mardi 4 septembre 2007 par Le Matin d'Abidjan

Dans la commune de Koumassi, les magasins sortent de terre de partout. Même les alentours du cimetière municipal où reposent les morts n'ont pas été épargnés par les constructions de magasins ainsi que certains kiosques. Aujourd'hui, la nouvelle trouvaille des autorités municipales, c'est la construction de magasins aux abords des écoles primaires. La technique est toute simple. On procède à la démolition systématique des clôtures de ces établissements scolaires pour faire place à la construction de magasins. A quelques semaines de la rentrée scolaire 2007-2008 fixée le 17 septembre prochain, deux écoles primaires de la commune de Koumassi ont été prises d'assaut. Il s'agit de l'école primaire publique Lac (Epp Lac) située sur le boulevard du 07 décembre et du groupe scolaire Lagune Koumassi I situé à la Sogefia plus précisément sur le boulevard du Cameroun (Ligne 11). Si les populations ont protesté contre la construction de magasins tout le long de l'Epp Lac, celles de la sogefiha sont sorties le samedi dernier pour protester et exiger l'arrêt des travaux de construction de 55 magasins tout le long de l'Epp Lagune Koumassi I. Okou Ange Martial, porte-parole des parents d'élèves et des riverains, très en colère, n'est pas passé par quatre chemins pour dénoncer ce genre de choses. "Nous ne pouvons pas accepter qu'on transforme la clôture de l'école primaire en magasin pour faire du commerce sans qu'on ne lève le petit doigt", fait-il observer d'entrée. Et d'accuser : " c'est Mme Diakité Oumou, conseillère pédagogique, la mairie de Koumassi, le bureau illégal et illégitime du Coges qui ont vendu l'espace à un opérateur économique de nationalité libanaise pour qu'il y construise 55 magasins ". C'est fort de cela que des vieux et des jeunes ont assiégé le samedi dernier le groupe scolaire Lagune Koumassi I pour exiger l'arrêt immédiat des travaux de construction de magasins jusqu'à ce qu'une solution soit trouvée à cette crise. Selon le porte-parole des parents d'élèves, une pétition a été déposée au cabinet du ministre de l'éducation nationale afin de faire arrêter les travaux. Il a même avoué que des démarches ont aussi été entreprises auprès du commissaire de police du 20ème arrondissement et des autorités municipales pour dénoncer le caractère dangereux de ces magasins en construction aux alentours d'une école primaire. Outre M. Okou, Dakoury Guillaume, président du parlement de la Sogefiha, a révélé que l'assemblée générale du 28 octobre 2006 devant procéder au renouvellement du bureau du Coges n'a pas eu lieu. Malheureusement, c'est de cette assemblée qui n'a pas eu lieu pour cause d'incident que certains se prévalent pour faire du faux. Et ce, avec la complicité de l'autorité municipale, précise-t-il. A l'en croire, l'octroi du site à l'opérateur économique libanais court sur une période de 25 ans et le coût des travaux est estimé à 22,500 millions FCFA. Ce sont des populations sur le pied de guerre qui exigent l'arrêt des travaux. Le ministre Gilbert Bleu Lainé doit réagir au plus vite pour éviter d'éventuels affrontements.

GAS



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