jeudi 6 septembre 2007 par Le Matin d'Abidjan

Nous ne sommes pas encore en campagne, nous sommes en pré-campagne. La mobilisation de nos militants à Dabou, ce n'est pas pour répondre à Affi N'Guessan?. Ces propos sur fond de crainte sont de Kacou Tiapani et de Maurice Kakou Guikahué. Tous deux membres du bureau politique du PDCI-RDA et respectivement, président du comité d'organisation de la visite de Bédié à Dabou et secrétaire à la mobilisation au bureau politique du PDCI. Ces derniers, avant la visite du président du PDCI, Henri Konan Bédié, le 22 septembre prochain dans la cité du Leboutou, ont expliqué hier au cours d'une conférence de presse au siège du PDCI à Cocody, comment ils entendent mobiliser leurs militants. Mais le démarrage de la pré-campagne du PDCI à Dabou, la ville où est né le FPI, si les conférenciers ne le disent pas, cache mal une réplique à Pascal Affi N'Guessan. Le président du FPI, qui vient d'achever une tournée d'un mois dans le N'Zi Comoé avait déclaré que Bédié est mort même dans sa ville natale à Daoukro. Cette vérité a sans nul doute semé le trouble dans le camp du parti cinquantenaire qui s'apprête à répondre au FPI. Et cela confirme la thèse de ceux qui affirment que le PDCI, après la tournée de Affi N'Guessan, est dans la tourmente. Répondant aux questions des journalistes sur l'effervescence subite du PDCI de vouloir mobiliser ses militants, Maurice Kakou Guikahué confirme les ennuis du PDCI. Ainsi, affirme-t-il : le président Bédié avait dit que dès que les audiences foraines démarrent, nous devrions rentrer en campagne. Donc nous attendions le mot d'ordre du président Bédié. Mais au stade où nous sommes, que les audiences foraines démarrent ou pas, nous allons à Dabou pour mobiliser nos militants . Pour le ministre Albert Kacou Tiapani, président du comité d'organisation, la visite de Bédié à Dabou répond à un souci pour lui d'aller à la rencontre de ses militants, des adultes, des jeunes, des femmes, des militants, sympathisants du PDCI-RDA, des Ivoiriens d'autres chapelles politiques, des non-Ivoiriens vivant en Côte d'Ivoire, de toute la population en général. Selon Tiapani, Bédié est prêt à apporter le message de la tolérance aux Ivoiriens. Et, ajoute-t-il, l'accord politique de Ouaga, a adopté un chronogramme de 10 mois qui s'achève par l'organisation d'élections libres, transparentes et crédibles dans les premiers mois de l'année 2008. Ainsi, pour répondre à ce calendrier, Bédié mobilise ses troupes. Il sort, confirme Tiapani, d'un conclave à Daoukro, avec son bureau politique et à cette réunion, Bédié a été invité à rendre visite aux militants de base qui du reste le réclament. Depuis que le sphinx de Daoukro est rentré de son exil, selon Guikahué, les activités du PDCI sont restées en veilleuse. Ces deux dernières années, mais comme pour une troisième fois, les élections sont programmées, le PDCI se mobilise pour aller à la conquête du pouvoir d'Etat. Mais, est-ce que cela n'est pas pour le parti cinquantenaire une façon de justifier les 800 000 000 F à lui accordés par l'Etat ? Cette préoccupation de la presse posée à Guikahué n'a pas trouvé d'écho favorable, dans la mesure où le secrétaire à la mobilisation du PDCI s'est contenté d'esquiver la question. Il avance qu'avant cet argent, le PDCI mobilisait déjà.

G. R

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