoux et peine à se relever.


Pour la sortir de ce mauvais pas, toutes les prescriptions convergent vers l'organisation crédible d'élections présidentielles démocratiques et ouvertes à tous les candidats ivoiriens. Sans exclusion artificielle. Tous les Ivoiriens en appellent à une tenue diligente de ces élections. Laurent Gbagbo les veut même ?'vite, vite, vite''. Ses opposants, Ado et Bédié, les souhaitent ?' le plus rapidement possible''. Or, cinq ans de grave crise ont laissé des séquelles. Des populations se sont déplacées et les statistiques ne sont qu'approximatives sur ces déplacés. Car il existe des individus dans les campagnes qui ne se sont jamais fait recenser. Ce vaste mouvement de populations dont on encourage le retour va influencer le collège électoral. Il faudrait comprendre que la tâche n'est pas aussi aisée qu'on le croit. C'est donc, en connaissance de cause et se voulant pragmatique que Robert Mambé a dit que le premier tour des présidentielles pourrait se tenir au plus tard en octobre 2008. Cela ne signifie pas que la Cei ne peut organiser des élections au premier trimestre de 2008. Ces élections seront une fois de plus ?'calamiteuses''. Pourtant, c'est ce que veulent éviter les Ivoiriens et la communauté internationale. La logique de la volonté de paix de tous les Ivoiriens impose que l'on accorde le temps nécessaire à la Cei pour bien organiser les élections. Il ne faudrait pas faire un mauvais procès à Robert Beugré Mambé et à la Cei car l'enjeu en vaut la chandelle. Il est vrai que l'accord de Ouaga et le comité d'évaluation et d'accompagnement ont donné des directives. Mais, la réalité du terrain s'impose souvent aux acteurs. C'est dire qu'en toute chose, seule compte la fin. Ici, les Ivoiriens la veulent bonne. Sans effusion de sang pour sacrifier au rituel des monuments.



Souanga A. Regis

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