lundi 10 septembre 2007 par Fraternité Matin

Kragbé Gadou Vincent, cheville ouvrière du projet de zone franche de la biotechnologie et des technologies de l'information et de la communication de Grand-Bassam, a été élu personnalité de l'année pour le continent africain par le magazine international d'économie FDI (Investissements directs étrangers) du groupe, Financial Times. Le prix lui a été remis le 31 août dernier par les responsables du magazine au cours d'une cérémonie solennelle à l'hôtel Mauria Sheraton dans la capitale indienne, New Delhi.
Ce prix dénommé FDI Personality of the year récompense chaque année des personnalités ayant contribué à attirer d'importants investissements dans leurs pays. Le prix est attribué par régions. Le commissaire général de la zone franche de Grand-Bassam et directeur général de Vitib (Village des technologies de l'information de Grand-Bassam) a été distingué pour l'Afrique, parce que le projet qu'il pilote depuis quelques années déjà est de nature à attirer d'importants investissements dans son pays. Faut-il le rappeler, la zone franche de Grand-Bassam mobilisera pour ses premiers investissements, 100 milliards de francs environ et accueillera une centaine d'entreprises dans les cinq premières années. Ce qui a le plus retenu l'attention des experts de FDI dans le cas ivoirien, c'est surtout le fait que ce pays ait réussi à mettre en route un projet d'envergure internationale capable d'attirer d'importants investissements étrangers, malgré les difficultés qu'il traverse. Dans la salle de conférences du Maurya Sheraton aménagée pour un dîner, l'heureux récipiendaire ivoirien était avec cinq autres primés ou leurs représentants, notamment le ministre du Commerce et de l'Industrie de la République de l'Inde, Kamal Nath, super gagnant du prix (Global winner, FDI personality of the year). Celui-ci a été ainsi désigné pour sa grande contribution au positionnement de son pays comme destination préférée des investissements directs étrangers. De sorte que, comme lui-même l'a soutenu dans son discours à la soirée, l'Inde est aujourd'hui sur le radar du monde pour sa crédibilité avec des investissements étrangers en augmentation. Les autres récipiendaires sont le Premier ministre de l'Estonie, Andrus Ansip (Europe), le maire de Medellin (Colombie), Sergio Fajardo Valderrama (Amérique Latine), l'homme d'affaires influant et conseiller du prince des Emirats Arabes Unis, Dr Khater Massad (Moyen-Orient) et le ministre des Finances des Etats-Unis, Henry Paulson (Amérique du Nord). Dans la salle de conférences décorée aux couleurs de FDI, l'ambiance était plutôt conviviales avec des autorités indiennes et des personnalités du monde des affaires arrivées de différents pays à l'invitation du groupe Financial Times. Cette brève cérémonie (90 minutes environ) a été une occasion de retrouvailles pour beaucoup. Dans l'intermède entre la remise des prix et l'hommage rendu au Global Winner, le récipiendaire indien, le lauréat ivoirien a pu mesurer l'importance et la crédibilité du prix qu'il venait de remporter, par les félicitations dont il a été l'objet de la part de personnalités qui comptent dans les milieux d'affaires et du monde politique. Certains se sont précipités vers lui pour lui exprimer leur fierté de voir un Africain lauréat de ce grand prix. C'est le cas du conseiller à la Haute commission commerciale de la République de la Namibie, Jakova Katuamba, qui était tout heureux de voir un Africain au même rang que les Asiatiques qu'on dit beaucoup plus avancés que nous. Pour lui, le projet de zone franche de la Biotechnologie et des technologies de l'information et de la communication est la preuve que l'Afrique peut compter sur elle-même.
M. Farid Jeddi, représentant du groupe indien, Futur Métal, est convaincu que le projet de M. Kragbé est un label de confiance pour les investisseurs étrangers. Il est convaincu que le prix FDI va énormément contribuer à donner de la confiance aux investisseurs étrangers qui ont encore des appréhensions. En ce qui concerne la firme qu'il représente, il fait savoir qu'elle est plus que jamais disposée à renforcer sa timide position en Côte d'Ivoire après l'événement du jour (elle a ouvert récemment une entreprise en zone industrielle de Vridi.) Après avoir reçu son prix, le commissaire général de la zone franche, Kragbé Gadou, s'est envolé pour les Etats-Unis, accompagné de Mlle Sandra Gayibor, responsable Partenaire et Diaspora de Vitib. Il y est allé à la rencontre de potentiels partenaires. Dont des sénateurs et la diaspora ivoirienne. Il sera de retour à Abidjan. Le 18 septembre prochain.
Option :
Dans la cour des grands !
L'intéressé n'a pas cru à l'information contenue dans le courriel indiquant qu'il était lauréat du prix FDI personality of the year. Mais quand il s'est rendu compte qu'il y avait derrière, le célèbre groupe de presse Financial Times et surtout quand il a découvert les autres vainqueurs, il a compris que l'affaire était sérieuse. Aujourd'hui, le commissaire général de la zone franche dédiée à la biotechnologie et aux technologies de l'information et de la communication se rend à l'évidence : le projet vient d'être adopté au plan international. Et lui, la cheville ouvrière se retrouve dans la cour des grands aux côtés du ministre des Finances du plus puissant pays du monde (Etats-Unis) et du ministre du Commerce et de l'Industrie de l'Inde, partenaire stratégique du projet. En tout cas, il a dû s'en convaincre la semaine dernière, suite à l'accueil qui lui a été réservé aux Etats-Unis. Où il séjournera jusqu'au 18 septembre prochain. C'est clair, le prix FDI va contribuer pour beaucoup à la promotion internationale du projet de zone franche qui a déjà suffisamment souffert de la situation générale de la Côte d' Ivoire. A ce propos, c'est avec beaucoup de peine que M. Kragbé Gadou constate que, malgré les avancées vers la paix au plan politique, les investisseurs étrangers qu'il rencontre, bien que disposés à venir en Côte d'Ivoire, manifestent encore de la prudence. Echaudés par les crises à répétition, ils évoquent à chaque fois le pays, dit-il. Aux Etats-Unis où il est arrivé la semaine dernière, le commissaire général dit être confronté à la même réalité. i et seulement si, Dieu pouvait visiter les politiques pour qu'ils comprennent la ruine économique qu'ils imposent à leur pays par leurs attitudes criminelles guidées par leurs seuls intérêts. Le problème, c'est qu'ils en sont conscients Mais comme le soutenait récemment quelqu'un, l'homme politique en Afrique est capable de tuer son pays pour assouvir ses intérêts personnels. Et cela, de quel que bord politique qu'il soit (parti au pouvoir ou opposition). Peut-être qu'il va falloir introduire désormais des leaders politiques dans toutes les missions de promotion commerciale de la Côte d'Ivoire à l'étranger. Cela aurait l'avantage peut-être de les sensibiliser. Les plus sceptiques diront certainement que cette stratégie n'y changera rien. Puisque, que le pays tourne ou pas, les hommes politiques n'en ont cure. Ce qui compte pour eux, c'est la victoire politique sur l'adversaire. Cette image sied à la Côte d'Ivoire. Le parti présidentiel et l'opposition, malgré les derniers développements (la Flamme de la paix) continuent de pêcher en eau trouble. Et la communauté internationale, notamment les investisseurs, n'entend pas être dupe. Elle observe Et elle observera jusqu'à ce que cette situation prenne fin.
Repères
Emplois. La zone franche de Grand-Bassam générera au premier quinquennat 22 000 emplois et 100 000 à la fin du deuxième quinquennat. Chiffre d'affaires. En cinq ans, la zone franche réalisera un chiffre d'affaires de 600 milliards de francs CFA.
Absence. Bien que le projet de zone franche de Grand-Bassam ait été retenu comme porteur d'investissements directs étrangers dans le futur, la Côte d'Ivoire ne fait pas partie du classement 2007 du magazine FDI des pays africains du futur. La raison est que malgré la bonne volonté des responsables du canard, aucune autorité ivoirienne ne leur a donné les informations dont ils avaient besoin. Couverture. Parmi les nombreux organes de presse présents au Maurya Sheraton hôtel de New Delhi, il y avait deux médias ivoiriens: Fraternité Matin, représenté par un journaliste et la première chaîne de la télévision nationale, représentée par un journaliste et un cadreur. Ils ont pu effectuer le voyage grâce aux bons soins de MTN, partenaire de Vitib.
Partenaires. Les partenaires potentiels de la zone franche se trouvent en France, en Inde, en Israël, en Afrique du Sud, au Canada, aux Etats-Unis, etc. D'où les nombreux voyages du commissaire général.
Alakagni Hala
Envoyé spécial à New Delhi
LEG Kragbé Gadou Vincent (2e à partir de la gauche) a posé avec les autres récipiendaires. (photos A. Hala
Rumeur de coup d'État : Le ministre de la Défense met en garde les déstabilisateurs. Profitant de son passage à Bocabo, dans la sous-préfecture de Kossou (District de Yamoussoukro), le ministre de la Défense, Amani N'Guessan Michel, a mis en garde toutes les forces occultes qui menacent le régime de Laurent Gbagbo et le gouvernement actuel.
Nous sommes débout pour contrer toute velléité de coup d'Etat. Que ceux qui se trompent ainsi, arrêtent la manigance. Quel que soit le niveau du danger, nous ferons face pour imposer la paix, a averti le patron du département de la défense pour qui, il est important de le dire pour rassurer la population.
C'était samedi dernier, à l'occasion de la sortie officielle de la mutuelle de développement dudit village. Etaient présents pour la circonstance, les fils et cadres de Bocabo, le gouverneur du district, N'Dri Koffi Appolinaire, le représentant du maire de Yamoussoukro et le commandant du bataillon de la force Licorne basé à Toumbokro (25 km à l'ouest de Yamoussoukro, route de Bouaflé). Le ministre a voulu être très clair envers ce dernier. Car, a-t-il indiqué, c'est le temps des rumeurs de coups d'Etat par-ci et par-là, avec l'appui de la France et de la force Licorne. Je vous invite, commandant, à croire que nous quittons, petit à petit, le chemin des coups d'Etat dont le premier a eu lieu en Afrique en 1963, pour le chemin des votes. Nous sommes pour des élections propres, justes et transparentes. Aidez-nous à organiser ces élections. Dites aux autres que la Côte d'Ivoire a tourné le dos au parti unique et aux coups d'Etat. Nous n'en voulons plus, s'est-il adressé à l'officier. Qu'il chargera par la suite, de transmettre ce message à ses supérieurs hiérarchiques et à la communauté internationale. ll s'est aussi appesanti sur les accords de coopération France-Afrique qui doivent, selon lui, être impérativement révisés. Plus besoin de s'agripper à de vieilles clauses dont le contenu ne cadre plus avec la mentalité d'aujourd'hui. A chaque époque ses réalités. Le temps du parti unique est révolu, a déclaré le ministre de la Défense.
Selon lui, la population ivoirienne, en général et la jeunesse, en particulier, n'ont plus besoin de coups d'Etat et de rébellions. Ils ont plus besoin de travail, de centres de santé, d'eau potable. En somme, d'un bien-être social. C'est pourquoi, il s'est présenté au public comme le ministre de la paix, et non celui de la guerre. Par conséquent, il se propose de ne tolérer aucune action qui plongerait le pays dans la guerre et le désordre. Aussi, a-t-il poursuivi, Il n'entreprendra ni d'actions qui puissent aboutir à une guerre. D'où l'exhortation des déstabilisateurs à s'abstenir de leurs projets funestes, dont l'échec est déjà programmé.
Le faux bond de Gnrangbé à Amani
Les férus du sensationnel sont repartis déçus du village de Bocabo. Et pour cause, la contradiction offensive que réservait le maire de Yamoussoukro, Gnrangbé Kouadio Jean, délégué départemental 1 du PDCI, au ministre de la Défense n'a pas eu lieu. Il a reculé. Et s'est fait représenter par l'un de ses conseillers municipaux, Kouamé Edouard. Qui, dans ses propos, n'a fait que féliciter et encourager les fils et cadres du village, pour leur initiative de s'inscrire résolument pour le développement de leur village. Rappelons que lors d'une rencontre à la salle de mariage de la mairie pour faire la paix avec les siens,
Gnrangbé Kouadio Jean avait promis de contrer le ministre Amani N'Guessan Michel sur le terrain. Ce, dans l'optique d'empêcher le débauchage de ses militants. Nous irons tous à Bocabo le 08 septembre prochain. Avec au moins deux cars pleins de militants habillés à l'effigie du président Bédié. Mon intention est qu'il ne puisse pas faire de déclarations pour détourner nos militants, avait-il déclaré, devant les élus locaux et membres du parti qui avaient soutenu cette idée. Il s'était même proposé de s'y rendre accompagné du secrétaire général du PDCI, le Pr Alphonse Djédjé Mady, qui effectuait une tournée dans la région.
Mais le samedi 8 septembre, le délégué départemental 1 a fait défection. Et tout le monde se perd en conjectures.

Koffi Kouamé
Correspondant régional

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