lundi 10 septembre 2007 par Le Matin d'Abidjan

L'Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) se donne les moyens pour rendre beaucoup plus compétitives les industries des Etats membres. Elle veut corriger les baisses constatées au niveau de l'activité économique de l'espace communautaire.

202 milliards Fcfa seront mobilisés pour la mise en ?uvre d'un programme dit de restructuration et de mise à niveau des industries (PRMN) dans l'espace UEMOA. La phase pilote de ce programme a été lancée vendredi dernier, à Abidjan, en présence du ministre de l'industrie et de la promotion du secteur privé, Mme Amah Marie Téhoua. Cette étape s'étendra sur deux ans. Elle prendra en compte un échantillon de 120 entreprises agro-industrielles de l'UEMOA, dont 40 en Côte d'Ivoire. Dans sa phase de déploiement prévue sur trois ans, au total 400 entreprises ivoiriennes sur les 1000 retenues au niveau de l'union bénéficieront de ce programme, a indiqué le ministre à la cérémonie de lancement. Le programme comprend deux volets essentiels, à savoir la restructuration et la mise à niveau. Aussi bien dans la phase pilote que du redéploiement. Il s'agit, selon le ministre, d'amener les entreprises à acquérir la capacité de produire selon les standards technologiques et de qualité internationaux. La représentante du gouvernement note que ce chantier de l'UEMOA est d'une importance capitale pour la Côte d'Ivoire. "Pour notre pays, locomotive de l'UEMOA, qui sort de cinq années d'une crise qui a sensiblement affecté le secteur privé, la mise en ?uvre de ce programme régional vient à point nommé ", a-t-elle souligné. C'est pourquoi, Mme Amah Téhoua a assuré que la Côte d'Ivoire mettra tout en ?uvre pour accompagner efficacement ce programme. Avant le ministre, plusieurs autres intervenants, dans la réalisation du programme, se sont succédé à la table d'allocution. Au nombre de ceux-ci, M. Guy-Amédée, commissaire, chargé du département développement de l'entreprise, des télécommunications et de l'énergie, au sein de l'Union. Il indique que les contre-performances des économies des Etats de l'UEMOA résultent, pour une large part, de la faiblesse de la production industrielle. Les contraintes économiques, les faiblesses des structures d'appui et l'inadéquation du système de financement, la faiblesse des capacités de gestion internes sont des difficultés qui se posent aux entreprises. Sur un effectif d'entreprises industrielles estimées à 2500 dans l'Union, à peine 10% bénéficient d'une reconnaissance de la qualité de leurs produits au regard des standards de référence. Pour le commissaire de l'Union, le PRMN doit être perçu comme le moyen qui va permettre de relever le défi de l'efficacité des entreprises de l'Union. Le programme de restructuration et de mise à niveau des industries a été conçu par la commission de l'UEMOA. Il sera réalisé avec le concours de l'ONUDI. Les huit pays de l'UEMOA (Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Guinée Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo, sont tous concernés.

K.V.K

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