mercredi 5 septembre 2007 par Notre Voie

Le limogeage du président du conseil d'administration (Pca) de Sifca-coop n'est pas du goût d'un certain nombre d'acteurs de la filière. Dans une déclaration faite à la presse le lundi 3 septembre dernier, dans un restaurant à Cocody, le Syndicat national des agriculteurs de Côte d'Ivoire (Synagci) a dénoncé cet état de fait.
Pendant que les consultations auxquelles participent le vice-président du conseil de gestion du Fdpcc et l'ensemble des délégués se poursuivent à l'immeuble Caistab, nous apprenons que monsieur Henri Amouzou a décidé tout seul de dissoudre le conseil d'administration de la Sifca-coop et d'organiser à sa manière cette société qui appartient à tous les producteurs. Cette décision est contraire au processus en cours. Nous disons que le Fdpcc gère l'épargne de tous les producteurs. Il est donc hors de question qu'une seule personne se serve de son poste au Fdpcc pour mettre la main sur les sociétés acquises avec l'argent de tous les producteurs?, déclare le porte-parole Ada Kouassi Luc, secrétaire national chargé du café et du cacao. En conséquence, le Synagci déclare nulle et de nul effet la décision de dissolution du conseil d'administration de la Sifca-coop qui a uniquement pour but d'aggraver les crises dans la filière, demande la poursuite des consultations jusqu'à son terme avant tout changement, et soutient activement le processus de consultations en cours afin d'éclairer les producteurs sur les sociétés acquises avec leur argent?. Hier au 23è étage de la Caistab, le comité des sages dirigé par nanan N'douffou Kouakou 2 a fait chorus avec le Synagci. Dans une déclaration lue par Jules Bationo, secrétaire général de l'Onappci, ce comité s'insurge contre la manière cavalière dont le pca de sifca-coop a été démis de ses fonctions?. Subséquemment, il ne reconnaît pas le nouveau conseil d'administration qui s'est installé. Les négociations doivent se poursuivre. Nous interpellons le chef de l'Etat pour qu'il mette de l'ordre dans la filière. Si le nouveau conseil d'administration que Amouzou a installé continue de siéger, nous aviserons?, a-t-il déclaré. Pour Zogbo Raphaël, président de la coopérative Awane de Daloa, la faute incombe au Président de la République qui a pris un décret mettant fin au mandat du conseil de gestion du Fdpcc mais qui laisse la justice piétiner son autorité. Il a remis la filière entre les mains d'un groupe de personnes qui ont formé un empire sur lequel il règne. Le Président Gbagbo doit prendre ses responsabilités en mettant de l'ordre dans la gestion du Fdpcc?, a-t-il indiqué. Il a en outre appelé ses camarades à la vigilance et à l'engagement pour le bonheur des vrais producteurs?.
Le Bas-Sassandra a également crié son indignation. La filière n'appartient à personne. Amouzou ne peut pas à lui seul prendre la décision de révoquer le pca de sifca-coop. Les producteurs du Bas-Sassandra ne se reconnaissent pas dans le nouveau conseil d'administration. Pourquoi un directeur général européen qui n'est même pas producteur ??, a déclaré son porte-parole, N'guessan Yao, délégué Anaproci. Tapé do calme le jeu
Le président du conseil d'administration de la Bourse du café et du cacao (Bcc) ne fait pas une fixation sur cette affaire. Je n'ai pas été officiellement informé du limogeage du pca de sifca-coop parce qu'il n' y a pas de document qui tient de preuve. De toute façon, dans le cadre des consultations que nous avons initiées en vue de réconcilier tous les producteurs, nous allons entendre Amouzou mais aussi Bernard (ndlr, le pca débarqué) pour que tout le monde soit situé sur cette affaire?, a-t-il indiqué. Il a tenu à préciser qu'il n'y a pas injustice ni procédure spéciale pour limoger un responsable qui gère mal une structure. Pour lui, les problèmes persistent dans la filière du fait d'un déficit chronique de communication. Il faut que Amouzou communique souvent avec les producteurs. Il faut qu'il explique les actions qu'il mène. Car il y a trop d'intellectuels dans la filière qui interprètent mal les actions que nous menons, et les producteurs les écoutent. Or le paysan ne comprend que le langage du paysan?, a-t-il conseillé. Toujours selon lui, il est temps de mettre de l'ordre dans la filière en sériant les coopératives sérieuses parce que tout le monde pense qu'il est producteur?.


J-S Lia

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