mercredi 5 septembre 2007 par Fraternité Matin

Débutée le 16 août dernier, la tournée d'information, de sensibilisation et de mobilisation des militants frontistes de l'ex-ministre Assoa Adou, directeur départemental de campagne du Président Laurent Gbagbo, se poursuit dans l'Indénié. Ainsi, les villages d'Assakro, d'Ahinikro, d'Amiankouassikro et de Satikran ont eu le privilège de recevoir pour la 3ème étape, le DDC et sa délégation les 31 août et 1er septembre. Aussi bien à Amiankouassikro, Assakro qu'à Satikran, localités enclavées, la délégation s'est retrouvée avec une marée humaine venue de tous les campements environnants, obligeant ainsi M. Assoa à faire un meeting à Amiankouassikro, en lieu et place de la séance de travail qu'il avait prévue avec les secrétaires de section et les membres de son bureau. M. N'Guessan Assiman Antoine, porte-parole de Nanan Messou Messou II, a fustigé le PDCI-RDA, parti unique d'alors auquel Amiankouassikro a adhéré depuis 1946, date de sa création. M. le ministre, nous avons perdu notre temps derrière le PDCI pour rien. Aucune récompense à notre égard. Le PDCI nous a lésé. Depuis 2002, le Conseil général n'a pas exécuté un seul projet chez nous; il ne nous connaît pas. Il n'y pas d'électricité, de route, l'accès comme vous l'avez constaté vous-même est très difficile. A Amiankouassikro, nous parlons l'Attié et l'Attié ne recule jamais; c'est pourquoi depuis l'avènement du multipartisme nous sommes tous partis au FPI parce que le programme de Laurent Gbagbo arrange tous les Ivoiriens, sauf celui qui n'a pas d'yeux pour voir. Nous avons choisi le FPI et nous y serons jusqu'à la mort. Avec le FPI, nous pouvons avoir tout ce qu'il faut dans nos villages. Si le Président Gbagbo avait travaillé dans la tranquillité, il aurait réalisé beaucoup de choses. Dites-lui que nous épousons ses idées de développement et que le FPI est notre avenir?, a-t-il dit. Au titre des doléances, les populations d'Amiankouassikro souhaitent qu'enfin leur village soit pris en compte par le projet présidentiel d'électrification des villages, car selon elles, il a été dit à la radio et à la télévision qu'il est déjà électrifié. Or, il n'en est rien. Le reprofilage de l'axe Ettienkro-N'grakon-Assakro-Ahinikro-Amiankouassikro, long seulement de 25 Km, la construction d'une école de 3 classes et un bureau, la réhabilitation de l'Eglise catholique et de la cour royale.
A Satikran, le message des populations a été clair : Nous savons que le Président Gbagbo n'a pu travailler à cause de la guerre, néanmoins il a financé les Conseils généraux. Au niveau d'Abengourou, nous avons constaté que si votre village a voté pour le FPI, le conseil refuse de faire un projet dans ce village. C'est le cas de l'axe Amiangouakro-Kodjinan long de 32 Km dont le devis était estimé à 10 millions de francs et qui jusque-là n'a pas été fait parce que nous avons voté pour le FPI. Nous ne pouvons pas évacuer nos produits, ni les malades. Pour les prochaines élections, nous allons donner nos voix au Président Gbagbo, mais en ce concerne la mairie, la députation et Conseil général, nous allons les vendre aux candidats?. Assoua Adou les a remerciés pour l'accueil qui lui a été réservé, avant d'indiquer que tout avait bien commencé en 2001, quand les ennemis du sous-développement ont tout bloqué en 2002 en amenant la guerre. Il les a invités à tout mettre en ?uvre pour remettre le Président Gbagbo au pouvoir. Faites tout pour donner le pouvoir à Gbagbo parce qu'il n'a pas eu le temps de mettre sur pied l'assurance maladie universelle (AMU) et l'école gratuite. Au niveau des conseils généraux, celui qui a été élu à Abengourou, vous avez constaté vous-mêmes qu'au moment où on votait la loi sur la mise sur pied des conseils généraux, est sorti de l'Assemblée nationale parce que pour lui, c'est une mauvaise chose. Et quand il fallait voter, il s'est porté candidat. Aujourd'hui, le résultat : vous n'avez plus de route. Pour l'électricité, j'ai vu des poteaux à Amiankouassikro, mais à Tahakro le projet est en cours.
Là, le conseil leur a dit que les trous qu'ils ont creusé leur serviront de tombeaux, parce que le Président Gbagbo les a trompés. Il refuse de travailler dans vos villages parce que s'il le fait on dira que c'est Gbagbo qui l'a fait. , a-t-il indiqué.
Parlant de paix, le directeur départemental de campagne leur a demandé de tenir bon. Battons-nous pour la paix qui arrive grâce à l'Accord de Ouaga signé entre Soro et Gbagbo. Pour nous les militants du FPI, et les Ivoiriens qui aiment la paix, faisons en sorte qu'elle réussisse. Guillaume Soro est comme un ?uf que nous devrions tous protéger. Nous devons l'aider de sorte qu'il ne lâche jamais cette paix. Pardonnez tout ce qui est arrivé pour que la Côte d'Ivoire aille de l'avant, a-t-il dit. Concernant les enjeux des futures élections, il leur tiendra ce message : Toutes les communes créées dans le département ainsi que le Conseil général, doivent absolument appartenir au FPI. Nous n'avons pas créé ces communes pour le PDCI-RDA. Soyez mobilisés .

Souri Koné
Correspondant régional

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023