jeudi 6 septembre 2007 par Le Patriote

La police vient de faire des victimes supplémentaires que la FESCI ne tolérera pas. Pour moi, la colère des étudiants a été contenue depuis plus d'un an. Dès mon arrivée à Abidjan, j'animerai une conférence de presse pour déballer tout et répondre à cette manière de vouloir déplacer les problèmes. En tout cas, la Fesci va réagir promptement . Dixit Koffi Serge, Secrétaire Général de la Fesci qui a été joint par un confrère. Depuis l'Afrique du sud, où il séjourne actuellement en séminaire, le premier responsable du mouvement estudiantin a donc décidé de réagir promptement dès qu'il va déposer ses valises à Abidjan. Des policiers qui gazent les étudiants de la Fesci. La Fesci qui entreprend de réagir promptement. Tout porte à croire que le maître et l'élève ne sont plus en odeur de sainteté. Venant de celui qu'on appelle, dans le milieu estudiantin "Souroukou Trèmin- trèmin (STT), cette réaction plus qu'un avertissement est le signal de la rupture entre ces étudiants et le pouvoir du Président Laurent Gbagbo. Longtemps, en tout cas, les éléments de la Fesci étaient intouchables. Ils étaient même sollicités pour rendre justice, pour installer ou déguerpir un directeur de l'administration de ses fonctions sans être inquiétés par qui que ce soit. Les bourdes ont donc été multipliées. Policiers, magistrats et autres fonctionnaires étaient à la merci de ces derniers. Mais, depuis ce lundi, cette liaison s'emble voler en éclats. Pour une fois, les forces de l'ordre ont dit niet à ces perpétuels perturbateurs. Leur bourreau , le ministre de l'Intérieur qui leur aurait promis 300 millions qui, depuis un an, tardent à venir. La Fesci entend donc user des moyens qu'on lui connaît pour réagir. Et quand on sait comment la Fesci règle ses comptes, (obstruction des voies publiques, casses de véhicules, pillage de magasins), il convient de s'interroger sur ce que sera à Abidjan et les villes de l'intérieur dès l'arrivée de Koffi Serge. D'autant plus que, avec ce qu'il a été donné de voir le lundi dernier, les forces de l'ordre ne sont plus prêtes à accepter les sauts d'humeur de l'organisation que dirige Koffi Serge. A moins que, par la complicité de mains obscures, la Fesci paralyse Abidjan sous l'?il complice des forces de l'ordre comme on le voit ces dernières années. L'autorité de l'Etat est en jeu. Malheureusement cette autorité n'existant plus, le pays, par la volonté de la Fesci, doit s'attendre à des jours sombres. La trêve qui s'observe actuellement, est, selon Koré Yves Martial, 1er Secrétaire national aux Affaires socioculturelles, joint au téléphone, est consécutive à une réunion entre eux et le Directeur de cabinet du ministre de l'Intérieur qui leur aurait demandé de mettre balle à terre jusqu'au retour du ministre Désiré Tagro en mission à Ouagadougou.


Thiery Latt (Stagiaire)

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