vendredi 7 septembre 2007 par L'intelligent d'Abidjan

Les élèves policiers ne seraient pas contents de leur traitement à l'école nationale de Police. Ils ont menacé de se soulever. Heureusement, la grogne a été étouffée pour le moment. Mais comment le pire a été évité ? Explications. Il se trouve que le nombre croissant des pensionnaires de cette école et le séjour prolongé des éléments du GPP ont affecté les infrastructures à telle enseigne que les élèves craignaient une épidémie de fièvre typhoïde ou de cholera. Selon des indiscrétions ils étaient obligés de se soulager dans les broussailles. Les lits manquant, même les élèves commissaires et les encadreurs dormiraient à la belle étoile. Chose grave, dans le bizutage l'on les forcerait à faire la fellation entre eux. C'est dans cette situation dégradante et dangereuse liée aux risques de maladies sexuellement transmissibles, que le ministère de l'Intérieur a rompu, de façon unilatérale, le contrat qui le liait à la société "les Etablissements le boulanger" chargé de la confection de rations aux pensionnaires de l'école de police. En début de semaine, selon une source, des élèves policiers obligés d'aller manger sur le campus auraient eu des "accrochages" avec les étudiants. Ils refuseraient avec leurs encadreurs de manger le denikacha (riz de qualité médiocre) qu'on leur propose. Certains, prudents, se contentent de se rabattre sur les maisons des agents de l'Ecole transformées en restaurants, maquis. "L'on nous vole trop. Même pour appeler, on nous facture 500Fcfa la minute", a expliqué un élève. Rencontré, le commissaire Atsain Viviane a battu en brèche toutes ces accusations. "Je suis là il y a deux mois environ, il n'y a pas de problème. Nous avons fait venir les agents de l'institut d'hygiène pour une opération de désinfection. Nous même avons engagé tout le monde pour nettoyer, rendre toujours propre l'école. Vous-même avez constaté que ça bosse dur. Concernant, le bizutage, moi je ne pourrais vous répondre", a avoué hier le directeur de l'ENP. Avant de nous prier de nous en référer au ministère de tutelle pour le problème du contrat avec un restaurateur. "Moi, je ne juge pas, j'exécute les décisions des chefs", a-t-elle tranché. Nous avons tenté en vain de joindre le directeur de cabiner du ministre Tagro Désiré. Hier, aux dernières nouvelles, le premier policier ivoirien s'est lui-même rendu sur place à l'école pour étouffer la grogne, a-t-on appris.
A.L.O

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