lundi 10 septembre 2007 par Le Patriote

Longtemps, elles sont restées distantes du processus de paix engagé en Côte d'Ivoire avec l'accord politique signé à ouagadougou. Le samedi 8 septembre dernier, à la place Inch-Allah de Koumassi, elles ont rompu le silence à travers un meeting. les Ivoiriennes et les ressortissantes du Burkina ont pour la circonstance décidé de faire chemin ensemble jusqu'au retour définitif de la paix. Dame Zougrana Madeleine, porte-parole des femmes burkinabé, a dit sa joie d'oeuvrer avec leurs soeurs ivoiriennes, pour un avenir radieux de la Côte d'Ivoire. Les deux pays étant selon elle liée par l'histoire et la géographie. A l'en croire, la signature de l'accord politique de Ouagadougou qui a permis la suppression de la zone de confiance et l'organisation de la flamme de la paix à Bouaké doit être soutenue par tous ceux qui aiment la Côte d'Ivoire. Malgré cette atmosphère qui augure selon elle, d'un avenir radieux, le porte-parole des femmes burkinabé vivant en Côte d'Ivoire n'a pas manqué de fustiger le comportement des hommes en tenus de la Côte d'Ivoire. Elle a plaidé pour que soit mis fin à toutes les tracasseries routières et les tracasseries de tous ordre dont sont victimes leurs maris. Elle a aussi plaidé pour que l'élaboration des cartes de l'ONI soit décentralisée pour qu'en plus d'Abidjan, on puisse les produire dans les villes de l'intérieur. Ce qui, fait elle remarquer : évitera à nos hommes de perdre des journées de travail, mais aussi de faire des dépenses inutiles?. Kima Emile, président du comité de soutien aux actions du président Blaise Compaoré et aux accords de Ouagadougou, initiateur de la rencontre a plutôt donné rendez vous pour le 28 octobre prochain. A cette date, annonce ?t-il la communauté burkinabé aura un meeting en présence du chef de l'Etat ivoirien , avant de conclure c'est ce jour là que je dirai ce que j'ai à dire . Madame Henriette Lagou qui clôturait la séance des interventions, a elle aussi rappelé les liens historiques et géographiques qui unissent les deux pays. Le Burkina et la Côte d'Ivoire sont indivisibles , a-t-elle conclu.
T L

Processus électoral
Pr. Mélèdje Djédjro (Doyen de la Faculté de Droit à Cocody) :
Comment contester des élections?
Le Doyen de la Faculté de droit de l'Université de Cocody a rehaussé de sa présence la cérémonie de lancement des activités de la dernière née des Ong de défense et de promotion des droits de l'homme, Espace humanitaire Côte d'Ivoire. C'était samedi dernier au Cirep, ex-Inades, à Cocody. A l'occasion, une conférence de presse a été prononcée par le Directeur Résident de NDI, Sidi Diawara sur le thème : Démocratie et culture de la paix : contribution de la société civile pour un processus électoral apaisé . Au terme de l'exposé du conférencier, la parole a été donnée au Pr. Mélèdje Djédjro pour un mot à l'endroit du public. Ainsi, après avoir salué et encouragé l'initiative de EHCI, il s'est permis de faire un commentaire sur l'évolution de la société civile ivoirienne des vingt dernières années et la violence en milieu politique. Selon le professeur de droit, la violence dans le milieu politique remonte aux années 85. En tant qu'originaire, il a été témoin des scènes de violence qui ont émaillé les élections de cette année-là au sein même du parti unique, le Pdci. Et ces violences ont continué dira-t-il, jusqu'au retour du multipartisme en 1990, le boycott actif de 1995 et l'apothéose en 2002 avec le déclenchement de la rébellion. Bref, pour le Pr. Djédjro, il n'existe pas d'élections incontestables. Les élections ont toujours été contestées. Mais le problème est de savoir, comment on les conteste. On les conteste sur les graves violations du processus . Quant au conférencier, il a défini la société civile comme l'ensemble des citoyens qui n'appartiennent pas au monde économique, politique et militaire et dont l'une des caractéristiques est son indépendance vis-à-vis des gouvernants. En tant que telle, elle a un rôle capital à jouer dans l'avènement d'une société démocratique. Mais, pour que cette société soit utile au processus électoral, il faut qu'elle soit formée pour acquérir l'expertise nécessaire à la maîtrise du mécanisme électoral. Notons que l'Udpci était représentée à cette cérémonie par son secrétaire général adjoint, et Dr. Diabaté, directeur de cabinet du ministre des Transports, Mabri Toikeusse


Ibrahima B. Kamagaté

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