mardi 4 septembre 2007 par AFP

OUAGADOUGOU - Le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur de la crise ivoirienne, a jugé mardi à Ouagadougou qu`il devenait "impérieux" de suivre le calendrier établi pour "l`organisation d`élections crédibles" en Côte d`Ivoire.

"Les progrès indéniables réalisés pour une sortie de crise doivent être consolidés au quotidien et nécessitent un accompagnement conséquent", a déclaré M. Compaoré, président du Comité d`évaluation et d`accompagnement de l`accord de Ouagadougou.

"Il devient impérieux de maintenir une veille constante sur les engagements pris et de suivre le chronogramme établi en vue d`aboutir à l`organisation d`élections crédibles", a poursuivi le médiateur de la crise ivoirienne à l`ouverture d`une réunion d`évaluation du suivi de l`accord.

Le calendrier d`application de cet accord interivoirien signé le 4 mars dans la capitale burkinabè, prévoyait de boucler le processus de paix en 10 mois, avec des élections en décembre prochain, mais il a accumulé les retards depuis.

Le 12 juin, M. Compaoré avait estimé que les élections générales, l`un des principaux points du processus de paix, sans cesse repoussées depuis la fin 2005, pourraient avoir lieu au premier trimestre de l`année 2008.

M. Soro, chef de la rébellion des Forces Nouvelles nommé Premier ministre en mars, est arrivé dans la capitale burkinabè en milieu d`après-midi pour rencontrer le président Compaoré.

La réunion du Comité d`évaluation, qui doit prendre fin dans la soirée, était suspendue le temps de l`entretien, a constaté un journaliste de l`AFP.

L`autre principal signataire de l`accord, le président Laurent Gbagbo, ¨était représenté à Ouagadougou par des délégués.

Selon M. Compaoré, "les audiences foraines, le redéploiement des sous-préfets, la sécurité du Premier ministre, le service civique et les grades militaires" seront les principaux sujets évoqués mardi par les acteurs de la crise ivoirienne.

L`accord de Ouagadougou a permis un début de normalisation de la situation en Côte d`Ivoire, avec notamment la suppression de la zone de confiance sous contrôle international qui séparait le nord du sud, et un début de redéploiement de l`administration nationale dans le nord.

Il n`a toutefois par encore permis d`enclencher les opérations d`identification de la population et de désarmement.

Le processus de paix ivoirien vise à réunifier à terme un pays coupé en deux depuis septembre 2002 entre le nord, contrôlé par les FN, et le sud resté sous l`autorité du président Gbagbo. Les deux camps ont cessé de s`affronter militairement fin 2004.

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023