mardi 4 septembre 2007 par Nord-Sud

L'Afrique blanche comptait déjà six qualifiés dans le top 8 de la ligue des champions. Le dernier carré est constitué, à majorité d'équipes du Nord, exceptés les Soudanais d'Al Ilhal.

L'Afrique du Nord continue sa domination sur le football du continent. De toutes les formations qualifiées pour le top 8 de la 11ème ligue africaine des champions, l'Asec Mimosas, club issu de l'Afrique subsaharienne, et Al Ilhal du Soudan, faisaient partie des heureux élus. Mais au fur et à mesure que la compétition approche vers les sommets, seuls les Soudanais sont encore en vie. L'Asec Mimosas, le seul club noir qui jouait le rôle d'ambassadeur des équipes de l'Afrique occidentale a quitté la course, éjectée (2-0) par le National Al Ahly d'Egypte. Ce sont donc trois clubs du Nord et un de l'Afrique de l'Est qui se sont qualifiés le week-end dernier pour les demi-finales de cette 11ème ligue. Dans la poule A, l'Etoile sportive du Sahel et Al Ittihad ont décroché le ticket du carré d'as. Al Ahly, le champion en titre et Al Ilhal sont sortis du groupe B, le précieux sésame en poche. Si les surprenants Soudanais continuent leur chevauchée, les Ivoiriens, eux, n'ont pas eu les jambes suffisamment solides pour tenir la route vers les demi-finales. Mais le champion ivoirien avait-il les arguments nécessaires pour aller vers les sommets ? A dire vrai, le groupe actuel de l'Asec Mimosas n'était pas outillé pour monter sur le toit de l'Afrique. Il manque cruellement de joueurs d'expérience pour tirer le groupe vers le haut. Il me manque un patron dans l'équipe, ne cesse de clamer ces temps-ci, le président du conseil d'administration du club jaune et noir, Me Désiré Roger Ouégnin. Il a raison. Ya Konan Didier qui était le guide et en même temps l'éclaireur de l'équipe est parti sous d'autres cieux. Il n'a pas été remplacé par un joueur de sa trempe. La défense a perdu aussi deux hommes qui n'ont pas été convenablement changés. En plus de ces manques, l'entraîneur Patrick Liéwig a une façon bien particulière voire curieuse de gérer son groupe. Avec lui, il n'y a pas d'équipe type, pas de titulaires. A telle enseigne que tous les joueurs doutent quasiment. Il leur est difficile d'être en confiance et d'avoir des repères à leurs postes respectifs. Hormis un petit noyau, ils ne sont pas nombreux les joueurs qui sont alignés trois dimanches de suite. Des garçons comme Adegoké Jhon, Emmanuel Umoh, des internationaux nigérians cirent le banc de touche de l'Asec comme des débutants. D'autres tels Arthur Kocou Valérie, Youan Bi Gaman, Kouakou Bernard, pour ne citer que ceux-là ont perdu leur place de titulaire, abonnés eux aussi à la touche. Au profit de tendres jeunes de l'académie. A cela, il faut ajouter la façon de jouer de l'équipe. L'Asec d'aujourd'hui ne fait plus peur pour son jeu trop passif. Elle n'attaque plus, mais passe le plus clair de son temps à défendre ses meubles. Mais encore si elle avait une bonne défense ! Une défense chancelante qui a toujours offert des caviars aux attaques adverses. Tant en championnat national qu'en coupe d'Afrique. Et tant que ces tares ne sont pas corrigées, l'Asec ne verra plus de si tôt la lumière sur le plan continental.









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