Pour crier leur ras-le-bol face à la flambée des prix des denrées alimentaires, l'Union générale des consommateurs de Côte d'Ivorie était dans la rue hier.
Les artères qui mènent à la plupart des marchés de vivriers étaient bouchées hier dans la commune de Yopougon.
Pis, les éventaires des commerçants étaient vides.
Les magasins et boutiques alentour avaient également fermé.
L'Union générale des consommateurs de Côte d'Ivoire revendique le mouvement.
Nous ne nous en cachons pas.
Nous l'avons préparé pendant des jours, prévenant les commerçants et commerçantes , a affirmé Damas Stallone, l'un des manifestants.
Interrogé sur la question, N'Guessan Kouakou, le président de la structure, a été sans ambages : Nous allons rester dans la rue jusqu'à ce que la rencontre tripartite ait lieu.
Celle-ci concerne le ministère du Commerce, les producteurs et les consommateurs.
Mieux, nous paralysons Abidjan aujourd'hui .
N'Guessan Kouakou a déploré le fait que le président de la République, le Premier ministre et le ministre du Commerce ne se soient pas préoccupés de la situation de la population.
Nous leur avons adressé à chacun une correspondance.
Mais nous n'avons pas eu de suite.
Au ministère du Commerce, M.
Kamissoko, le directeur de la répression des fraudes nous a dit que c'est aux consommateurs qu'il appartient de prendre leurs responsabilités.
Pour nous, la rue est le meilleur moyen , a-t-il expliqué.
Les manifestants se sont heurtés à la police.
C'est vrai.
Ils ont utilisé du gaz lacrymogène pour tenter de disperser les jeunes gens.
S'ils veulent, qu'ils fassent usage de leurs armes à feu.
Nous préférons mourir par balles, dans la rue, que de mourir de faim.
Les villes de l'intérieur où nous avons des représentants sont touchées par le mouvement.
Pour faire payer des taxes aux commerçants, les douaniers font croire que sous les bananes sont dissimulés des fusils.
En plus, la guerre est finie mais les escortes se poursuivent.
Nous ne pouvons plus accepter cela.
C'est donc pour cette raison que je veux me donner en rançon , a conclu N'Guessan Kouakou.
Il faut espérer que les autorités compétentes réagissent au plus vite.
Claude Séraphin Séry