samedi 8 septembre 2007 par Fraternité Matin

Je voudrais me réjouir de cette rencontre, et saluer la présence de notre confrère Georges Gros. C'est grâce à des hommes comme lui que l'esprit de la Francophonie a continué de régner dans la presse. Mais comme Georges est un ami, je voudrais profiter de sa présence pour rappeler un certain nombre de choses. La tenue des 39èmes assises en Côte d'Ivoire est certes un honneur - c'est ainsi que les autorités de ce pays l'ont compris -, mais comme vous le savez tous, la facture des assises est très lourde, près de 400 millions. Nous espérons donc que les instances diverses et variées pourront nous apporter leur appui financier. La Côte d'Ivoire émerge lentement de la crise, elle est en début de convalescence. Beaucoup de secteurs ont besoin d'être soutenus, les médias en font partie. Je dois dire que, de ce point de vue, nos espérances ont été déçues. Beaucoup de promesses ont été faites à la Côte d'Ivoire dans le domaine de l'appui aux médias. Ces promesses n'ont pas été tenues. Depuis les accords de Marcoussis, des instances ont promis leur soutien. En dehors de l'Union européenne qui a financé depuis quatre ans des actions en faveur de la presse, beaucoup de gens ont fait un petit tour à Abidjan et s'en sont retournés chez eux. Evidemment, notre hôte n'est pas au sein des instances décisionnelles. Mais son expérience et ses relations sont des atouts qui doivent nous aider à mobiliser les ressources externes aussi en faveur des médias. Il y a quelque temps, certains organismes internationaux d'appui à la presse ont dit qu'ils ne pouvaient venir aider la presse ivoirienne à cause des problèmes. On peut le comprendre, mais nous n'aurons plus besoin d'aide lorsque nous n'aurons plus de problèmes. Comment des guérisseurs peuvent-ils prétendre ne soigner que des gens en bonne santé?
C'est pourquoi, je souhaiterais que les 39èmes assises soient l'occasion d'une grande mobilisation en faveur des médias. Que ceux qui n'osaient plus aider le pays osent à nouveau. La convalescence sera sans doute longue, mais nous sommes en train d'apprendre la patience. Par la force des choses. Je voudrais terminer en affirmant à nouveau tout notre soutien aux prochaines assises, le soutien du gouvernement. En même temps, le principe de réalité m'oblige à dire que le pari budgétaire n'est pas encore gagné. Il reste pas mal d'étapes à débroussailler dans le maquis administratif. C'est pourquoi, mesdames et messieurs les membres du comité d'organisation, je vous demanderais de ne pas dépenser ce que nous n'avons pas encore eu. Et, même lorsque les fonds seront disponibles, il vous faudra faire preuve d'une saine frugalité. Quant à vous cher Georges Gros, je souhaite que vous puissiez porter témoignage à la fois de notre volonté de contribuer au succès de ces 39èmes assises, mais également de la réalité des contraintes multiples auxquelles nous sommes confrontés.
A très bientôt

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