jeudi 13 septembre 2007 par BAD/FAD

Tunis, 12 septembre 2007- Le Conseil d`administration de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé, au titre de son guichet du secteur privé, un prêt de 14,5 millions de dollars EU en faveur du projet de Système de Câble sous-marin de l'Afrique de l'Est (EASSy). Le financement de la BAD passera par la Société à but spécial d'EASSy, dénommée Western Indian Ocean Cable Company. Le coût total de la construction du câble EASSy est estimé à 235 millions de dollars. D'autres financements viendront d'opérateurs de télécommunications et d'institutions de financement du développement.

Le projet EASSy est une initiative sponsorisée par 29 opérateurs de télécommunications, dont la grande majorité sont des entreprises africaines. Le projet vise à construire et exploiter un câble sous-marin à fibre optique allant de Port Soudan, au Soudan, à Mtunzini, en Afrique du Sud, sur une distance d'environ 9000 km le long de la côte orientale de l'Afrique et reliera 22 pays côtiers et sans littoral entre eux et avec le reste du monde. Le projet EASSy mettra en place le dernier maillon permettant de réaliser l'encerclement complet de l'Afrique par des réseaux de télécommunications à fibre optique de haute capacité. Parallèlement, des réseaux backhaul terrestres sont en passe d'être parachevés afin de permettre aux pays enclavés d'être connectés aux stations terrestres, de manière à assurer une inter-connectivité transfrontalière et internationale.

Contrairement aux précédents câbles sous-marins qui ont été construits sur le continent africain selon la structure de club fermé , EASSy est construit selon un modèle hybride de développement de Société à but spécial. Ce modèle permettra aux petits opérateurs de participer dans le consortium du câble sous-marin avec des investissements initiaux réduits. EASSy reprendra à son compte les principaux objectifs de développement que sont l'accès ouvert et des prix non discriminatoires et accessibles. Le câble sera le moyen crucial de connectivité internet et d'acheminement du trafic télécom pour tous les opérateurs africains des marchés d'Afrique de l'Est et d'Afrique australe vers des réseaux de câbles de connexion en Europe, en Asie et aux Amériques.

Après des années de collaboration entre la Banque africaine de développement, le Groupe de la Banque mondiale et d'autres institutions internationales et régionales de développement, des gouvernements et le secteur privé de la région, le projet rassemble les secteurs public et privé pour développer l'infrastructure de télécommunications. EASSy constitue un modèle pour la génération future de partenariat public-privé qui permettra de créer un environnement propice à la participation du secteur privé au développement de l'Afrique.

Le câble transformera l'environnement des communications dans la région, dans la mesure où il améliorera l'accès à 250 millions d'Africains et réduira notablement les coûts pour les consommateurs et les affaires dans les régions d'Afrique orientale et australe. Le projet EASSy vient en complément aux projets de Technologie de l'Information et de la Communication (TIC) d'intégration régionale, en particulier le projet de satellite africain RASCOM approuvé en juillet 2007 par le Conseil d'administration de la Banque, dans la mesure où il permettra d'améliorer la fourniture des services de télécommunications et d'accroître le nombre des utilisateurs télécom des zones urbaines et rurales. De par l'amélioration des communications interrégionales et mondiales, le projet EASSy aura des retombées importantes pour l'économie et le développement du continent à la faveur de l'expansion du commerce intra-africain, facilitée par l'abaissement des coûts et l'amélioration des communications. EASSy assure aux pays de la région un accès aux TIC les plus modernes, qui permet de réduire les coûts des transactions, et de soutenir davantage la croissance de l'entreprise privée par l'amélioration de la productivité et d'attirer les investissements directs étrangers. L'augmentation escomptée du revenu et du nombre des emplois pour les régions concernées permettra de réduire la pauvreté et d'aller vers un développement durable. En outre, le projet permettra de réduire les barrières sociales et l'isolement géographique, et aidera les populations dans leur quête pour un meilleur accès à l'information et à la formation permanente.

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