mardi 4 septembre 2007 par 24 Heures

Le Comité d'évaluation et d'accompagnement (CEA) tient sa première réunion aujourd'hui-même à Ouagadougou dans la capitale burkinabé. Une occasion que mettront à profit sûrement les signataires de l'accord du 04 mars pour envisager les voies et moyens à mettre en ?uvre pour permettre au processus de paix de tenir dans son chronogramme.

Le processus de paix issu de l'accord de Ouagadougou du 04 mars était initialement prévu pour se dérouler sur 10 mois.
Le 10ème mois devrait s'achever avec l'organisation des élections générales comme marquant la sortie définitive de la crise politico-militaire.
Six mois après la signature de cet accord politique, la moisson est plutôt maigre.
Des mesures majeures devant être successivement exécutées, seul le redéploiement de l'Administration connaît un timide début d'exécution.
Les préfets et sous-préfets ont regagné les zones CNO (Centre Nord-Ouest) de leur ressort sans que ceux-ci ne puissent jouir de la plénitude des prérogatives liées à leurs fonctions.
Pour l'heure, ce qui leur est demandé, c'est l'encadrement des populations dans le cadre des audiences foraines et plus tard prêter main forte à l'opération d'identification.
L'essentiel des pouvoirs d'administration est toujours aux mains des ex-chefs de guerre organisés en commandants de zone.
Tout comme le pouvoir politique, l'administration financière est toujours tenue dans une main de fer par ces commandants de zone.
En dehors du timide déploiement administratif, les banques commerciales essaient à leur tour d'avoir une présence toute symbolique dans les zones de l'ex-rébellion.
Le CEA aura donc à constater que les tâches majeures que sont le désarmement, la réunification effective du territoire, la refonte et la refondation des deux armées et même l'identification qui passe par les audiences foraines restent entières.
En tout cas, sauf par un coup de baguette magique, ces travaux d'Hercule ne peuvent se faire dans les quatre mois restant à courir.
La réunion d'évaluation qui se tient aujourd'hui en présence du Facilitateur, le président burkinabé Blaise Compaoré et du Premier ministre Guillaume Soro, le maître d'?uvre de l'accord du 04 mars aura surtout pour souci d'indiquer les mesures à prendre, sinon pour rattraper le temps gaspillé mais surtout pour permettre que le processus de sortie de crise puisse se tenir dans des délais raisonnables.
Il est à noter que cette première réunion du CEA qui s'ouvre ce matin verra la participation, outre des représentants des ex-belligérants et du Facilitateur, des Institutions internationales et Bailleurs de fonds.


Théodore SINZE

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