samedi 8 septembre 2007 par Le Nouveau Réveil

A Didiévi, une crise déchire les militants du FPI. Les raisons, l'arrivée de Gloris à la tête du parti dans celle localité. Pratiquement imposé par Lorougnon Odette une injustice que Kouakou Gbagbo et ses camarades ne veulent pas accepter Kouakou Dembélé expose d'ailleurs ici les dangers de cette situation. M. Kouadio Kouakou Dembélé, vous êtes militant du FPI, originaire de Didiévi. Pouvez-vous nous indiquer vos qualités et les raisons qui vous amènent à nous, ce matin ?
Je suis un actif militant, le plus ancien militant du FPI à Didiévi. J'ai commencé par Sakassou où j'étais secrétaire général adjoint. J'ai travaillé avec Konan Marius et Clément ou Gbagbo Kouakou. Ensuite, je suis descendu à Bouaké quand on m'avait chassé de Sakassou. J'ai travaillé à Bouaké avec Amani N'Guessan Michel. Je suis même dans son cabinet politique. Vous êtes un militant du FPI mais quels sont vos problèmes?
La camarde Lorougnon Odette (OFPI) vient de faire un lit, pour un nouveau militant au niveau du secrétariat général de la Fédération FPI. Nous disons que Gbagbo Kouakou qui est notre ancien au niveau de Didiévi ne doit pas être payé de cette façon. Il a milité, il a été frappé, torturé par les militants du PDCI-RDA dont Gloris qui était PDCI. Il ne peut pas être aujourd'hui au devant de la scène politique au FPI. Ce n'est pas possible, c'est Gbagbo Kouakou qui devrait être là. C'est pour cela qu'aujourd'hui il y a une parodie d'élection au niveau de Didiévi. Est-ce que vous pouvez nous expliquer réellement ce qui se passe à Didiévi ? Pourquoi il y a problème entre vous et les militants ? Et Mme Lorougnon veut faire le lit à qui ?
Il y a problème effectivement à Didiévi. Le cas Gloris a créé une division au FPI à Didiévi. La division vient d'où ? Gloris est venu au FPI avec des militants du PDCI et il fait le lit des militants du PDCI dans le parti. Nous n'avons pas accepté cela. Il veut même marcher sur notre pur militant, le premier à Didiévi, aidé en cela par le fédéral de Yamoussoukro et avec l'accord de Mme Odette Lorougnon pour diviser le FPI à Didiévi. Selon ce qui nous est revenu, il semble que M. Gloris a bel et bien été élu en présence de Mme Lorougnon qui fait office de secrétaire générale adjointe du FPI chargée du centre. Alors, elle a cautionné son élection. Il n'y a pas de problème apparemment. Pourquoi vous vous plaignez donc ?
Il y a eu une première élection qui s'est achevée en queue de poisson. Et personne n'a été battu. Parce qu'il y a eu le camarade Gloris qui a continué la campagne dans la salle avec de l'argent. Il payait la conscience des militants au moment même des élections. Le camarade de Gbagbo Kouakou dont le délégué était dans le bureau des votes, a constaté des fraudes. Nous avons pris des gens. Gbagbo Kouakou est donc sorti et a demandé qu'on mette fin aux élections. C'est ainsi que nous sommes venus à la direction du parti pour des règlements. Mais nous ne sommes pas entendus. Nous avons estimé qu'il fallait panser les plaies d'abord avant d'organiser une autre élection. Mme Lorougnon Odette n'a pas accepté cette démarche puisqu'elle roule pour Gloris. Elle a voulu que les élections se déroulent quand même mais nous ne nous sommes pas entendus. Comment s'est déroulée cette seconde élection. Vos militants y ont-ils participé avec les mêmes chances ?
Nos militants n'ont pas du tout participé à l'élection. D'ailleurs lorsqu'on a saisi Lorougnon Odette pour lui expliquer que les élections ne pouvaient pas avoir lieu parce que les militants ne vont pas sortir, elle a dit même dans un mois si Gloris est présent, elle organise les élections. C'est donc ce qui s'est passé. Il n'y a pas eu d'élection, tous les militants sont restés chez eux. Et moi-même, secrétaire général de ma section de Bôdô, j'ai été représenté par quelqu'un et elle dit que le secrétaire général était là. Il devrait avoir combien de délégués ?
Il devrait avoir environ 260 délégués. Quand on pense aux 245 délégués de toutes les sections 35 sections en plus de quelques membres de comité central, des structures spécialisées, il devrait avoir environ 260 votants. Mais les nouvelles qui nous sont parvenues d'elle-même, parce qu'on l'a eue au téléphone, disent qu'il y a eu 11 votants et 106 qui se sont exprimés correctement et un bulletin nul. Cela veut dire qu'il y a eu 10 sections qui sont venues sur les 35 sections. Donc pour nous, il n'y a pas eu la moitié des sections à cette élection. La démocratie ce n'est pas ça. Ce n'est pas comme ça qu'on fait au FPI. Mme Lorougnon est venue avec un cargo de militaires ONUCI et un cargo de Bérets rouges et quatre (04) dozo pour sécuriser les élections. En réalité, nous avons des éléments qui étaient dans la salle. Il y a eu 30 personnes qui sont effectivement des délégués. Ils ont exigé la présence du candidat Kouakou Gbagbo avant qu'ils ne s'expriment. Mais elle les a obligés à voter, ce qui prouve qu'elle roule pour un candidat. Et ce n'est pas bien pour un responsable du secrétariat général chargé du centre. Et censé faire l'harmonie entre les militants. Mais ce qu'elle a fait, crée des divisions internes graves qui vont faire perdre le président Gbagbo dans notre région. C'est ce que nous ne voulons pas. Aujourd'hui, quelle est l'atmosphère au niveau des militants ; on vous a presque imposés un nouveau fédéral à la place de M. Gbagbo Kouakou ?
On se regarde en chiens de faïence. Il y a deux (02) camps. Le premier est celui de Gbagbo Kouakou, c'est le plus grand et le second insignifiant est dirigé par Gloris aidé de la camarade Lorougnon. On ne s'entend pas. Le parti se porte mal. Quand Gloris passe d'un côté nous passons de l'autre. Lorougnon s'est fourvoyée elle ne représente plus rien dans notre région. Il faut qu'on désigne quelqu'un d'autre pour qu'on puisse faire la paix pour faire gagner Gbagbo Laurent. Et pourtant, il n'y a pas longtemps que Gloris milite au FPI ?
Cela fait deux (02) ans qu'il est là. C'est un monsieur qui a encore beaucoup à apprendre au FPI. Les militants du FPI, nous avons nos réalités que nous devons lui apprendre. Face à cette situation, qu'est-ce que vous avez l'intention de faire?
Nous ne pouvons pas dire que nous avons quitté le FPI. Ce n'est pas possible, le FPI est toujours dans notre sang. Nous avons souffert et ce n'est pas un élément isolé qui vole de parti en parti qui va nous faire plier. On n'accepte pas ça. Mais nous demandons que justice soit faite. Parce que tant au niveau de la direction de campagne qu'à la fédération, M. Kouakou Gbagbo est le mieux indiqué. D'ailleurs, lors des premières élections, toute la population a crié justice y compris, les camarades du RHDP. Tout le monde était dans la salle pour dire non à l'imposture. Gloris est un imposteur, on ne peut pas accepter cela. Nous demandons à la direction du parti de réhabiliter Kouakou Gbagbo. C'est un hold-up électoral, un simulacre d'élection. Odette Lorougnon a mis le feu au sein de notre fédération, elle a divisé par son acte les militants du FPI. Le FPI est un parti démocratique, nous ne pouvons pas accepter ce qui s'est passé. Si on ne nous écoute pas, nous serons obligés de crier plus fort.
Interview réalisée par
Akwaba Saint Clair
Coll : Djè KM

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