Les médecins observent un arrêt de travail illimité depuis le mercredi 5 septembre 2007. Et, ce à l`appel du Syndicat National des Cadres Supérieurs de la Santé de la Côte d`Ivoire (SYNACASS-CI). Le durcissement de la grève a entraîné cette fois une paralysie des services d`urgences des formations sanitaires que nous avons visitées. Au CHU de Yopougon, nous n`avons trouvé aux urgences que des infirmiers et aides soignantes au chevet de malades. L`un des ces infirmiers sous le couvert de l`anonymat nous a indiqué les difficultés engendrées par cette grève ``sans service minimum``. Selon lui, les malades ont besoin de soins que seuls les médecins sont habilités à délivrer. ``Nous ne pouvons donc pas faire grande chose sans les médecins. C`est pourquoi certains malades sont presque livrés à eux-mêmes``, a-t-il fait savoir. Ces propos, ont été repris par Dr Diomandé, l`un des médecins des urgences médicales du CHU de Cocody. ``Je suis là pour faire sortir les malades afin de leur éviter de rester sans médecins. Et ce, pour parer à toute éventualité car les infirmiers qui sont là ne pourront faire grande chose``, a-t-il affirmé. Dans les couloirs de ce service, une malade de cardiologie pleurait à chaudes larmes parce que les infirmiers lui ont avoué ne pas pouvoir la traiter. Renseignements pris, après avoir joint le service de cardiologie du CHU de Treichville où elle a instruite qu`il n`y avait pas de consultation, elle se rend au CHU de Cocody aux urgences médicales dans l`espoir d`y être reçue. Ce qui n`a pu se faire. Dans ce service, aucune consultation n`a été enregistrée mais il a été mis sur pied une stratégie de consultation pour des cas graves avérés. ``En raison de la particularité de notre service spécialisé dans les affections du coeur, il a été admis de s`occuper des cas de Oedèmes Aigus des Poumons (EAP) dont les personnes affectées, si elles ne sont pas traitées immédiatement, peuvent mourir``, a précisé un interne de ce centre. Dans l`ensemble, les malades ont été aux seules mains des infirmiers et aides soignantes dans les centres que nous avons visité ou pour les moins fortunés livrés à eux-mêmes.
M.T.T