lundi 10 septembre 2007 par Notre Voie

Le mardi 4 septembre 2007, à l'INSP d'Adjamé, les membres du SYNACASCI (Syndicat National des Cadres Supérieurs de la Santé de Côte d'Ivoire) qui regroupe les Médecins, les Pharmaciens, les Chirurgiens-dentistes et les vétérinaires exerçant dans les services publics, ont décidé, à l'unanimité de se mettre en grève.
Une grève illimitée sans service minimum !
On se souvient qu'il y a quelques mois, à l'initiative de ce même syndicat, une grève de 72 heures, avec service minimum, avait eu lieu.
Suite aux négociations engagées avec les autorités, un accord aurait été conclu. Le non respect des engagements pris par le Gouvernement serait à l'origine de ce rebondissement qui se traduit par une radicalisation des positions.
Nul n'ignore les conditions pénibles dans lesquelles les agents de santé exercent leur art en Côte d'Ivoire. Quant aux revendications salariales, elles ne concernent pas seulement les seuls agents de la Santé.
Avec le renchérissement du coût de la vie, les salaires des agents du secteur public s'avèrent dérisoires pour ne pas dire indécents.
Cependant, personne ne l'ignore, la Côte d'Ivoire est un pays qui a des ressources suffisantes pour améliorer, de manière conséquente, le niveau de vie de ses fonctionnaires et agents. C'est la distribution, équitable, de ces ressources qui pose problème.
Face à cette injustice, il est légitime que les travailleurs s'organisent pour revendiquer une amélioration de leurs conditions de travail et de vie.
C'est à l'initiative du SYNACASCI que plus d'un millier de jeunes médecins au chômage ont été intégrés sans subir l'épreuve du concours d'entrée à la Fonction Publique.
Le PIT se félicite de cette décision d'autant plus que ce concours constituait une aberration dans un pays qui a d'énormes besoins sanitaires à satisfaire.
Le PIT suit avec beaucoup d'intérêt l'évolution de la situation sociale et en particulier aujourd'hui dans le secteur de la santé.
Aujourd'hui, nous le constatons tous, cette grève est largement suivie dans tout le pays. Les malades sont livrés à eux-mêmes, les activités de prévention et de soins sont perturbées ainsi que celles de distribution des médicaments. Le contrôle de la viande et des ressources halieutiques ne se fait plus.
Exposant la population à la consommation des produits malsains.
C'est la santé de chacun d'entre nous qui, face à cette perturbation, est menacée. Cette situation, elle perdure, peut s'avérer catastrophique d'autant plus que le secteur privé, à lui tout seul, ne peut pas suppléer, de manière efficace, la défaillance du secteur public. En plus, avec la paupérisation grandissante de la population, le nombre d'habitants disposant de moyens pouvant se faire suivre dans le privé est de plus en plus réduit.
Le PIT, soucieux du bien-être des habitants de la Côte d'Ivoire, ne peut rester indifférent face à cette catastrophe qui s'annonce. Il est grand temps que ceux qui pensent qu'aux élections se ressaisissent.
Pour accéder au pouvoir par les urnes, il faut que les électeurs soient en vie !
En outre, l'une des causes de cette crise semble être le fait qu'une décision de justice ait confié la gestion du SYNACASCI à un administrateur provisoire.
A quelle logique obéit une telle décision ?
N'est-ce pas là une atteinte à la liberté syndicale, une manière de provocation, aussi inutile que dangereuse.
Face à des revendications syndicales légitimes, faut-il recourir à la sanction judiciaire en lieu et place des négociations et à l'apaisement ?
Une fois de plus, le PIT inquiet, appelle, avec insistance, tous les acteurs de la crise à la concertation en vue de trouver une solution heureuse, à la satisfaction des divers intérêts en présence.
Le PIT lance un appel solennel au Gouvernement pour que se dénoue, au plus tôt, cette nouvelle crise.
Pour le Parti Ivoirien des Travailleurs (PIT)

Le Secrétaire National chargé des Etudes, de la Formation et de la Culture
Cissé Mamadou

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023