jeudi 6 septembre 2007 par Le Matin d'Abidjan

En France, il ne fait pas bon vivre pour tous ceux qui tentent de sortir les Africains et les noirs de leur situation de pauvreté. Surtout quand on vient d'un pays comme la Côte d'Ivoire. L'exemple patent est celui du pasteur ivoirien Dehi, arrêté par la justice française.

Le pasteur Dehi est ivoirien. Il exerce sa mission pastorale aux Etats-Unis où il réside. Mais, il parcourt par ailleurs les pays africains, les Antilles et même l'Europe. Se consacrant à fond dans la lutte contre la pauvreté, il a mis sur pied un système financier et bancaire pour aider les pauvres à mieux investir. Malheureusement, l'homme de Dieu vient d'être arrêté par les autorités judiciaires de la France. C'est à Fort-de-France, dans les Antilles françaises, qu'il a été mis aux arrêts et jugé par le tribunal de grande instance de cette localité. On lui reproche d'avoir organisé des rencontres avec des démunis pour les familiariser avec le mécanisme d'épargne. Selon l'ordonnance de placement en détention, il lui est reproché par ailleurs " de participer de manière active et déterminante aux réseaux de placement financiers ". En réalité, selon ses avocats, il n'en est rien de tout cela. Me Mariet et Gaullaux ont démontré à la barre que l'arrestation de cet homme de Dieu est éminemment politique. D'autant que les faits qui lui sont reprochés sont vraiment loin d'être avérés. En effet, grâce à sa société GEDEON, le pasteur a pu faire bénéficier à un grand nombre de personnes moins nanties, des dividendes de leurs différents investissements. Ce qui leur a permis de se rendre compte qu'avec le pasteur Dehi, elles peuvent sortir aisément de la situation de misère matérielle dans laquelle elles se trouvent plongées chaque jour. Pour les Français qui estiment que le pasteur est en train d'éveiller les consciences des Africains, il reste plus que jamais, l'homme à abattre. Dans la mesure où son système financier qui gagne du terrain dans le milieu des pauvres dans l'Hexagone, est plus que révolutionnaire. Il se situe, selon bien de personnes, aux antipodes du système classique qui ne favorise pas l'épanouissement des moins nantis. Tout porte à croire que le Pasteur Dehi s'attaque à ce système traditionnel. " Dans ces conditions, le pasteur devient une cible à abattre par les autorités françaises qui ne pouvaient tolérer, dans cette partie du monde, une autre logique et une autre autorité que celles qu'elles se sont efforcées d'imposer aux colonisés pendant des décennies ", soutient un proche collaborateur du dignitaire religieux.. On peut donc le dire, c'est au mépris des règles juridiques que cet homme a été jugé, sans autre forme de procès. Selon ses avocats, c'est à une parodie de jugement qu'on a assisté. Puisque, avancent-ils, les autorités judiciaires sont restées sourdes aux arguments forts pertinents que les avocats du pasteur ont avancés.

Marcel Appena

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