mercredi 12 septembre 2007 par Le Front

La Côte d'Ivoire a ratifié la convention des droits des enfants en 1991. Il est fait obligation, à chaque Etat, après ratification, de présenter un rapport initial deux ans après. Puis, un rapport périodique tous les cinq ans. La Côte d'Ivoire a pris énormément de retard dans le respect de ces délais. Son rapport initial n'a été présenté qu'en 1999.


Quant à son rapport périodique, elle a élaboré dans ce sens depuis 2006, par le biais du ministère de la famille, de la femme et de l'enfant et des affaires sociales, un projet qui attend d'être adopté pour être envoyé au comité des droits de l'enfant. Parallèlement à ce rapport, le forum des Ong d'aide à l'enfance, qui est une coalition nationale pour la défense des droits de l'enfant, fait des consultations en vue de produire un rapport complémentaire, alternatif. Cela, pour mettre en évidence les éventuelles violations des droits des enfants qui seraient occultées par le rapport gouvernemental. C'est pour procéder au lancement de ces consultations, que le forum des Ong et ses partenaires de la défense des droits de l'enfant, ses sont réunis le lundi 10 septembre dernier, au siège de l'Onuci. Autour du thème : les mécanismes de protection des enfants . Quatre panélistes : M. Boubacar Dieng, chef de la section Child protection Onuci, Mme Koffi Marie-Chantal, membre du comité des experts africains pour les droits et le bien-être de l'enfant, Me Christiane Bitty Kouyaté, présidente du Wildaf et M. Ngore Diouf, expert sénégalais ont exposé sur les mécanismes généraux et spécifiques (conventionnels et non conventionnels) de protection des droits de l'enfant. Il s'agissait de présenter les rôles que peuvent et doivent jouer les Ong dans ces mécanismes en vue de la protection des enfants. Selon M. Ngore Diouf, les Ong doivent amener le gouvernement, non seulement à présenter son rapport périodique, mais aussi à en appliquer le contenu. ?'Il est pertinent de soulever ce débat dans la mesure où la Côte d'Ivoire est en retard sur le dépôt de son rapport périodique , a-t-il relevé. Toutefois, il a tenu à souligner qu'il ne s'agit pas d'une confrontation entre l'Etat et les Ong. Il a tenu à préciser que le rapport alternatif est un complément au rapport périodique. De ce fait, il est écrit à la lumière du rapport gouvernemental. Les différents panélistes ont regretté, par la même occasion, l'absence de dispositions coercitives dans les conventions, devant le non-respect des droits des enfants par les Etats.



Cheick K. K. (stagiaire)

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