mardi 11 septembre 2007 par L'intelligent d'Abidjan

Au moment où l'application de l'accord de Ouagadougou connait quelques difficultés et que des membres du gouvernement font face à une fronde sociale et à quelques jours de la commémoration du déclenchement de la crise ivoirienne, il est bon de jeter un regard en arrière pour apprécier ce que les prédécesseurs de Guillaume Soro ont fait ou n'ont pu faire. En plus, il ne serait plus inutile de voir les changements opérés au niveau du gouvernement et les différents points de chute des anciens membres du gouvernement. Avant d'aborder, dans une politique de fiction ce que deviendront plus tard les ministres du premier ministre Guillaume Soro, L'Intelligent d'Abidjan a cherché à savoir ce que sont devenus les anciens collaborateurs de Seydou Diarra et de Charles Konan Banny. Nommé les 24 janvier 2003, après la signature des accords de Marcoussis, le Premier ministre Seydou Diarra a mis des mois pour former son gouvernement. Le chef (?) du gouvernement de réconciliation s'est vu imposer les ministres d'autant que la clé de répartition des postes ministériels se limitait aux signataires de l'Accord de Marcoussis c'est-à-dire le FPI(10 postes), le PDCI(7 postes), l'UDPCI(2 postes), le PIT(2 postes), le MFA (1 poste), l'UDCY(1 poste), le RDR(7 postes), le MPCI(7 postes), le MJP(1 poste), et MPIGO(1 poste). Les ministres de la Défense et de la sécurité devant être nommés par le conseil national de sécurité (CNS), créé par l'accord de la banlieue parisienne. La répartition des postes a véritablement été faite le 08 mars 2004 à Accra, dans la capitale ghanéenne. Mais dès le 25 mars, les ministres issus de la rébellion et ceux de l'opposition ont décidé de boycotter les activités du gouvernement. Des réajustements ont été faits pour contenter des partis politiques ou pour répondre aux résolutions onusiennes sur la crise ivoirienne.
Finalement, Charles Konan Banny n'a retenu que 16 ministres du gouvernement de son prédécesseur en décembre 2005.
Les plus chanceux
Parmi les ministres qui sont encore à leurs postes de loin arrive Guillaume Soro. Celui-ci est devenu ministre d'Etat, chargé de la reconstruction sous Banny avant d'être nommé premier ministre à l'issue de l'accord de Ouaga. A lui, il faut ajouter les ministres Bohoun Bouabré, Léon Monnet, Amani N'guessan, Alphonse Douaty, Christine Adjobi Hubert Oulaye et Dano Djédjé pour le Fpi. Patrick Achy, recusé par Gbagbo sera maintenu grâce à Bédié. Les présidents de l'Udcy(Mel Théodore), de l'Udpci (Mabri) et du Mfa (Anaky) ont pu être retenus par Banny avant que le dernier ne soit emporté par le scandale des déchets toxiques en septembre 2006. Au Rdr, les ministres Gon Coulibaly, Amon Tano, Hamed Bakayoko et Jeanne Peuhmond ont pu sauvér leur place. Enfin, Dosso Moussa et Youssouf Soumahoro au titre des Forces nouvelles apparaissent comme des dinosaures. Les recyclés
La crise ivoirienne bouffe? les ministres. Mais, certains membres du gouvernement n'ont pas eu de problème de reconversion. On peut citer en exemple, Ohouochi Clotilde, Zemogo Fofana, Kahé Eric et Tuo Fozié. L'ancienne ministre des affaires sociales est devenue collaboratrice du président Gbagbo et préside la cellule présidentielle chargée des déchets toxiques. Elle voyage à travers le monde pour représenter la Côte d'Ivoire et le chef de l'Etat. Ce qui n'est fait pour plaire à certaines personnes qui l'accusent de faire ombrage à ses successeurs. Zémogo et Kahé ont créé leurs partis politiques après leur rupture de banc respectivement avec le Rdr et l'Udpci. Tuo Fozié s'occupe de la formation militaire des éléments de la rébellion.
Les oubliés
Certains anciens membres du gouvernement débarqués sont aujourd'hui dans les oubliettes. Il s'agit notamment de Britto Boniface, Désiré Gnonkonté, Malan Messou, Victorine Wodié, Angèle Gnonsoa, Koné Messemba, Bamba Mamadou, Roger Banchi, Gueu Michel et Roger Gnohité. On entend rarement parler d'eux même si de façon sporadique certains font des interventions dans la presse. Les malchanceux
Dans ce groupe l'on peut inscrire Dagry Diabaté, Assoa Adou, Amadou Soumahoro. Ils ont été débarqués pour se mettre au service de leur parti respectif, le RDR et le FPI. Le malheureux
Le ministre Issa Diakité tant apprécié par le camp présidentiel que par l'opposition civile et armée après son départ du gouvernement, a gardé le silence avant de rendre l'âme quelques mois plus tard.
Par Le service politique

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023