jeudi 6 septembre 2007 par Le Front

Dire une chose et son contraire, c'est ce qu'on pourrait reprocher à Laurent Gbagbo. Tenez, le 06 août, dans son adresse à la Nation, à l'occasion du 47è anniversaire de l'indépendance de la Côte d'Ivoire, le chef de l'Etat terminait par ce v?u :


C'est pourquoi, nous devons sortir au plus vite de la crise politique par les élections. Si nous sommes tous de bonne foi, si chacun est déterminé, comme je le suis, à ce que les élections aient lieu, nous pouvons organiser l'élection présidentielle dès la fin de cette année, dès le mois de décembre 2007. C'est le pari que je voudrais voir les Ivoiriens tenir, pour la paix en Côte d'Ivoire, pour la réconciliation nationale et pour l'avenir du pays , avait-il souhaité. Un mois, jour pour jour, Laurent Gbagbo, dans une interview accordée au confrère burkinabé ?'Sidwaya'' et reprise dans des confrères de la place, se rebiffe. Mais quand vous dites, il faut aller vite aux élections, notamment en décembre 2007, sur quels fondements s'appuyer pour organiser des élections dans une échéance aussi brève ? , interrogent les deux journalistes du quotidien pro-gouvernemental burkinabé. Voici ce qu'en dit le chef de l'Etat. Je n'ai pas dit d'aller aux élections avant décembre. Le problème, c'est que certaines personnes ont intérêt à ce que nous ne sortions pas de la crise , a-t-il rectifié. Alors que dans la formulation de la question des journalistes, il n'a été question à aucun moment ?'d'avant décembre 2007''. Mais le chef de l'Etat, qui tient à faire diversion insiste sur ?'l'avant décembre'' qui n'a même pas été évoqué dans la question. En réalité, Laurent Gbagbo sait que son v?u n'était pas réalisable. Pour ne pas le reconnaître devant les Ivoiriens et la communauté internationale, il a éprouvé le besoin de se dédire. Encore une fois Avant de s'adonner à un développement alambiqué qui n'avait pas à avoir grand'chose avec la question posée.



Ouattara Abdoul Karim

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