mardi 4 septembre 2007 par Nord-Sud

En mai 2008, le billet d'avion format papier aura complètement disparu. L'association internationale du transport aérien incite les compagnies à lui préférer le billet électronique qui gagne du terrain en Côte d'Ivoire.


L'échéance approche à grands pas. Moins d'un an avant la suppression définitive des billets d'avion en papier prévue mai 2008. Cette décision de portée internationale et de type obligatoire prise par l'association internationale du transport aérien (Iata) est motivée par plusieurs raisons. L'essentiel se résume en un besoin de diligenter les procédures de voyage par avion en simplifiant la vie aux passagers, mais surtout de réduire les charges de fonctionnement des compagnies aériennes.

Celles-ci ont en effet, du mal à digérer la flambée constante des prix du pétrole. Le carburant a atteint dans leurs charges 112 milliards de dollars (environ 52.000 milliards Fcfa) en 2006 contre 91 milliards (soit près de 41,5 milliards Fcfa) en 2005.





Des gains substantiels



Cette facture qui représentera à elle seule 26 % de leurs coûts d'exploitation constitue un gouffre à compenser. S'il est difficile voire impossible de contrôler les cours du pétrole, affirme l'Iata, la suppression de certaines poches de dépenses moins nécessaires pourrait être par contre chose aisée. Ainsi, en 2003, une solution jugée Simple, pratique, rapide... a été trouvée: la disparition du circuit des réservations en format papier.

C'est la naissance de l'e-ticket, entendez le billet électronique qui a été accueilli avec beaucoup d'enthousiasme et présenté comme une solution hautement avantageuse. D'abord pour les compagnies. Jusque là, l'émission d'un seul billet coûte entre 8 (5.250 Fcfa) et 10 euros (6.560 Fcfa) aux compagnies alors qu'il n'en coûte qu'un euro (655,95 Fcfa) pour un billet imprimé à partir des bornes électroniques. En abandonnant le papier pour l'Internet, des économies substantielles leur sont garanties. Ce sont plus précisément, plus de 3,5 milliards de dollars, soit 2,77 milliards d'euros (environ 1.817 Milliards Fcfa) chaque année. Mais, pour les compagnies, ces gains ne seront pas empochés. La présidente de l'association des représentants de compagnies aériennes qui desservent Abidjan (Arc), Mme Danielle Barjon explique que les économies réalisées sont aussitôt réinvesties dans la mise en place de systèmes électroniques fiables qui garantissent l'accès à l'e-ticket au plus grand nombre. Selon elle, la quasi-totalité des compagnies membres de son organisation sont déjà à l'e-ticket en Côte d'Ivoire. Chez Air ivoire, Air France, South Africa Air line, Royale Air Maroc, Air Mauritanie etc, le nombre des utilisateurs de billets en papier est en baisse notable. Pour elle, la suppression des billets en papier permet également de contourner l'épineux problème des réseaux de fraude qui s'étaient développés autour du chèque à blanc qu'est le billet cartonné dérobé.





Diligenter les procédures





Chaque année, plusieurs alertes sont lancées par l'Iata à l'endroit des compagnies du monde pour dénoncer la mise en vente de milliers de billets soustraits frauduleusement des maillons des agences de voyages. Un risque que l'e-ticket vient désormais balayer. Du côté des clients, l'avantage de l'e-ticket se situe au niveau de la conservation et du gain de temps. En effet, plus possible de perdre ou d'oublier son billet quand il est électronique. Selon le directeur commercial régional de Air France en Côte d'Ivoire, Bénin, Burkina Faso, Niger, Togo, Libéria, M. Dénis Jegu, 87 % des passagers de la compagnie ont déjà choisi la formule moderne du billet électronique. Les 13 % d'irréductibles, eux continuent de payer 8 euros (5.250 Fcfa) plus cher leur billet cartonné. Aujourd'hui, dans le monde, moins de 150 compagnies ne proposent toujours pas l'e-ticket. L'Iata a entrepris de les convaincre en amont et annonce déjà des sanctions pour celles qui ne le proposeront pas après mai 2008. Pour obtenir le billet électronique, les passagers ont le choix. Ils peuvent payer et effectuer leurs éventuelles modifications de vol ou de jour de départ en ligne ou dans une agence, dans le respect des conditions de tarif.Le client se connecte à partir d'un terminal sur la toile de sa compagnie. Il coche et introduit les données requises pour faire une réservation. S'il ne dispose pas d'une carte bancaire pour payer en ligne il se rend dans une agence de voyage où il peut également réserver. Après avoir réglé le voyage, le billet est créé dans la base de données de la compagnie visée. Le client reçoit un mémo voyage par e-mail ou par fax reprenant les informations importantes de son voyage ainsi que certaines dispositions juridiques obligatoires. Il obtient ensuite sa carte d´embarquement sur Internet. Inutile alors de passer à un comptoir de ventes lors de l'arrivée à l´aéroport. Le billet électronique n'est pas proposé à certains passagers. Il s´agit de ceux ayant besoin d´une assistance particulière à l´aéroport où dépassant la franchise bagage autorisée sur leur vol.





Fonctionnement de l'e-ticket





Chez certaines compagnies comme Air France, les clients ont la possibilité de s'enregistrer eux-mêmes. Ils sont déjà 7% de clients, selon M. Denis Degu à utiliser ce service. L'avenir du transport aérien se joue sur Internet, gage-t-il. L'enregistrement sur Internet, permet au client de choisir le siège de son choix et d'imprimer sa carte d'embarquement entre 48 et dès 36 heures avant l'heure du vol. Là, à la différence du e-ticket, il faut impérativement disposer d'une connexion Internet et d'une imprimante. Après avoir obtenu son billet électronique le client peut se choisir un siège grâce à un plan de cabine qui lui sera présenté en ligne. Il imprime directement sa carte d'embarquement et une fois à l'aéroport, il avance directement pour l'embarquement. Seul inconvénient pour les passagers en correspondance c'est le risque de tomber sur deux compagnies qui n'ont aucun accord de reconnaissance mutuelle de leur système de e-ticket. Chez, Air France par exemple, si un accord existe la seconde compagnie à emprunter, alors, une seule carte d'embarquement sera émise pour l'ensemble du voyage. L'obtention de la carte d'embarquement chez la plupart des compagnies se fait en introduisant dans le serveur les informations suivantes : 1. Identifiez-vous en saisissant : le numéro d'identifiant communiqué lors de la réservation : n° de carte Flying blue, n° de carte de paiement, n° de passeport, n° de carte d'identité, n° de permis de conduire, ou le numéro de réservation et le numéro de vol, ou le numéro de billet électronique et le numéro de vol. 2. Choisissez le ou les vols sur lesquels l'on souhaite être enregistré, ainsi que le ou les passagers concernés. 3. Confirmer ou modifier son siège sur le plan cabine. Pour modifier le siège et accéder au plan cabine, le client pourra cliquer sur le bouton "Changer de siège" lors de l'étape de confirmation avant d'imprimer votre carte d'embarquement. 4. Confirmer enfin son enregistrement et imprimez sa carte d'embarquement.





Djama Stanislas

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