vendredi 14 septembre 2007 par Le Nouveau Réveil

SEM Laurent Gbagbo
Président de la République
République de Côte d'Ivoire
Excellence M. le président de la République
Je vous remercie de me consacrer quelques minutes de votre précieux temps et peux vous assurer Excellence, que ma seule et unique motivation est de vous informer de la situation qui prévaut à l'usine de chocolat de New York dont le FRC est maintenant copropriétaire avec la compagnie Américaine Lion Captal Management Group dont j'ai le privilège de diriger. Compte tenu des efforts personnels que vous avez consacrés dès le tout début de cette affaire et de l'attention particulière et permanente que vous nous avez sans cesse assurée, je ne pouvais pas en tant que fils de ce pays, tolérer que cette situation perdure avec ses conséquences négatives qui n'honoreront pas notre chère patrie. Après donc plusieurs mois de tergiversations et d'amateurisme de la part de certains représentants du FRC, l'usine n'est toujours pas prête de produire aujourd'hui pourtant, les premiers tests se sont avérés très positifs. Malheureusement aujourd'hui, notre espoir commun est menacé par des contentieux entre les actionnaires américains et le FRC.
- Le premier contentieux porte sur le partenariat et les obligations financières liant les partenaires du FRC. En effet, depuis la conception de ce projet, il était entendu que le FRC deviendrait l'actionnaire majoritaire pour détenir 80% des actions après ses investissements. Cela pourrait se faire sur une certaine période et en fonction des disponibilités financières de ce dernier. Le partenaire américain Lion Capital management, quant à lui, se passera de sa majorité absolue initiale de 100% à 20% de la totalité des actions après que le FRC a été accepté comme actionnaire. Il faut quand même rappeler que ceci étant la contrepartie des efforts, les actionnaires américains pour :
-Avoir avancé les financements initiaux pour acheter les équipements,
-Avoir créé et supporté tous les frais d'organisation de la compagnie,
-Avoir obtenu une assistance publique de $36 millions de dollars de l'Etat de New York sur dix ans,
-Avoir négocié et obtenu auprès de l'Etat de New York, un prêt de $850.000 dollars au profit de la nouvelle compagnie,
-Avoir sécurisé tous les titres fonciers de l'usine,
-Avoir, en fait, pris le risque initial et pour avoir fait toutes les démarches administratives et légales auprès des autorités compétentes. Le second contentieux porte sur les factures de chauffage impayées de l'usine. En effet, les factures de la vapeur fournie pour le chauffage de l'usine ne sont toujours pas payées et ce, depuis plus de deux (2) ans et demi, les factures d'énergie sont restées impayées, et cela a entraîné l'interruption des prestations de service. Ceci a entraîné de nombreux accidents sur la localité, car les impôts financiers et les taxes locales ne sont toujours pas payées non plus. Votre Excellence, sans entrer dans les détails, je voudrais vous informer que j'ai décidé, et conformément à l'engagement que j'avais pris auprès de vous par téléphone en mars 2004, de tout faire pour aider à la réussite de ce projet auquel vous tenez personnellement. Je suis aujourd'hui tout de même à bout de souffle, mais jy crois toujours par la grâce de Dieu. C'est pourquoi j'insiste énergiquement que la vraie indépendance de notre pays pourrait se jouer autour de cette usine de chocolat aux Etats-Unis d'Amérique. Des procédures judiciaires contre le FRC sont en cours, et je ne voudrais en aucun cas que vous l'apprenez par voie de presse parce que vous êtes la raison d'être de ce projet malgré les remerciements que vous m'aviez promulgués au cours de notre échange téléphonique. Votre Excellence, dans les semaines qui suivent, si rien n'est fait, je crois que tout sera parti pour une bataille juridique dont l'issue est inconnue, car les partenaires américains estiment ne plus vouloir s'associer au FRC dont la gestion des ressources de l'usine n'honore pas notre pays. C'est à ce titre que j'ai personnellement demandé aux actionnaires américains de me donner une dernière chance pour pouvoir vous adresser personnellement la présente correspondance.
Je voulais en profiter, par la même occasion, pour vous assurer que malgré ce silence de plus de deux ans, mon engagement personnel pour votre image vis-à-vis de cette usine et celui de mon pays n'est pas à prouver.
Depuis le début de cette affaire, bien avant même que je ne sache quelle structure ivoirienne allait être associée à ce projet, j'ai engagé financièrement notre compagnie et sa réputation. Pour moi, l'importance que ce projet revêt à vos yeux était suffisant pour me convaincre que tous, nous devrions jouer notre partition pour son succès. Car n'est-il pas ironique qu'après avoir réussi à contourner tous les aléas autour de cette affaire, nous échouons tout simplement du fait d'incompréhensions inutiles, quand l'intérêt économique, financier et même diplomatique de notre pays nous le commande autrement ?
Sur ce, je souhaiterais Excellence, que vous puissiez instruire le directoire du FRC à rentrer immédiatement en contact avec moi, afin que nous puissions régler tous les différends et incompréhensions avec les investisseurs américains pour une gestion saine et dynamique de cette immense usine qui est aujourd'hui la fierté et l'espoir de toute la jeunesse ivoirienne.
Encore une fois, Excellence, je vous remercie de votre générosité et de votre vision inouïe de ce projet commun et cher à nous tous.
Dans l'attente d'une réponse favorable, veuillez agréer, SEM le président, mes salutations les plus distinguées.
Fait à San Francisco, le 1er mai 2007
Hausmann-Alain Banet, PhD
Président directeur général

NB: Le titre est de la rédaction

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023