vendredi 7 septembre 2007 par Le Nouveau Réveil

Aux tribunes libres de ELAN, hier, Laurent Dona Fologo, invité à se prononcer sur le thème : " Après la crise, qu'allons-nous faire de la paix ? ", a répondu aux préoccupations parfois acerbes de l'assistance. Après donc les propos liminaires, le président du Conseil économique et social est revenu sur des questions non abordées ou simplement effleurées. Parmi les intervenants, le député Amangoua. Qui n'a pas du tout ménagé le conférencier : " Pensez-vous que vous avez le droit de parler comme vous parlez actuellement ? Vous avez été le bras armé des régimes de Houphouët, de Bédié, de Guéï, alors vous nous devez un rapport et des excuses. Nous avons droit à des explications ". A cette interpellation et à bien d'autres notamment à celle du professeur Séka Séka Joseph, d'Angèle Gnonsoa, de Dr Boga Sako de l'APDH, Laurent Dona Fologo a dit assumer ses erreurs du passé. Mais tout de suite, il a précisé qu'il est sorti des "magnans". "Je ne m'exclus pas des erreurs du passé. Mais le président Houphouët-Boigny, mon maître, a dit que seuls les imbéciles ne changent pas. Permettez-moi de penser que je peux changer. Que je peux reconnaître mes erreurs et je peux décider de sortir des magnans et on n'en parle plus". S'insurgeant contre la position de ceux qui s'inquiètent du retard qui semble plomber actuellement la bonne marche du processus de paix devant aboutir à des élections transparentes, Fologo a manifesté sa lassitude devant le manque de confiance entre les Ivoiriens : "50 ans après l'indépendance, dans 3 ans, nous serons cinquantenaires, si vous n'avez pas encore trouvé un magistrat sérieux, alors ce n'est pas la peine" a-t-il dit pour inviter les Ivoiriens à "croire qu'il existe des magistrats au-dessus de tout soupçon". A propos de l'organisation des élections propres, il a aussi dit qu'il fallait du temps et que "ce qu'on semble perdre en amont sera gagné en aval", car "la préparation minutieuse des élections est plus importante que le scrutin lui-même". Pour le reste, il a exigé des sanctions contre la FESCI et promis la prise en compte désormais des femmes dans le processus de développement.
François Konan

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