lundi 10 septembre 2007 par Le Patriote

Aujourd'hui est un grand jour pour moi. Dorénavant j'habite Abatta et j'y reste () C'est- là que je vais terminer mes vieux jours () Cette promesse ferme, le ministre Hamed Bakayoko l'a faite, le samedi dernier, aux populations d'Abatta, village balnéaire dans la commune de Bingerville. Ce, à l'occasion de la fête de " la génération Tchagba Assoukrou". Qui a eu pour point focal l'intronisation du ministre des Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication (NTIC) en qualité de fils d'Abatta. Compté désormais au nombre des enfants de la famille Aké Laurent et membre, à part entière, de "la Génération Dougbô Agban", Hamed Bakayoko a rassuré le chef du village, Abito Aké André, la notabilité, la jeunesse et les femmes qu'il prendra sa place. Celle que lui confère sa qualité de fils d'Abatta, soucieux d'impulser le développement du village et l'épanouissement de ses habitants: () J'ai obtenu un espace à Abatta. Chaque jour, des amis comme Didier Drogba, des jeunes frères comme Touré Kolo, Aruna Dindane m'appellent pour me demander s'ils peuvent en avoir aussi. Nous ferons de Abatta un paradis, ce sera le village des Africains, des valeurs () Bien avant cette cérémonie d'intronisation, c'était la fête !

Chants, danses et mets
succulents;
les ingrédients d'une fête !

Il est 09H lorsque, nous arrivons à Abatta. L'atmosphère est déjà festive. Des visites dans quelques familles nous font découvrir les mets. Ici, c'est de la soupe de poisson que nous voyons ; là, c'est de la sauce graine accompagné de foufou ; ailleurs, c'est de l'Attiéké à "l'huile rouge", l'un des repas prisés en pays Ebrié. A cet instant- là, également, les principales artères du village sont envahies par des jeunes gens. Le visage badigeonné de kaolin ou de talc, un morceau de tissu rouge ceint aux hanches, ils chantent et dansent. Ces jeunes, garçons et filles nubiles, ce sont "les Djéhou". Eux, ils arriveront au pouvoir plus tard. Mais, pour l'heure, ils ne font que mettre l'ambiance en chantant les louanges de la "Génération Bléssoué Assoukrou" qui sort aujourd'hui (Ndlr, le samedi dernier) . Ces jeunes gens, filles et garçons, arborent des tee- shirts à l'effigie de Mobio Ange et Adangbo Pacôme, les deux "guerriers"de la génération qui, dans quelques heures seulement, sera aux commandes du village.
C'est à 11H15 que le ministre Hamed Bakayoko est accueilli par le Préfet et le maire de Bingerville qu' entouraient M. Abité Aké André, chef du village et ses notables. Au domicile du chef du village, le ministre Bakayoko (rejoint par Madame Kanaté, Vice-présidente RFR et membre du Secrétariat départemental du parti de ADO à Cocody) sacrifie au rituel des civilités avec ses hôtes. Après le traditionnel "Akwaba" et le repas de bienvenue, cap est mis sur l'artère principale du village. Dans une procession, les membres de la génération "Blessoué Assoukrou" et le premier "guerrier" effectue son passage devant les officiels. Coiffé de son casque paré de multiples miroirs, ses armes à la main, il exécute à pas cadencés, la danse guerrière en même temps que ses congénères. Après lui, le second " combattant" effectue son passage.

Le rite de l'intronisation

Ce rituel achevé, le ministre et les autres hôtes de marques retournent au domicile du chef du village. Tour à tour, M.Grah Dablé, M. Fadoul et M. Bakayoko entrent dans la chambre du chef et en sortent habillés en chef Akan, parés d'attributs royaux.
Drapé dans un pagne richement brodé et scintillant, des chaussures "Agbodjé " aux pieds, une longue chaîne en or au cou, un bracelet du même métal au bras, Hamed Bakayoko sort de la chambre. Majestueux comme un roi Akan, il prend place dans le divan aux côtés de ses prédécesseurs. Ce, sous le cliquetis des flashs des reporters photographes et les projecteurs des caméras et téléphones portables. A chaud, le ministre des NTIC, répondant à notre question sur le symbolique de son intronisation en qualité de fils d'Abatta, celui dont les jeunes scandent le nom depuis son arrivée, a été sans ambages: C'est la preuve qu'il n'y a pas de limite chez nos peuples. Je suis fier d'appartenir à cette communauté, à ma génération et ma catégorie Le ministre Bakayoko, M. Grah Dablé, Directeur général d'une société de sécurité, M. Fadoul, Président Directeur Général d'une entreprise multidimensionnelle, escortés par toute la notabilité, rejoignent la place publique. Après les libations du doyen d'âge des sages, M. Danho Amani âgé de 115 ans, le président du comité d'organisation, Djomo Hyacinthe, au nom de tous les jeunes, exprime sa gratitude au hôtes de marque et à toutes les personnes qui ont contribué à la réussite de la fête. Pour le porte- parole du chef du village, cette fête matérialise l'entrée des "Tchagba Assoukrou" dans la majorité. Ils sont désormais aptes à assurer le développement, la sécurité et la bien-être des populations. Pour lui, le ministre Bakayoko, en acceptant de présider la sortie de leur génération, accepte ainsi d'intégrer Abatta. C'est pourquoi il est fait fils de la famille Aké Laurent et affilié à la génération "Dougbô Agban". Il en est de même pour M. Fadoul qui est lié à la famille Dadié Laurent et à "la génération Gnadô Djéhou" d'Abatta. Le ministre Bakayoko, avant de prendre congé de ses parents, a fait don d'une somme de 1 million aux siens.
Jean- Antoine Doudou

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