lundi 10 septembre 2007 par Le Matin d'Abidjan

La finale du groupe A n'aurai pas tenu toutes ses promesses. Gabonais et Ivoiriens s'étant contentés d'un match nul vierge qui fait apparemment l'affaire de tous.

Certes, on peut être d'accord avec le commentateur de la télévision gabonaise. Qui dans un excès de chauvinisme a cru devoir rappeler à tous que les Eléphants de Côte d'Ivoire n'étaient pas des extra-terrestres. Et même qu'ils étaient prenables. Mais l'enjeu ici, ce n'était pas que les Eléphants fassent la démonstration de leur puissance. Ils l'ont déjà prouvé le 08 octobre 2006 en passant un cinglant 5-0 à cette même sélection. Enfin, à quelques éléments près. Pour faire plaisir à notre confrère gabonais qui tenait coûte que coûte à faire descendre les Eléphants de leur piédestal. Il n'a pas totalement tort. Pour le bien du jeu, on aurait voulu voir une équipe gabonaise plus entreprenante, aux ambitions affichées. Qui se serait donnée les moyens de faire trembler la formation de Ulli Stielike sur ses bases au stade Omar Bongo Ondimba de Libreville. Pour voir les Eléphants passer peut-être à la vitesse supérieure. Hélas, les réalités du rectangle vert sont ce qu'elles sont. Daniel Cousin, le capitaine des Panthères du Gabon et néo-Rangers, et ses camarades ont ainsi opté pour un nul qui sauve ainsi la face de tous. Car, on pourra à loisir spéculer sur le jeu produit par les Eléphants samedi dernier à Libreville, et on est bien obligé de reconnaître qu'il n'y avait pas danger en face. Dans une rencontre sans véritable enjeu pour eux, ce n'était pas aux Eléphants d'aller chercher l'adversaire ou encore d'imprimer le rythme adéquat au match. C'était aux adversaires, cette tâche. Des éléments comme Kader Keita et Aruna Dindané se sont peut-être laissés aller, mais ils ont l'excuse d'avoir cherché à fouetter l'orgueil des Gabonais. En dehors de Eric Moulingui, le Strasbourgeois, qui en a fait voir de toutes les couleurs à la défense ivoirienne, la formation gabonaise est apparue sans grande ambition. Tout était fait comme si l'on voulait éviter un autre naufrage à domicile après celui d'Abidjan. Ainsi, la première mi-temps ivoirienne n'a pas été fameuse, mais c'est Baky et ses camarades qui ont été les plus entreprenants d'entrée de jeu. Si les Gabonais avaient osé presser, on aurait eu peut-être un bon match par la suite. C'est donc leur entame de match qui est à dénoncer. Car elle a incontestablement joué sur le mental et l'engagement des Eléphants. Qui, dès lors, levaient le pied. Pourtant, on était curieux de voir les Eléphants sans Didier Drogba. De constater surtout, comment Baky, Aruna Dindane, Koné Arouna et autres Kader Keita, pouvaient se débrouiller sans sa formidable force d'hypnotisation des défenses adverses. Mais ce n'est que partie remise. Avec 3 victoires sur 4, 10 points et 13 buts marqués contre 0 encaissé, les Eléphants ont tenu leur rang. Et ont eu, en définitive, une qualification bien tranquille.

Patrice BEKET
patrice_beket@yahoo.fr

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