vendredi 7 septembre 2007 par Fraternité Matin

Les rumeurs faisant état d'éventuels blocages des travaux ont été démenties par l'architecte Pierre Fakhoury. Mettez fin à l'anarchie. Telle est l'instruction ferme que le Président de la République, Laurent Gbagbo, a donnée, hier, au préfet de région des Lacs, Nassa Dakoury et au gouverneur du district de Yamoussoukro, Appolinaire N'Dri Koffi. C'était au terme de la visite qu'il a effectuée sur les grands chantiers de la capitale politique, Yamoussoukro, en marge des quelques jours de repos qu'il s'est accordé. Le Chef de l'Etat qui rêve, comme feu le Président Félix Houphouet-Boigny, d'une ville moderne, belle et propre mais surtout qui ne soit pas la réplique de la capitale économique, Abidjan, est écoeuré par la floraison de baraques à Yamoussoukro. Notamment, sur les principales voies.
Dans le même esprit, il les a, selon nos sources, instruits pour que la question foncière concernant le village de Gbangbassou soit définitivement réglée afin que les populations soient déguerpies après leur dédommagement. Car le Chef de l'Etat prévoit d'ériger sur ce site, le futur Sénat. Et les travaux devraient débuter dès janvier prochain. Concernant la visite guidée proprement dite et dirigée par l'architecte émérite, Pierre Fakhoury en présence du DG du BNETD, Don Melo, elle a débuté à 14 heures 40 et pris fin à 16 heures 30. Trois sites ont été visités. A savoir, le chantier de l'Assemblée nationale, la voirie (la A1 et la voie triomphale) et enfin le Palais présidentiel. Une bonne partie du chemin ayant été faite à pied par le Président Gbagbo qui a abandonné son véhicule qu'il conduisait lui-même en arrivant sur le premier chantier. Il avait à ses côtés, les ministres de l'Economie et des Finances Charles Diby Koffi, de la Réconciliation nationale et des Relations avec les institutions, Sébastien Dano Djédjé. De même que plusieurs autres personnalités membres de son cabinet, notamment Victor Ekra, le directeur du protocole d'Etat, Eugène Allou
Comme l'a expliqué le Chef de l'Etat, ces visites périodiques ont pour but de se faire expliquer l'avancement des travaux, de constater de visu ce qui est fait, rester à l'écoute des entrepreneurs sur les délais, les difficultés et les obstacles mais aussi les joies. Au terme de la visite, il a confié à la presse nationale et internationale qui a effectué massivement le déplacement, sa satisfaction. Il a félicité Pierre Fakhoury pour la qualité du travail accompli. On avance. Pierre Fakhoury a parlé tout à l'heure de travail ingrat. On est dans la phase ingrate du travail. Néanmoins, pour ceux qui ont des yeux, ils verront que la question des voiries est essentielle. Nous qui vivons à Abidjan dans des quartiers où, en temps de pluies, nous voyons presque toujours des catastrophes ?c'est d'ailleurs ainsi dans la plupart des villes d'Afrique, on est obligé de réfléchir à des retenues d'eau quand il pleut donc il faut prendre des précautions. Et ces précautions sont en train d'être prises. La visite des canalisations qui ne sont pas ouvertes lui a également donné satisfaction tout comme les travaux concernant la voie triomphale et la A1 sur laquelle pourront circuler 6 véhicules, 3 de part et d'autre. Quand on parle de voiries, ce n'est pas seulement les routes, mais c'est tout ce qu'il faut pour que ces constructions ne soient pas noyées. Pour que l'eau qui coule soit canalisée, transportée vers des endroits que nous avons choisis au préalable. Et je voudrais dire à Pierre Fakhoury que je suis très fier du travail qu'il est en train de faire, a ajouté Laurent Gbagbo sur le site du Palais présidentiel au terme de la visite. Surtout que ses instructions ont été respectées dans le projet du Parlement par son entreprise PFO. En tout cas, Pierre Fakhoury s'est dit heureux de bénéficier de la confiance du Chef de l'Etat qui use de volonté politique pour la réalisation de ces constructions futuristes et millénaires. Parlant de l'Assemblée nationale, il a simplement plaidé pour qu'il lui accorde encore 3 à 4 ans pour produire un joyau architectural parmi les plus rares au monde. En ce sens que ce bâtiment aura la particularité de fournir un hémicycle de 500 places pour les députés, un bureau pour chaque député ainsi que 500 places pour les assistants. L'édifice a 7 niveaux, deux sous-sols et 5 niveaux supérieurs. Pour un coût total estimé à plus de 100 milliards. 40% des gros ?uvres du parlement (le rez-de-jardin, le rez-de-chaussée et le premier niveau) sont achevés après un an et demi de travail. Le reste le sera dans un an. Suivra alors la deuxième phase.

Paulin N. Zobo
Envoyé spécial

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