lundi 10 septembre 2007 par Agence Panafricaine de Presse

WASHINGTON ? Les ressources de l'Association internationale de développement (IDA) engagées par le Groupe de la Banque mondiale en faveur de l'Afrique subsaharienne au cours du dernier exercice ont atteint le montant record de 5,8 milliards de dollars, soit un milliard de dollars de plus que l'exercice précédent. Par ailleurs, la Société financière internationale (IFC), qui est l'institution du Groupe de la Banque poursuivant ses activités dans le cadre du secteur privé, a accordé un financement de 1,38 milliard de dollars pour son propre compte et a mobilisé 261 millions de dollars dans le cadre de syndications.

L'Afrique à laquelle la Banque accorde la plus haute priorité dans le cadre de ses activités de développement, affiche pour la troisième année consécutive des taux de croissance économique supérieurs à 5% malgré les obstacles persistants rencontrés dans toute la région par suite de l'insuffisance des infrastructures, de la faiblesse des investissements et du niveau limité des qualifications. L'accélération de la croissance économique a pour effet de réduire les niveaux de pauvreté. Toutefois, bien que la situation soit sensiblement différente d'un pays à un autre et que beaucoup de pays aient réalisé des progrès notables en élargissant la portée des services d'éducation et en luttant contre le paludisme et le VIH/sida, la plupart des pays africains ne remplissent pas encore les conditions nécessaires pour pouvoir atteindre les objectifs de développement pour le Millénaire d'ici 2015.

La progression du revenu par habitant dans les pays africains est maintenant comparable à celle affichée par d'autres pays en développement, et l'Afrique a fait de grands progrès en ce qui concerne l'accès à la santé et à l'éducation , a expliqué Mme Obiageli Ezekwesili, Vice-présidente pour la Région Afrique. Les dirigeants africains savent très bien l'appui que l'IDA leur fournit, et c'est pourquoi ils sont des partisans convaincus d'une importante reconstitution des ressources de l'Association cette année.

L'augmentation de l'engagement de la Banque a tenu en grande partie au gonflement des investissements dans l'infrastructure ? en particulier pour la production d'électricité ? qui est essentielle à la poursuite d'une solide croissance dans les économies les plus performantes et à l'obtention de gains de productivité dans les pays ayant un faible taux de croissance. Durant l'exercice 07, clos le 30 juin, la Banque a engagé 2,4 milliards de dollars provenant des fonds de l'IDA pour financer des projets d'infrastructure, notamment dans les secteurs de l'énergie et des industries extractives (660 millions de dollars) et dans le secteur des transports (870 millions de dollars).

L'Ouganda, où la pénurie d'électricité fait obstacle au développement social et économique, bénéficiera d'un programme de financement sous forme de prêts et de garanties d'un montant de 360 millions de dollars qui permettra d'accroître la puissance installée pour générer jusqu'à 250 MW d'électricité de plus et établir un système de production d'électricité plus fiable et d'un meilleur rendement énergétique.

Les projets régionaux ? qui sont, eux aussi, une nouvelle priorité pour l'Afrique ? ont absorbé le montant record de 707 millions de dollars durant l'exercice. En aidant l'intégration des petites économies fragmentées africaines, ces projets contribuent dans une mesure cruciale à mettre en place un espace économique plus vaste dans la région tout en créant des liens essentiels pour les pays enclavés qui sont vulnérables sur le plan économique.

Dans le cadre de ces investissements, la Banque a notamment approuvé une opération de 201 millions de dollars pour financer des améliorations dans le domaine des transports et du commerce au Cameroun, au Tchad et en République centrafricaine où les coûts de transport sont plus élevés que partout ailleurs sur le continent. Ce projet a permis de mobiliser d'importants investissements supplémentaires des pays, ainsi que de partenaires de développement, pour améliorer les liaisons entre les trois pays et remédier à l'isolement économique du Tchad et de la République centrafricaine, qui n'ont ni l'un ni l'autre directement accès à la mer.

Durant l'exercice 07, le Groupe de la Banque mondiale a fourni un appui financier de plus de 34 milliards de dollars aux pays en développement au titre d'investissements dans des plans concrets conçus pour permettre à ces pays d'échapper à la pauvreté et de connaître la prospérité , a expliqué le Président du Groupe de la Banque, M. Robert B. Zoellick. Toutefois, nous pouvons et nous devons faire plus. Étant donné les immenses besoins de l'ensemble très divers des pays en développement, le Groupe de la banque mondiale peut mettre son capital au service des peuples en trouvant des solutions de développement pour tous. Ce faisant, elle contribuerait à promouvoir une mondialisation durable et sans exclus.

L'IDA accorde des prêts non rémunérés ainsi que des dons aux pays les plus pauvres du monde, dont 39 se trouvent en Afrique. Durant l'exercice 07, l'Afrique a été le bénéficiaire de presque la moitié des engagements de l'IDA. D'autres instruments de financement ont été également mis à sa disposition. La Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), qui assortit ses prêts de taux d'intérêt basés sur le marché, a approuvé des prêts à auteur de 37,5 millions de dollars en faveur de pays africains affichant des niveaux de revenus plus élevés. Le Fonds pour l'environnement mondial a engagé 52,7 millions de dollars en Afrique, et un montant de 159,6 millions de dollars a été financé à partir des fonds fiduciaires administrés par la Banque pour appuyer la réhabilitation du Soudan.

Le Fonds catalyseur de croissance pour l'Afrique, qui a récemment été constitué, a accepté d'appuyer cinq projets qui, selon les projections, devrait donner lieu au décaissement de 148 millions de dollars. Le Fonds vise des obstacles particuliers qui peuvent compromettre la croissance d'un pays ou l'empêcher de progresser en direction des objectifs de développement pour le Millénaire. Ses ressources contribuent, entre autres, à aider la Sierra Leone à faire reculer la mortalité juvénile et appuient les efforts du Rwanda pour amenuiser les goulets d'étranglement dans le domaine des transports.

En sus de son appui financier direct, la Banque a préparé pour ses clients 104 travaux d'analyse durant l'exercice et mené 90 projets d'assistance technique.

Dans le cadre de l'impulsion exercée dans le cadre du secteur privé en Afrique, l'IFC a intensifié ses activités sur le continent. Elle a, entre autres, contribué à élargir l'accès à la téléphonie cellulaire à Madagascar, au Malawi, en Ouganda, en République démocratique du Congo (RDC) et en Sierra Leone en mobilisant des financements auprès de banques commerciales internationales pour reconstruire l'infrastructure des communications.

M. Lars Thunell, Vice-président exécutif et directeur général de l'IFC a noté que : durant l'exercice passé, nous avons doublé le montant de nos engagements financiers envers le secteur privé en Afrique subsaharienne, qui continue d'être une région pionnière prioritaire pour l'IFC. Nous avons aidé 166 000 petites entreprises africaines à obtenir des financements durant cette période. Nos projet ont permis de raccorder 6 millions de nouveaux clients à une source d'électricité et d'effectuer 11 millions de nouveaux branchements téléphoniques dans l'ensemble de la région .

La MIGA a appuyé 11 projets en garantissant des investissements à hauteur de 311 millions de dollars et elle a entrepris à 10 projets d'assistance technique dans la région. L'Afrique est une priorité stratégique de la MIGA explique le Vice-président exécutif de l'Agence. Les projets appuyés par la MIGA, qui peuvent aussi bien viser à remédier à de graves pénuries d'électricité ou à apporter les technologies cellulaires à des populations mal desservies ou n'ayant pas accès à des services téléphoniques, ont d'importants résultats sur le plan du développement.

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