mardi 11 septembre 2007 par Flashafrik

Une carrière qui dure depuis 18 ans, un parcours enviable et des responsabilités à la télé. Mais Hamed Soumahoro dit Soum St Félix a dû partir, il y a deux ans, presque sur la pointe des pieds, de la RTI. Il est de retour mais sa fougue et son humeur débordante ont fait dire qu'il touchait à la drogue avant de prendre l'antenne les matins.

On peut dire que c'est le grand retour ?

Ça, c'est vous qui parlez de grand retour. Je dirai plutôt qu'après deux ans de recul, les responsables de la télé m'ont donné une chance que je suis en train de saisir. Je travaille avec une équipe et si l'émission va bien c'est d'abord grâce à elle. Est-ce un bon retour ? Est-ce un grand retour ? Seuls les téléspectateurs le diront.

Où étais-tu tout ce temps ?

J'ai bossé sur des projets dans le domaine des média, dans la communication institutionnelle et pour la presse écrite. J'ai pu me repositionner dans la sous-région

En fait, c'est ce départ qui a occasionné ton renvoi ?

Je ne parlerais pas de renvoi mais plutôt de mise à l'écart. Parce que je n'étais pas opérationnel. J'étais focalisé sur mes ambitions futures. Dans une carrière comme dans la vie de tous les jours, il faut savoir prendre du recul et marquer de temps en temps des d'arrêts.

Entre temps, tu rentres au pays et tu t'essaies à la presse écrite ?

Ca été une belle expérience pendant six mois à Fraternité Matin. J'ai travaillé avec une équipe dynamique et très professionnelle dans ce quotidien qui est une référence. Et c'est grâce à l'ex directeur général Honorat de Yedagne que j'ai pu intégrer cette équipe rompue au travail. La presse écrite, c'est un autre rythme. Il faut être en alerte tout le temps et la concentration doit être de rigueur. Cette expérience me sert à la télé car l'écriture n'est pas la même.

Comment s'est négocié ce retour ?

J'avais des appels de mes amis de la télé qui estimaient que j'avais encore ma place dans cette maison. Le challenge m'intéressait. J'ai donc cherché à rencontrer l'ancien dg pour une éventuelle reprise. Il m'avait donné rendez-vous l'après-midi du jour où il a été remplacé. J'ai donc pris un rendez-vous avec son remplaçant afin de lui exprimer mes préoccupations. J'ai eu l'oreille attentive de mon dg et des autres responsables de la télé.

Un retour qui a suscité des grincements de dents

C'est possible que mon retour n'ait pas forcement plu à tout le monde mais je n'ai pas d'échos de ce genre. J'ai été plutôt bien accueilli. Je suis là pour apporter quelque chose à la RTI et je bosse avec une merveilleuse équipe qui permet ce programme matinal qui commence à prendre, selon ce qu'on nous rapporte. C'est le plus important. Maintenant, si professionnellement, il y en a qui pensent qu'ils peuvent faire mieux, qu'ils le proposent et on verra. Evitons de gérer et de nous attarder sur les problèmes de personne.

On ne t'a pas recruté que pour Matin Bonheur ?

Non.Rire. Il me fallait rentrer et être là d'abord, m'installer en quelque sorte. On a bossé des mois sur Matin Bonheur. Le résultat est là mais je m'occupe des événementiels. Les jours de fêtes et des jours spéciaux. Mon rôle c'est de produire dans ce cadre-là. Je bosse avec Yolande. Chaque fête a un contenu, une histoire et une logique ! Avec à la clé des moments de joie pour les téléspectateurs et de nouvelles idées au programme.

L'équipe de Matin Bonheur n'a pas l'air stable ?

Nous sommes très stables. La démarche c'est deux présentateurs qui tournent autour des équipes et des chroniqueurs. C'était la base. On avait la rentrée audiovisuelle, c'est pour cela qu'on a démarré à trois sinon c'est deux et ce sont les responsables qui l'ont décidé ainsi selon des critères bien pointus. Il fallait des têtes fortes, des hommes d'expériences et des hommes disponibles.

Au rythme où vous allez, vous ne tiendrez pas longtemps ?

On devrait lancer une machine. C'est pour cela que nous pensons intégrer de nouvelles personnes afin de faire des équipes tournantes. C'est ce qui était prévu. Je parle-là sous le contrôle de mes patrons.

Ça doit revenir cher à la télé ?

La télé le matin n'est pas une nouveauté en soi. Ca existe partout. Mais ça coûte cher, c'est vrai. A l'heure actuelle, c'est l'émission la plus chère de la télé. Il y a du monde derrière et c'est une équipe qui bosse.

Comment tu arrives à tenir ? Tu te dopes ?

RireTu n'es pas le premier à m'interpeller à ce sujet. Je veux une fois pour toute mettre fin à cette rumeur qui m'amuse. Je ne me dope pas, je ne me drogue pas. Je n'en ai pas besoin. En quoi est-ce que ma performance est extraordinaire pour que j'aille chercher des substances ? On s'étonne mais mais il n'y a rein d'étonnant. J'ai une hygiène de vie. Je ne fume pas, même si je buvais avant, je ne bois plus. Les noctambules ne m'ont jamais vu dans leur show ou dans les endroits qu'ils fréquentent. En réalité c'est parce que les Ivoiriens ne font pas attention à certaines choses. Je suis un régime pour tenir toute la journée, afin d'élimer les toxines. Je suis très famille. Non, je ne me drogue pas. Je ne suis pas le premier et encore moins le seul à bosser de la sorte.

On t'a vu peut-être avaler des trucs ?

Ah non. Il ne faut pas confondre mes pastilles pour la gorge ou des médicaments. Je ne prends aucune substance illicite. Je n'en connais d'ailleurs pas. Comment tu gères ta vie privée ?
Heureusement que je suis marié avec une superbe femme qui exerce dans le domaine de la publicité. Elle comprend donc certaines choses. Mais je m'occupe d'elle et des enfants. J'en ai quatre. Il y a l'aîné qui poursuit ses études à l'extérieur. Je m'occupe de ceux qui sont avec moi. Je leur consacre mes week-ends. Ce qui fait que je prends rarement des rendez-vous le dimanche à cause des cultes et de ma famille.

Des loisirs ?

Mes loisirs sont rares. De temps en temps, du footing et le culte.

On te trouve suffisant et caractériel ?

Moi ? Je ne suis pas suffisant. Encore moins caractériel. Les gens n'ont plus rien à dire. Je suis ouvert et dispo. Mais je dis haut ce que des gens peuvent penser bas. Si tu me poses un problème, je te le dis en face. C'est plutôt ceux qui ne peuvent pas expérimenter cette épreuve de la vérité qui sont caractériels. Ils pensent quelque chose et ne sont pas capables de le sortir

Tu appartiens à un groupe d'influence ?

Un lobby ? Je connais quelques personnes influentes dans ce pays. Mais je n'utilise pas cela pour le boulot. Ce n'est pas parce que je connais des gens au palais ou des ministres que j'en abuserais par exemple. J'ai construit ma carrière avec mes compétences et ma créativité. De toutes les façons, les réseaux ne peuvent pas bosser à votre place. Ce n'est pas en soi mauvais d'en connaître. Moi, je les utilise pour régler des injustices sans en abuser.

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