jeudi 13 septembre 2007 par L'intelligent d'Abidjan

La première assemblée générale des journalistes et correspondants ivoiriens vivant en France longtemps annoncée, se tiendra finalement le dimanche 16 septembre prochain à Paris après deux reports. Les escarmouches déplorées qui ont bloqué la poursuite des travaux devant conduire à la naissance de la future association, ont été vite conjurées au profit de l'intérêt général et de l'esprit de la confraternité. Pour l'heure, deux candidats sérieux sont en lice !

Le besoin d'une organisation, en terme juridique, de la presse ivoirienne en France a été ressenti par bon nombre de journalistes et de spécialistes des médias. L'idée elle-même, circulait depuis belle lurette. Et le nombre de plus en plus grandissant de confrères qui se sont expatriés pour des raisons diverses, est certainement une des raisons. Mieux encore, à plusieurs occasions solennelles comme la couverture du dernier sommet France - Afrique ou encore des événements organisés par l'Ambassade de notre pays, la presse ivoirienne en France a brillé très souvent par son absence à quelques exceptions près. Les confrères se sont surtout sentis interpellés après le cambriolage des bureaux de l'ambassadeur Hyacinthe Kouassi. Le déficit de médiatisation de ce fait divers a été non seulement une prise de conscience mais et surtout l'élément déclencheur de ce projet. C'est d'ailleurs dans l'enceinte de la représentation diplomatique ivoirienne sise au 116, avenue Raymond Poincaré qu'un comité ad hoc présidé par le confrère Momo Louis - correspondant de Frat Mat - a été désigné pour la circonstance le 6 août dernier sous auspices de l'ambassadeur. Ce comité avait reçu pour mission d'organiser dans les plus brefs délais la première assemblée générale. Depuis cette date, beaucoup d'eau a coulé sous l'acte constitutif de l'association. Un article paru dans " Frat Mat " dans son édition du 17 août 2007, est à l'origine des blocages. " A l'issue de cette rencontre placée sous le signe de la fraternité et de la solidarité, notre collaborateur Touré Momo Louis, journaliste -correspondant en France et membre de l'Union de la Presse Francophone a été élu Président de l'UJIF " tel est le contenu de l'article qui a véritablement enflé la colère des confrères. Est-ce un acte prémédité ou une grave erreur de rédaction ? Difficile de se prononcer. En vérité, il n'en est rien du tout. A ce jour, aucune AG constitutive ne s'est tenue encore moins l'élection d'un président. Pour colmater les brèches, deux réunions ont été convoquées d'urgence par notre confrère Clément Yao, membre du comité ad hoc et correspondant permanent de "L'Intelligent d'Abidjan". Initiative qui a permis de désamorcer véritablement la crise et de recoller les morceaux. De ces deux rencontres, il s'est dégagé deux préoccupations majeures. L'organisation urgente de l'AG constitutive de l'association et l'élection du bureau le dimanche 16 septembre prochain. Pour l'heure, deux candidats ont fait connaître publiquement leur intention de briguer le poste de la présidence. Il s'agit entre autres des confrères Clément Yao et de Momo Louis. L'autre débat qui pourrait s'ouvrir lors de cette AG, sera certainement la dénomination de l'association. Plusieurs noms circulent. Si le sigle UJIF (Union des journalistes ivoiriens de France) a été rendu public, il n'en demeure pas moins qu'un autre nom pourrait être retenu. D'aucuns pensent que le premier nom avancé - UJIF - serait sectaire et ne prendrait pas en compte les autres corps de profession rattachés à la communication et donc au journalisme. Les animateurs des agences de communication seraient par exemple exclus. Cela dit, ceux-là voudraient que la structure soit baptisée sous le sigle : Union de la presse ivoirienne de France (UPIF) ou encore Association de la presse ivoirienne de France à l'instar de l'APE (Association de la presse étrangère) ou de l'APPA (Association de la presse panafricaine). Avant le jour J, la campagne bat son plein, les états majors des deux candidats potentiels affûtent leurs armes dans un esprit de compétition confraternelle.

Ignace Dembélé

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