jeudi 6 septembre 2007 par Le Patriote

Il ne pouvait que dire cela. Dans une interview au journal progouvernemental burkinabé, le Chef de l'Etat Laurent Gbagbo a été pris au piège du bilan de ses sept ans de pouvoirs. Il reconnaît que les deux thèmes phares de son programme ont été un bide. Il s'agit de l'Assurance Malade Universelle et de l'Ecole gratuite. Reste la libéralisation de la filière Café cacao. Un autre échec. Une vraie escroquerie en fait. Les producteurs sont en difficulté comme jamais. Pourtant, l'opposant Laurent Gbagbo avait promis acheter le café à 3000 FCFA. Le constat est donc sans appel. Le bilan est négatif. Heureusement pour Laurent Gbagbo, il y a la guerre. Pour lui, ça justifie tout. N'empêche, il pense avoir fait assez malgré la partition du pays. Je n'ai pas honte du bilan que nous avons eu en rapport avec la guerre que nous avons connue , dit-il. Et d'ajouter : Une fois élu, je me suis penché sur le transfert de la capitale politique d'Abidjan à Yamoussoukro . Il ne s'embarrasse donc pas de détailler au journaliste ce qui se passe à Yamoussoukro : Nous avons quatre grands bâtiments à construire pour que les choses marchent. Le Palais de l'Assemblée nationale, l'Hôtel des députés, le Palais présidentiel et une deuxième Chambre. Pour l'instant, ce sera le Conseil économique et social. Mais j'ai en vue que demain, cela devienne le Sénat. Nous avons achevé totalement l'Hôtel des députés. Nous sommes en train de commander les meubles pour le rendre fonctionnel. L'Assemblée nationale est sortie de terre. Elle a cinq étages. Nous sommes déjà en train de terminer le premier étage. Nous faisons une Assemblée nationale de cinq cents places. On n'aura pas cinq cents députés. Mais c'est une façon de faire en sorte que dans l'avenir, mes successeurs n'aient pas de problème. Le Palais présidentiel sera très original. A partir de septembre, octobre les poteaux qui vont porter les murs sortiront de terre. Nous n'avons pas encore commencé le Sénat. Ensuite, on fera l'habillage . Voilà sa vraie fierté, son vrai bilan. Quelle honte ! Quelle mauvaise gouvernance ! Quel manque de vision ! Un chef d'Etat clairvoyant aurait investi cet argent dans des universités à San Pedro, Daloa, Bondoukou etc. Afin d'aérer Abidjan qui est engorger du fait de la guerre, mais aussi de désamorcer la bonne de l'Education. Mais ce n'est pas cela qui importe à M. Gbagbo. Ce qui lui importe, c'est comment séduire l'électorat Baoulé. Autrement qu'est-ce que notre pays a à faire avec le transfert de la capitale en pleine guerre ? Le faisant, Gbagbo croit faire passer le PDCI pour le diable et lui pour l'ange, l'Houphouëtiste original et originel. C'est à voir. Au fond, le régime Gbagbo ne peut pas se réfugier derrière la guerre pour justifier son bilan négatif. On ne peut pas rouler carrosse comme ce régime le fait et tenir un autre discours. Selon même des experts économiques, la Côte d'Ivoire n'a jamais engrangé autant d'argent. A raison. Car, ce pays n'a jamais cumulé les recettes pétrolières avec celles du café et du cacao. Le Chef de l'Etat avait même déclaré au début de la guerre que la zone sous son contrôle constitue 82 % des richesses du pays. Alors de quoi se plaint-on ? De son incapacité, sans doute. Il faut appeler un chat un chat, même avec 50 ans de paix, l'équipe de Laurent Gbagbo ne réalisera jamais rien pour cette Nation. C'est une équipe sans expertise et sans ambition. Et, elle a une conception empirique du pouvoir et de l'Etat.

KIGBAFORY Inza

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