lundi 10 septembre 2007 par Le Patriote

On peut comprendre le désarroi du camp présidentiel face à un présent qui n'est pas du tout reluisant. Mais de là, à vouloir tromper une partie, heureusement infime, de la population, et à lui faire prendre des vessies pour des lanternes, relève d'une grossière imposture. C'est à ce jeu sordide qu'a choisi de jouer le camp du seplou de Mama. En voulant établir des traits de ressemblance entre Houphouet Boigny et Laurent Gbagbo. Un vrai sacrilège, aux yeux de tous ceux qui ont connu le père de l'Indépendance ivoirienne et qui subissent à présent, la dictature de son opposant le plus irréductible. Comparer Gbagbo à Houphouet, c'est établir l'analogie entre l'ivraie et le bon grain, le mal et le bien, la nuit et le jour. Tant et si bien que les deux hommes sont de parfaits contraire. Ceux qui ont voulu faire porter la responsabilité de la répression de la révolte des Guébiés à Houphouet Boigny, notamment les initiateurs du Front Populaire Ivoirien, en ont eu pour leurs désillusions. Là où ces exégètes avançaient le chiffre de 4000 morts, un digne fils de la région, en la personne du sociologue Gadji, avec les preuves à l'appui, n'a dénombré que 39 disparitions. On avait donc grossi les faits pour les besoins d'une cause politicienne. Assurément Gbagbo n'est pas Houphouet. Si le premier président de la Côte d'Ivoire se plaisait à dire qu'il n'a jamais versé le sang humain , tel n'est pas le cas avec celui qui veut lui ressembler Tchôco Tchôco . A pure perte. Le 9 novembre 2000, au stade qui porte le nom du premier, Gbagbo se réjouissait de donner la mort à ses compatriotes ; mille morts à gauche, mille morts à droite, j'avance . Contrairement à Houphouet qui a inculqué la culture de la paix aux Ivoiriens, Gbagbo est reconnu par l'opinion nationale et internationale comme l'homme de la guerre. Donc le règne est émaillé de plusieurs crimes de sang. Le charnier de Yopougon, les tueries de mars 2004, les faux complots contre l'opposition. A la différence d'Houphouet, Gbagbo est celui qui ouvre chaque jour la chasse à ses adversaires politiques. Si Houphouet avait opté pour ce schéma, on se demanderait si lui serait encore en vie. Aussi, alors Houphouet Boigny est considéré comme un bâtisseur, un constructeur, Gbagbo s'affirme comme un destructeur. Il a bombardé en novembre 2004, une partie de ses citoyens, il a détruit son pays par une guerre fratricide. Si Houphouet avait donné une vitalité à notre économie, Gbagbo, a contrario, a favorisé le pillage systématique de l'argent du contribuable. C'est également connu, le premier président de la Côte d'Ivoire était un médiateur hors pair, qui ramenait la paix chez les voisins. A présent, ce sont nos frères qui viennent régler les palabres créées par Laurent Gbagbo. C'est donc un autre crime qu'à vouloir comparer un faiseur de paix et un faiseur de guerre. Un apôtre de la Paix à un adulateur du conflit fratricide. Il faut arrêter le ridicule. Gbagbo n'est pas Houphouet Boigny. Il n'a ni son charisme, ni sa vision prospective. Encore moins son humanisme.


BN

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