jeudi 6 septembre 2007 par 24 Heures

Pascal Affi N'Guessan et Mamadou Koulibaly, respectivement président et 3e vice-président du FPI ont été, selon une source proche de cette formation politique, investis chacun d'une mission de déstabilisation les deux têtes de l'opposition. Si Affi N'Guessan est à la tache, Mamadou Koulibaly, lui, a mis un bémol à ses man?uvres.

Vague de dissidences, défiance à la direction les partis de l'opposition ivoirienne en sont sans doute à s'interroger sur l'origine de la tempête qui les visite depuis quelques mois.
Le voile lui, se lève peu à peu sur le plan du FPI pour fissurer les rangs de ses adversaires avant les prochaines élections.
Selon une source proche des refondateurs, le président du Fpi, Pascal Affi Nguessan et son 3e vice-président, Mamadou Koulibaly, avec la bénédiction du chef de l'Etat Laurent Gbagbo et le feu vert de la direction du FPI, ont été chargés, chacun pour sa part, secouer les deux cocotiers politiques qui font ombrage : le PDCI de Henri Konan Bédié et le RDR de Alassane Dramane Ouattara.
C'est ainsi qu'au lendemain de la signature de l'accord de Ouagadougou du 4 mars 2007, Mamadou Koulibaly, lors d'un meeting pour célébrer la paix retrouvée avec les Forces Nouvelles au complexe sportif de Yopougon, a décrété la fin prochaine du RDR et appelé certains cadres du RDR, en particulier Zémogo Fofana, Henriette Dagri Diabaté, à tourner le dos à la case verte.
Faut-il voir dans le départ de l'ex-secrétaire général adjoint chargé des relations extérieures, M.
Zémogo Fofana, une réponse à cet appel, lui qui désormais dirige le tout nouveau parti, l'Alliance pour la Nouvelle Côte d'Ivoire (ANCI).
Toujours est-il que la petite vague de départs a été amplifuée par Georges Coffy et Kouamé Oi Kouamé qui, eux, ont déposé leurs valises au Fpi.
Les tentatives médiatisées de Mamadou Koulibaly, il y a un mois, de débaucher des militants dans certaines cités réputées être des réservoirs des Républicains telles que Anyama ou Koumassi, s'inscrirait dans la mission du président de l'assemblée nationale.
Cependant, aujourd'hui, le patron de l'hémicycle a perdu de l'ardeur dans son offensive contre le RDR.
L'iconoclaste fronstiste, selon nos informations, a été brisé dans son élan par des querelles internes, tout Abidjan bruit même qu'une histoire très personnelle et très intime l'opposerait au premier des refondateurs ce qui a eu pour conséquence directe de distendre les rapports avec sa formation politique.
Même s'il a tenté timidement de se défendre le jeudi 30 août dernier au cours du journal télévisé de 20H, le ver, s'est installé dans le fruit.
D'un côté, il se sent victime de maltraitance dans sa propre famille politique, de l'autre, ses détracteurs lui reprochent d'avoir rendu les armes dans sa bataille contre le parti de Alassane Dramane Ouattara.
Pascal Affi N'Guessan l'autre gladiateur, était dimanche 2 septembre dernier encore à l'ouvrage, pour casser du Bédié.
Dans la région du N'Zi Comoé, l'ex-premier ministre a décrété la mort du PDCI à Daoukro le 25 août dernier avant de l'enterrer à M'Bahiakro, le 2 septembre dernier.
Le temps du PDCI est fini.
Ce parti est mort.
Et il doit désormais être classé dans le garage , a-t-il répéter à son meeting de Daoukro à tous les autres qu'il a animé dans la région.
Pendant plus de deux semaines, Affi N'Guessan n'a eu pour cible que le sphinx de Daoukro.
Confirmant ainsi nos sources, qui indiquent que M.
Affi doit coûte que coûte démonter? le PDCI.
Le FPI réussira-t-il son OPA sur le RDR et le PDCI ? Le pari en lui-même serait presque impossible, si l'on en croit le président du RDR qui, le lundi 27 août dernier déclarait sur RFI : ce serait totalement illusoire car le PDCI a remporté les législatives, le RDR les municipales.
Nous ne voyons pas comment le FPI pourrait avaler le PDCI ou le RDR.
Ce serait une grosse indigestion .
A l'évidence, le parti au pouvoir n'a pas encore jeté la hache.


L.O


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