Gervinho, le jeune attaquant ivoirien du Mans, est le nouveau buteurs des éléphants espoirs. Pouvez-vous nous retracer votre parcours ?
J'ai commencé dans un centre de formation à Abobo. Ensuite, je suis entré à l'Académie de l'Asec en 1998. J'y ai passé 5 ans. Après les problèmes entre Guillou et l'Asec, nous avons quitté l'Académie pour poser nos valises à Jacqueville. Puis, j'ai fait deux saisons à Toumodi FC. C'est de ce club que je suis parti à Beveren. J'ai également passé deux saisons dans le club belge. Aujourd'hui, je suis au Mans en Ligue 1 de France. Comment se passe l'intégration dans votre nouveau club ?
L'intégration au Mans n'a pas pris du temps. Puisqu'il y a des Africains que je côtoie régulièrement. Il s'agit de mon aîné N'Dri Koffi Romaric, de l'ivoiro-béninois, Stéphane Sességnon qui me permettent de bien m'adapter au groupe. La présence de N'Dri Romaric dans ce club a-t-elle influencé votre choix ?
Je n'ai pas fait le choix parce que Romaric était au Mans. J'ai opté pour ce club parce qu'il fait confiance aux jeunes. Je pense que ce club peut me permettre d'avancer. Votre jeu peut-il convenir au championnat français ?
Le championnat français est d'un haut niveau. Mais, c'est parce que j'ai fait de bonnes prestations en Belgique que Le Mans s'est intéressé à moi. Je pense que j'ai les qualités pour mieux faire en France. Quel est votre poste de prédilection ?
Moi, je préfère jouer devant. Depuis que j'étais tout petit, c'est devant que je joue. Mes débuts au Mans ont été difficiles, parce que je ne suis pas habitué au poste que le coach m'a proposé. Il m'a fait comprendre pourquoi, il m'utilisait sur les côtés. C'était difficile parce que ce n'était pas mon poste. L'entraîneur m'a fait travailler et maintenant, je retrouve mes repères. Offensivement, je réponds bien, mais je dois encore travailler défensivement. Sinon, c'est en jouant devant que j'exprime mieux mes qualités, c'est-à-dire ma pointe de vitesse. Mais, je sais que j'ai encore du boulot à faire. Le plus important pour moi, c'est d'inscrire des buts.
Vous êtes le capitaine de la sélection Espoirs qui constitue l'anti-chambre de la sélection A. Voulez-vous intégrer cette sélection A maintenant ou vous vous donnez un temps ?
C'est vrai que la CAN approche. Mais pour y participer, il faut faire une bonne prestation tant en espoirs qu'en club. Je pense que pour que le sélectionneur te fasse appel, il faut être titulaire dans son club. Tout joueur africain rêve de participer à la CAN. Mon objectif est de faire mes preuves en club et puis après, le sélectionneur fera ses choix. Pour l'instant, il faut se qualifier pour les Jeux olympiques. Pensez-vous intégrer cette sélection A à la faveur de la CAN ?
Je ne sais quoi dire. J'essaie de faire une bonne prestation en club et c'est à l'entraîneur de décider. Il fera ses choix au moment opportun. La CAN est prévue en janvier. Il y a encore du temps. Ce n'est pas mon objectif, mais je rêve à cette CAN. Avant d'y participer, il faut faire une bonne saison. On verra jusqu'en janvier.
Quelle est votre ambition au Mans ?
Avant d'aller ailleurs, il faut d'abord s'imposer. Mon objectif est d'être titulaire, faire de bons matches et la suite viendra après.
Comment se gère la carrière de Gervinho ?
Dans la vie d'un footballeur, il y a toujours beaucoup de personnes qui gravitent autour de lui. Il faut être bien entouré et bien encadré. Moi, j'ai un agent avec qui je travaille.
En dehors du football, comment Gervinho mène sa vie au Mans ?
Je mène bien ma vie. Le Mans n'est pas une grande ville comme Paris, mais je ne m'ennuie pas. Je m'entends bien avec les dirigeants et les gens sont sympathiques. Je gagne bien ma vie au Mans.
Interview réalisée par
Edgar Yéboué