vendredi 7 septembre 2007 par Notre Voie

Le président de la République, Laurent Gbagbo, a fait hier, le tour des grands chantiers du transfert de la capitale à Yamoussoukro. Les techniciens de ces chantiers en ont profité pour lui expliquer dans le menu détail, l'état d'avancement des travaux jugé satisfaisant par tous. Je suis fier de Fakhoury et de son équipe qui font un travail formidable . Hier, à la fin de la visite qu'il effectuait sur les chantiers du transfert de la capitale à Yamoussokro, le président de la République, Laurent Gbagbo, n'a pas caché sa joie et sa fierté devant les progrès réalisés par les différentes équipes techniques pour donner corps à son projet de traduire dans les faits, le déménagement des institutions d'Abidjan à Yamoussoukro. Et il y avait de quoi. Parce que, pendant environ deux heures, avec une passion qu'il transmet à ses interlocuteurs, l'architecte Pierre Fakhoury a décrit avec minutie, les étapes franchies dans la construction de ce qu'il considère lui-même, comme des chefs- d'?uvre architecturaux uniques au monde. C'est que les bâtiments qui doivent abriter l'Assemblée nationale et le Palais présidentiel dont les travaux battent leur plein en ce moment, mais aussi les voiries, sont impressionnants par leur gigantisme et leur beauté architecturale. Pour ce qui est du parlement dont les murs sortent déjà de terre, c'est un édifice de sept niveaux. Deux sous-sol et cinq étages. Il comprendra un hémicycle qui recevra cinq cents députés et leurs assistants. Soit mille places assises. Mais l'architecte a tenu à préciser qu'en fonction des aménagements, cet hémicycle pourra prendre plus de mille cinq cents places assises. A côtés de cet hémicycle, il y aura une rotonde, elle aussi de cinq cents places. Ces deux salles seront entourées par les bureaux et locaux de services devant permettre à chaque député d'avoir son bureau de travail. Il y aura aussi, dans le même bâtiment, une dizaine de salles de réunion avec des capacités variant de quatre vingt à mille cinq cents places. C'est le plus grand projet historique d'un parlement dans le monde?, a insisté M. Fakhoury. Plus tard, au cours de la visite, le président de la République, lui-même, a expliqué qu'il a voulu ainsi prendre rendez-vous avec l'avenir pour créer des conditions de travail confortables aux parlementaires ivoiriens.
La volonté de Laurent Gbagbo
Nous avons voulu que l'on retrouve dans le même bâtiment, l'hémicycle, les bureaux des députés et leurs collaborateurs. Je ne connais pas un tel parlement en Afrique. Même en France, on a été obligé, après coup, de trouver des bureaux à l'extérieur a-t-il expliqué. Cela donne, bien entendu, des chiffres astronomiques. Un coût qui va vraiment dépasser les cent milliards? selon les propres termes de M. Fakhoury. Et une superficie construite d'environ quatre vingt mille mètres carrés. Soit quatre fois le Postel 2001?. Sur l'évolution des travaux, le directeur général du Bureau national d'études techniques et de développement (BNETD), Ahoua Don Mello, qui décrivait les aspects techniques des chantiers, a expliqué que 40% du gros ?uvre a été réalisé. La livraison de l'ensemble du gros ?uvre est prévu dans un an. L'ensemble de l'édifice, lui, doit être théoriquement livré à l'Etat de Côte d'Ivoire au mieux dans trois ans. Mais, vraisemblablement, ce sera dans quatre ans. Sur la question, je ne suis pas d'accord avec mon frère (le D.G. du Bnetd). Lui, il dit trois ans. Mais, moi je dis quatre?, a tenu a préciser M. Fakhoury. Pour tenir les délais, environ huit cent ouvriers et techniciens travaillent d'arrache-pied sur le chantier. Mais l'architecte pense qu'ils seront un peu plus nombreux dans les prochains mois. Notamment, quand l'on passera la phase des gros ?uvres. L'état d'avancée de la voirie, autre gros chantier dont les progrès dans la réalisation réjouissent énormément le chef de l'Etat, lui a été aussi expliqué par l'équipe de M. Fakhoury avec l'appui technique du patron du BNETD. Visiblement satisfait, le président de la République qui est arrivé sur les chantiers au volant d'une Audi 4x4 blanche, a parcouru quelques centaines de mètres à pied pour se faire expliquer les agencements des canalisations, le matériel utilisé et toutes les précautions prises par les entrepreneurs pour livrer un travail de qualité. Le site du palais présidentiel, dernier chantier visité par le chef de l'Etat, n'est encore qu'un gros trou de plusieurs centaines de mètres de long et autant de large où s'activent quelques ouvriers. Mais M. Fakhoury a expliqué qu'un travail énorme y a déjà été effectué. Essentiellement, pour installer tout l'arsenal de béton et de fer qui doit recevoir les piliers sur lesquels seront construits d'abord le pont et ensuite le palais à proprement parler. C'est plusieurs centaines de micro pieux enfouis dans le sol jusqu'à une profondeur de dix huit mètres. Le sol sur lequel nous construisons est à peu près comme un ressort. Nous agissons donc de sorte à ce qu'il ne se comporte plus comme un ressort. C'est pourquoi, tout ce que nous mettons dans le sous-sol vise à le solidifier?, a justifié M. Son Mello. Pour ce chantier qui est présenté comme la clef de voûte de ce qui est fait en ce moment à Yamoussokro, l'architecte a annoncé que l'entreprise française Vinci qui a en charge une bonne partie des travaux, arrive début octobre. Pour commencer à travailler effectivement au début de l'année prochaine. Malgré la conjoncture particulièrement défavorable, M. Fakhoury a insisté pour dire que toutes les entreprises qui travaillent sur les chantiers de Yamoussoukro ont été entièrement payées. Et que l'Etat ne doit aujourd'hui rien à personne.




Guillaume T. Gbato

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