lundi 10 septembre 2007 par AFP

ABIDJAN - Les médecins ivoiriens ont repris leur mouvement de grève interrompu à la mi-août, mais sans assurer cette fois le service minimum dans les hôpitaux publics, à la suite de l'interruption des discussions avec le gouvernement, a-t-on appris lundi de source syndicale.

"Les hôpitaux sont fermés" depuis plusieurs jours, a indiqué à l'AFP le docteur Magloire Amichia, secrétaire général du Syndicat national des cadres supérieurs de la santé de Côte d'Ivoire (SYNACASS-CI), initiateur de la grève.

"Pour le moment, c'est le statu quo. Il n'y a pas de travail ce matin", a-t-il ajouté, soulignant que son syndicat a repris la grève pour protester contre une "atteinte à la liberté syndicale" par la justice, qui a nommé "un administrateur provisoire pour gérer les activités du SYNACASS-CI.

"Nous étions en pleine négociation avec le gouvernement lorsque cette décision d'administrateur provisoire a été arrêtée, et a mis fin aux négociations" avec l'Etat, a expliqué le Dr Amichia.

Le 8 août dernier, son syndicat avait lancé une grève à Abidjan et dans les principales villes du pays pour exiger "l'application immédiate de la nouvelle grille salariale" promise par le gouvernement et "le paiement des salaires des cadres supérieurs" récemment recrutés.

Bien que suivi par une partie des médecins, ce mouvement n'avait cependant pas entraîné une paralysie des hôpitaux, où des services minimum étaient assurés.

Des grèves sectorielles et récurrentes pour des motifs salariaux ont régulièrement agité ces derniers mois l'administration du sud ivoirien, sous contrôle gouvernemental, notamment dans l'enseignement et la santé.

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