Des producteurs de café/cacao de la SIFCACOOP, membres du conseil des sages de l'ANAPROCI et de divers syndicats de la filière étaient face à la presse, le mercredi 5 Septembre 2007, à Treichville pour donner leur avis sur l'affaire SIFCACOOP qui fait grand bruit en ce moment. Au cours de cette rencontre avec la presse, M. Oré Neza, porte parole des mouvements s'est inscrit en faux contre ce qu'il a qualifié d'allégations de Bernard Kouassi Kouamé. Pour cet administrateur de la SIFCACOOP, il n'y pas à donner dans les contre vérités aujourd'hui. "M. Kouassi Kouamé Bernard a accusé l'ancien directeur général d'être partie sans avoir rendu compte. Ce qui est totalement faux. Nous n'ignorons pas que c'est à la suite de sa mésintelligence avec cette dernière, qu'elle a demandé à partir. M. Kouassi Kouamé Bernard pose des actes qui n'honorent pas les producteurs", a fait savoir le vice-président de la SIFCACOOP. Avant d'inviter le président du Conseil d'administration révoqué de faire la lumière sur sa gestion des 5,5 milliards de FCFA octroyés par l'Etat à la SIFCACOOP pour le compte des producteurs de café/cacao. ''Nous demandons qu'il nous rende compte de la gestion des 5,5 milliards de FCFA alloués à la société pour le financement des coopératives et des sommes importantes qu'il a distribuées à des individus qui ne livrent pas leur cacao à notre société'', a-t-il demandé. Enfin M.Oré Neza a rappelé que la révocation du PCA n'a pas été décidée par Henri Amouzou seul. ''C'est une décision des actionnaires de la société dont fait partie le FDPCC'', a-t-il précisé. La réaction de Bernard Kouassi Kouamé ne s'est pas fait attendre. ''Je suis heureux que la question de la gestion des 5,5 milliards de FCFA des producteurs alloués à la SIFCACOP soit remise sur la table par M. Oré Neza qui était de surcroît mon adjoint'' , s'est-il réjouit après la rencontre qu'il a eue avec la presse. Selon lui, cette manne financière a été gérée loin de ses regards. ''Je suis très à l'aise de parler de cet argent. Je n'ai pas géré les 5,5 milliards des producteurs à la SIFCACOOP. Si j'avais géré cet argent, il n'y aurait pas eu de problèmes. Le 26 avril 2007, j'ai demandé au directeur de l'exploitation de la BFA de produire les relevés des comptes de la SIFCACOOP. Le 16 mai 2007, la BFA nous répond avoir transmis ces relevés à la direction générale à laquelle nous devons nous adresser. Le 29 mai 2007, j'écris à Mme le directeur général pour prendre connaissance de ces relevés. Aucune réponse ne ma été donnée jusqu'à son départ'', a-t-il révélé. Avant de poursuivre que c'est le directeur général intérimaire qui lui a signifié l'indisponibilité des dits relevés. ''Celui qui gère ne court pas après les relevés. Je n'ai rien géré. J'ai été ignoré dans la gestion de cet argent. Ils m'ont réservé le sort qu'ils ont fait subir à Sansan Kouao. Je réitère que je ne suis pas accroché à un poste'', a-t-il précisé. A San-Pédro, le collectif des présidents de conseils d'administration des coopératives de café/cacao du Bas Sassandra a apporté son soutien à Bernard Kouassi Kouamé. ''Nous exigeons le maintien de Bernard Kouassi Kouamé à la tête de la SIFCACOOP. Car, si la structure vit, c'est en grande partie grâce aux efforts des producteurs du bas Sassandra qui réalisent environ 35% de la production nationale'', ont-ils indiqué.
Huberson Digbeu