mercredi 12 septembre 2007 par Fraternité Matin

Surprise et déconcertation du Directeur général du Port autonome d'Abidjan, Marcel Gossio, lundi soir, dès l'entame de la mission commerciale qu'il conduit à Bobo-Dioulasso ! Alors qu'il est venu rassurer les opérateurs économiques de cette localité, après ceux de Ouaga, un mois avant, sur les mesures que le Port autonome et ses différents partenaires comptent mettre en place pour faciliter le trafic entre leur pays et Abidjan, il a eu la mauvaise surprise de découvrir l'existence d'un document faisant office d'agrément que l'état-major des armées de Côte d'Ivoire délivre à des civils pour organiser des convois. Un peu sonné par ce qui lui paraît être du désordre, il n'a pu retenir sa colère. D'autant plus que les différentes parties savent bien que les choses sont très claires : l'Etat a confié l'organisation des convois entre Abidjan et les pays de l'hinterland à l'Office ivoirien des chargeurs (OIC). Une mission que la structure menait bien grâce aux gendarmes détachés auprès du port. Et c'est justement la reprise de ces escortes sécurisées que le président de la communauté portuaire annonce aux opérateurs économiques depuis un certain temps. D'où sa colère lorsqu'il s'est rendu compte qu'au moment où certains travaillent pour ramener les choses à la normale, d'autres créent du désordre pour de l'argent. Qu'à cela ne tienne, il ne compte pas se résigner sur cette énième entrave à la compétitivité du port. Il a promis au directeur général de la Chambre de commerce, d'industrie et de l'artisanat de Bobo, Barro Yacouba, de régler ce problème. Le directeur général a encore réitéré sa détermination à prendre le taureau par les cornes dans le combat pour la fluidité routière en Côte d'Ivoire lors des rencontres que sa délégation a eues par la suite hier. Aux constats très amers du président de la Chambre de commerce, d'industrie et de l'artisanat, El Hadj Barro Guinguinaba sur le problème du racket des forces de l'ordre ivoiriennes, il s'est efforcé de donner des assurances : Je m'engage à faire en sorte qu'il soit mis fin au racket J'irai jusqu'au bout, quel que soit ce qui arrivera Nous avons le soutien du Chef de l'Etat et du Premier ministre Le Président a décidé de réceptionner le premier convoi que nous organiserons. Ces bouts de phrases pleins d'engagement, qui traduisent le ras-le-bol d'un responsable d'une des structures essentielles de l'économie ivoirienne face au comportement irresponsable de certains Ivoiriens, ne suffisent pourtant pas à rassurer totalement les opérateurs économiques excédés. Habitués qu'ils sont aux racketteurs intraitables. En tout cas, le président de la Chambre de commerce de Bobo n'a pas utilisé la langue de bois pour dépeindre le problème. Abidjan est à 778 km de Bobo, il n'y a vraiment aucune raison d'aller au port de Tema (Ghana), situé à 1300 km?.

Alakagni Hala
Envoyé spécial au Burkina

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