jeudi 6 septembre 2007 par Le Front

L'armée ivoirienne est aujourd'hui en lambeaux à l'image de vieux treillis et rangers que l'on voit souvent portés par les soldats à Abidjan. Le soulèvement populaire à l'issue des ?'élections calamiteuses'' qui a porté Laurent Gbagbo au pouvoir en octobre 2000, a été en grande partie soutenu et entretenu par l'armée.


La gendarmerie nationale, ayant pris fait et cause pour le candidat Fpi, s'est mise au devant de la scène. Les casernes militaires de la marine nationale, d'Akouédo 1 et 2, le camp Galliéni, en ébullition ont cru au nouveau régime de Laurent Gbagbo. Même le colonel ?major Doué Mathias, promu plus tard général et chef d'état-major des armées par le chef de l'Etat, a perdu ses illusions face à un régime repu et maffu. Outre le général Doué aujourd'hui en exil, plusieurs cadres, hauts gradés de l'armée ont pris la clé des champs pour s'être brouillés avec le Fpi au lendemain de la crise militaro-civile déclenchée dans le pays le 19 septembre 2002. Naguère réputée pour son mutisme sur des sujets d'actualité relatifs à la politique, l'armée ivoirienne est en proie aujourd'hui, sous le régime Gbagbo, à des suspicions, défiance à l'autorité, délation, coups bas, dans toutes les casernes. Les militaires de hauts rangs croyant avoir affaire à un messie, se mordent aujourd'hui le doigt. Ayant perdu la guerre contre les forces armées des Forces nouvelles (Fafn), Laurent Gbagbo continue de leur dire en face qu'il ne leur doit rien. Si l'on devrait éditer un roman sur la situation, le titre de l'ouvrage serait : La désillusion de la grande muette en Côte d'Ivoire sous la refondation .



Déless Goué (dematong@yahoo.fr)

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