lundi 10 septembre 2007 par Fraternité Matin

Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, se sent profondément préoccupé par la violence sexuelle dont souffrent les enfants en Côte d'Ivoire. Et par la culture de l'impunité qui l'entoure. Il l'a indiqué dans un rapport au Conseil de sécurité. Ce rapport, qui couvre la période d'octobre 2006 à septembre 2007, est le deuxième sur la situation des enfants en Côte d'Ivoire. Il fait suite aux dispositions de la Résolution 1612 de l'ONU. Pour Ban Ki-moon, les difficultés rencontrées par les autorités ivoiriennes pour faire respecter la loi et l'ordre et l'effondrement du système judiciaire sont à la base du non-respect des droits fondamentaux des enfants, notamment des filles. Je suis extrêmement inquiet, écrit le secrétaire général de l'ONU, de la prévalence de la violence sexuelle, en particulier de la violence exercée contre les filles en Côte d'Ivoire.
Ban Ki-moon propose des pistes de solution au gouvernement ivoirien, pour pallier la situation. Il les consigne dans un plan qui contient trois parties: une campagne de sensibilisation et une formation à proposer aux niveaux national et communautaire. En vue de renforcer la protection des enfants et d'aider les victimes. Le Secrétaire général de l'ONU pense, par ailleurs, qu'il est nécessaire de mener une enquête et de poursuivre, de façon rigoureuse et dans les délais raisonnables, les auteurs des crimes sexuels. Dans le rapport de Ban Ki-moon, il est fait mention de l'enrôlement des enfants dans les forces armées. Une situation qui, reconnaît-il cependant, semble avoir diminué de façon significative. Du reste, le Secrétaire général de l'ONU accueille, avec satisfaction, les mesures prises par les milices et les Forces Nouvelles. Afin de coopérer avec l'ONU pour le désarmement, la démobilisation, le programme de réintégration et pour mettre un terme à l'enrôlement des enfants dans les forces armées.
Dans la phase de reconstruction et le processus de développement, Ban Ki-moon lance un appel à toutes les parties à donner la priorité aux enfants.

Ernest Aka Simon
Infos: Catherine Fiankan-Bokonga (Genève)

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