mardi 11 septembre 2007 par Le Front

Un dialogue direct s'engage entre le Premier ministre, les structures et les personnes impliquées dans le processus de sortie de crise.


Guillaume Soro veut des élections. Il les veut surtout transparentes. Et il les veut plus pour permettre aux Ivoiriens d'avoir la paix qu'ils méritent au bout de cinq ans de crise grave. Il a donc engagé des pourparlers directs avec les magistrats, hier. Aujourd'hui, le Premier ministre échange avec l'état-major du Centre de commandement intégré (CCI) et demain le groupe de travail sur les audiences foraines et la reconstitution des registres d'état-civil. Le Premier ministre entend rassurer les acteurs du processus de sortie de crise sur son engagement personnel à faire aboutir ledit processus. Cette méthode de Guillaume Soro ne surprend pas ceux qui connaissent l'homme. Secrétaire général des Forces nouvelles, il n'hésitent aucunement pas à rencontrer les populations afin de trouver solution à leurs problèmes. Ainsi, à sa propre initiative, deux journées cotonnières ont été organisées à Korhogo. Des tournées mémorables ont eu lieu dans toute la zone des Forces nouvelles de 2002 à 2006. Guillaume Soro n'a jamais ménagé d'effort pour dialoguer avec les populations. Et cela, semble-t-il, a donné des résultats positifs pour la meilleure des renommées des Forces nouvelles. C'est ce contact qu'il engage avec tous les Ivoiriens qui doivent jouer un rôle prépondérant pour la sortie de crise. La spécificité de la méthode Guillaume Soro réside dans le pragmatisme et le réalisme. Le Premier ministre est connu pour son franc-parler. Et comme il est connu qu'il tient toujours parole, ses interlocuteurs s'en trouvent rassurés. Le Premier ministre ivoirien qui n'ignore pas le contexte dans lequel les actions à mener devraient se faire, tiendra sans nul doute un discours de vérité à tous ces acteurs. Le Premier ministre donnera, ce jour , des instructions fermes au colonel Kouakou Nicolas et à ses éléments pour la sécurisation des opérations d'audiences foraines. Au contraire du chef de l'Etat qui a préféré oublier les contours des élections en se contentant de la va-vite, Guillaume Soro ne veut pas s'oublier, il veille au grain. Et face à l'inquiétude grandissante des Ivoiriens, il ne voudrait pas les décevoir. Ce faisant, il veut s'approprier les dernières recommandations de la réunion du Comité d'évaluation et d'accompagnement (CEA). Celle-ci s'est tenue à Ouagadougou en présence du facilitateur Blaise Compaoré le 4 septembre dernier. Elle a recommandé la mise en ?uvre rapide du ?'cahier des charges'' contenu dans l'accord de Ouagadougou. C'est ce que Guillaume Soro veut faire.



Souanga Adam's Régis

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