mardi 4 septembre 2007 par Notre Voie

C'est par un meeting que le président du FPI (au pouvoir) a mis fin à un long périple dans la région du N'Zi-Comoé. Notre Voie vous propose l'intégralité du discours d'Affi N'Guessan au cours de ce meeting animé dimanche dernier dans la ville de M'Bahiakro.
Mesdames et Messieurs,
Chers camarades,
Chers parents et amis
La rencontre d'aujourd'hui boucle la série de tournées dans l'ensemble des six départements du N'Zi-Comoé. Et par votre présence massive et distinguée, vous témoignez de la nette progression du Front populaire ivoirien dans la région et de la confiance de plus en plus grande que les populations du N'Zi-Comoé placent dans le parti. Depuis l'année dernière, nous avons décidé de parcourir tout le N'Zi-Comoé. Ainsi, pendant 20 jours, du 6 au 25 mars 2006, nous avons parcouru 101 villages du département de Bongouanou. C'est important puisque j'ai vu, écrit quelque part, que Affi fuyait le département de Bongouanou parce qu'il n'y avait pas sa place et se cantonnait dans les autres départements. Je voudrais préciser que la tournée que j'effectue a commencé par Bongouanou. Après Bongouanou, du 3 au 11 janvier 2007, pendant 9jours, nous avons fait 40 meetings dans le département de Dimbokro. Nous sommes passés à Bocanda du 18 février au 5 mars 2007. Pendant 15 jours, nous avons tenu 54 meetings. Après Bocanda, du 1er au 12 août 2007, c'était le tour de Prikro où en 12 jours, nous avons tenu 36 meetings. Après, ce fut le tour de Daoukro où du 13 au 25 août, donc pendant 14 jours, nous avons tenu 38 meetings. Après Daoukro, nous sommes à M'Bahiakro où pendant 12 jours, nous avons fait le tour du département et tenu 22 meetings. Au total donc, depuis l'année dernière jusqu'à ce jour, nous avons fait 300 meetings dans l'ensemble des six départements de la région du N'Zi-Comoé pendant près de 80 jours. C'est un travail qui nous a mobilisés pendant des semaines sur les pistes, dans la boue, sous le soleil. Je voudrais donc saluer toute l'équipe qui m'accompagne, tous les membres de la délégation. Les raisons d'un périple politique
Nous avons donc bouclé le N'Zi-Comoé. Nous avons fait ces tournées pour deux raisons. Premièrement, on ne peut pas faire une bonne politique si on ne connaît pas le terrain, si on ne sait pas de quoi souffrent les populations, si on passe son temps dans les bureaux climatisés d'Abidjan. Il faut venir sur le terrain pour bien connaître son propre pays afin de savoir ce qu'il faut faire pour aider ce peuple. C'est donc une nécessité, une obligation pour un homme politique, si son ambition est vraiment de résoudre les problèmes du pays. Certains ne comprennent pas et se demandent pourquoi j'aime tant la brousse. Mais c'est parce que je veux faire de la politique, parce que je veux aider mon pays, je veux aider le N'Zi-Comoé. Si je veux aider M'Bahiakro, il faut que je sache de quoi souffre M'Bahiakro. Notre engagement dans la politique n'est pas un prétexte pour qu'on parle de nous. C'est pour changer les choses, pour développer le pays. Et pour cela, il faut aller sur le terrain pour connaître les réalités du pays car c'est quand vous connaît les réalités qu'on peut bâtir un programme, qu'on peut chercher de l'argent pour venir régler les problèmes. C'est vraiment le premier objectif. Nous ne voulons pas que quelqu'un d'autre nous raconte ce qui se passe à M'Bahiakro. C'est quand on savez ce qui se passe qu'on est en droit de demander une légitimité auprès des parents, de demander que vos parents vous fassent confiance et vous confient des responsabilités. C'est pour cela que nous sommes sur le terrain.
Mais nous venons aussi pour sensibiliser, pour informer et pour mobiliser. Parce que dans un pays, il y a une division du travail. Il y en a qui décident d'être planteurs. D'autres veulent être commerçants. D'autres encore sont fonctionnaires. Chacun fait son métier. Mais nous ne pouvons tirer des profits de tous ces métiers que nous faisons que si la politique faite au sommet est bonne. Si cette politique est mauvaise, tout ce que nous faisons ici ne pourra rien nous rapporter. C'est la politique qui est la source du bonheur ou du malheur du peuple. Mais cette politique, il faut l'expliquer aux parents. Qu'ils soient planteurs, commerçants ou autre, il faut qu'ils sachent parce que certains ne font pas la relation. Ils ont des problèmes, ils vivent mal, ils n'ont pas de centre de santé, pas d'école mais ils ne savent pas quelle est la source de leur malheur. Ils ne savent pas d'où viennent leurs problèmes. Et comme ils ne le savent pas, ils en deviennent eux mêmes la source parce qu'ils soutiennent la politique qui se traduit par leurs malheurs. Il faut donc venir sur le terrain pour expliquer à nos parents comment l'Etat est organisé, comment les choses marchent et quelle est la démarche à entreprendre si l'on veut que notre travail nous permette de bien vivre. Refuser d'être la cause de sa propre misère. Ici, on entend des propos scandaleux. Certains disent : Nous, on est PDCI. Même si le PDCI est un mouton, on meurt pour la cause du PDCI?. Celui qui dit cela le dit parce qu'il ne sait pas comment fonctionnent les choses. Un mouton ne peut envoyer l'eau et l'électricité dans un village. Un mouton ne peut pas entretenir la route. Donc s'il dit qu'il vote pour le PDCI, même si c'est un mouton, c'est qu'il n'a rien compris. Parce qu'on vote pour que les élus travaillent à l'amélioration de votre quotidien, pour vous enrichir et pour vous apporter le bonheur. Quand quelqu'un dit qu'il va voter pour un mouton, soit il ne veut pas du bonheur et veut toujours rester dans la misère, soit il ne sait pas que celui qu'il élit a une mission. Il ne faut donc pas voter pour n'importe qui. Il faut réfléchir et se dire : celui que je vote depuis 40 ans, est-ce qu'il m'a apporté ce que j'attends de lui ?
Chers amis, Sensibiliser nos parents, c'est notre devoir, nous qui voulons faire de la politique. Il nous faut élever le niveau politique de notre peuple pour que, qualitativement, le pays avance mais sutrout pour que les choix soient de qualité, pour que le peuple ait l'esprit critique, ne soit pas manipulable, qu'il ne soit pas intoxiqué à outrance, qu'il sache faire preuve de discernement. Cela aussi, c'est la mission d'un homme politique et c'est ce que la démocratie inoculée depuis 1990 nous permet aujourd'hui d'avoir. Et c'est pour cela que nous venons sur le terrain, pour élever le niveau de conscience des populations et les mobiliser pour ensemble transformer le pays. Voilà donc les objectifs que nous nous sommes fixés en venant sur le terrain. Et quel bilan pouvons-nous faire de cette tournée dans le N'Zi-Comoé ? Chacun d'entre nous est un témoin des souffrances des populations du N'Zi-Comoé. Sur le plan économique et social, la situation est difficile. Nous avons été une région prospère dans le passé. Nous avons beaucoup travaillé. Lorsque le café et le cacao ont été introduits en Côte d'Ivoire, nous avons été parmi les premiers à nous engager dans cette culture. Cela a rapporté beaucoup d'argent à la Côte d'Ivoire. Il y avait même la caisse de stabilisation qui a été pendant longtemps le symbole de la richesse ivoirienne. Mais nous, populations du N'Zi-Comoé, nous n'avons aujourd'hui que nos yeux pour pleurer. Cet argent a servi à construire la Côte d'Ivoire, mais nous avons été les cordonniers mal chaussés, c'est à dire ceux qui chaussent les autres et qui n'ont aucune chaussure à leurs pieds. C'est la misère totale. Nos parents sont désemparés parce qu'au moment où le sol a été pressé comme un citron et qu'il ne peut plus nous procurer du café et du cacao, on nous a abandonnés et les populations ne savent plus quoi faire pour vivre. Quand vous arrivez dans les villages et que vous voyez des maisons qui datent de 30 ou 40 ans et qui sont délabrées, vous voyez les traces, les vestiges de l'aisance passée. Mais à côté, aucune construction nouvelle. Vous voyez bien qu'il a été un très beau village il y a 20 ou 30 ans, mais qu'il est en train de tomber en ruine. Et il n'y a pas d'investissement nouveau, parce qu'il n'y a plus de ressources nouvelles. C'est cela le drame du N'Zi-Comoé, parce que nous ne savons plus quoi faire pour nourrir nos familles, mettre les enfants à l'école, vivre décemment et préparer l'avenir. C'est cette réalité que nous vivons. Mais sur le plan politique, ces tournées nous ont permis de sentir qu'il y a un courant en faveur du changement. A la différence de ce qu'on a observé en 1990 ou en 1995, les populations du N'Zi-Comoé ont compris qu'elles ont leur sort entre leurs mains, qu'il faut qu'elles se mobilisent et qu'elles travaillent au changement. C'est pour cela que, de plus en plus, le message du FPI est entendu. Même ici à M'Bahiakro, nous avons été accueillis dans la ferveur dans tous les villages. Nous avons été même dans les zones ex-assiégées, à Bonguéra, à Moussobadougou, à Totodougou, etc. Tous ces villages sont en zone occupées où les rebelles sont encore présents parce que la démobilisation n'a pas encore effectivement commencé. Mais cela n'a pas empêché les populations de sortir massivement pour nous accueillir, les doigts en l'air, formant le V de la victoire. Ce qui signifie qu'aujourd'hui, l'adhésion au FPI est tellement forte que les populations, même dans les conditions difficiles, sont amenées à l'exprimer, et de façon ostentatoire, ferme et claire. Et cela nous a réjouis.
Enfin, une nouvelle élite !
Ce qui nous manque maintenant dans le N'Zi-Comoé, c'est une élite pour le renouveau, une élite pour changer les choses, pour la renaissance de notre région. Donc je suis venu aussi pour vous dire que cette équipe existe et que le temps du PDCI est fini, le temps du PDCI est passé. Il ne faut pas qu'ici, certains s'accrochent encore à ce passé. Il y a un temps pour chaque chose. Le PDCI a fait son temps et les résultats, en ce qui nous concerne, ne sont élogieux. Pourtant nous avons eu toutes les opportunités pour ne pas être orphelins dans le N'Zi-Comoé. Des hommes importants dans ce pays sont issus du N'zi-Comoé. Mais ils se sont préoccupés davantage de leur aisance personnelle, de l'aisance de leurs familles plutôt que de penser au sort de ce pays et de cette région. Baudouhat (ancien député maire de M'Bahiakro passé au FPI, NDLR) vous l'a dit, certains venaient ici en avion. Dans le département de M'Bahiakro, il y avait un aérodrome. L'avion pouvait atterrir ici et celui-là prenait l'avion à Abidjan pour descendre ici. Mais tout l'argent dépensé pour l'aérodrome, c'est pour le bonheur d'un seul individu. Il allait à la chasse en hélicoptère. Mais est-ce qu'aujourd'hui l'hélicoptère descend à M'Bahiakro ? Est-ce qu'aujourd'hui on l'utilise pour aller à la chasse? C'est que les temps ont changé. Si les temps ont changé, nous devons nous atteler aux temps nouveaux.
Le temps nouveau, c'est le temps du changement, le temps de la refondation, le temps de Laurent Gbagbo, le temps du Front populaire ivoirien. Il nous faut donc saisir cette opportunité pour engager avec le FPI, la renaissance de notre région et tourner la page du PDCI. Certains cherchent à s'accrocher au passé à cause d'un homme, Henri Konan Bédié, ancien président de la République de Côte d'Ivoire, ancien président de l'Assemblée nationale, ancien ministre de l'Economie et des Finances pendant plus de 30 ans. Il n'est plus aux affaires. S'il pouvait sauver le N'Zi-Comoé, nous ne serions pas là où nous sommes. Même quand il s'était agi de faire de l'hévéaculture dans notre région pour faire en sorte qu'à la place du café et du cacao que nous ne produisons plus, nous ayons de nouvelles richesses, ces hommes-là se sont contentés de s'approprier des milliers d'hectares destinés aux paysans. A la place d'une opération clef en main, ils ont mené une opération clef en poche. C'est pour cela que nous ne devons plus nous taire. Bédié, maintenant, c'est de l'histoire ancienne. Je pourrais même dire que c'est de la préhistoire pour le N'Zi-Comoé. Il ne faut même plus parler de lui, son temps est fini. Un chef doit incarner une valeur. Les chefs qui sont là ne sont pas là par hasard ! Quand on veut le choisir, on le fait parce que soit c'est un garçon courageux, intelligent, soit parce qu'il est travailleur ou généreux. Voilà un homme de qualité, c'est pour cela qu'on choisit un chef. Mais notre frère, quelle est la valeur qu'il incarne ? Quelles sont les valeurs que Bédié incarne ? Quelqu'un peut-il au moins dire une valeur qu'il incarne et pour laquelle il faut qu'on le choisisse comme président de la République ?
Il a été président au temps du parti unique. Aujourd'hui, il nous faut quelqu'un de lisible. On peut donc se demander pourquoi il est candidat, pourquoi le PDCI s'accroche à lui. Personnellement, en tant que simple citoyen, je me pose souvent la question et je n'arrive pas à trouver la réponse. Je pense que c'est peut-être parce que le PDCI est en panne de candidat. Le PDCI est en panne de leader, en panne d'imagination. Il est en panne de valeur, il est en panne de repère. En définitive, c'est un parti en panne.
Alors, envoyez le PDCI au musée !
Alors, quand un véhicule est en panne, où est-ce qu'on l'emmène ? Au garage. Donc, le PDCI est bon pour le garage. Mais, en même temps, ce qu'il ne faut pas oublier, c'est que le véhicule est d'une autre époque. Un modèle du passé, un modèle dépassé, si bien qu'au garage, on n'est pas sûr de trouver des pièces de rechange. Et s'il n'y a pas de pièce de rechange pour un véhicule en panne, où est-ce qu'on l'emmène ? Au musée ou à la casse ! Mettons-le au musée pour que nos arrières petits-enfants puissent avoir l'opportunité d'aller le visiter pour savoir ce qu'a été notre histoire.
Chers parents,
Il faut une alternative, il faut une nouvelle équipe. Et je l'ai dit à Daoukro, je le redis ici à M'Bahiakro, il y a une autre équipe. Il y a une alternative dans le N'Zi-Comoé. Le PDCI est fini, si Konan Bédié ne peut plus représenter, incarner l'espoir du N'Zi-Comoé, il y a une autre alternative, une autre équipe qui est organisée autour de ma personne. Et c'est cette équipe que je suis venu vous présenter pour demander de nous investir de cette redoutable mission. Nous sommes prêts, je suis prêt et je suis venu pour cela. Vous avez besoin d'une équipe pour penser, pour engager la renaissance du N'Zi-Comoé, la renaissance de tous nos départements, depuis Dimbokro jusqu'à Prikro en passant par Bongouanpou, Bocanda, M'Bahiakro. Une équipe est prête, les hommes sont prêts, les cadres sont prêts, ils sont là, devant vous. Ils vont être les leaders demain, à la mairie, à la députation, au conseil général pour qu'ensemble nous puissions rebâtir notre région sur de nouvelles bases, sur la base de la générosité, de l'engagement. C'est cela qu'il nous faut. Ceux qui nous ont précédés se sont occupés d'eux-mêmes au lieu de la région. Je voudrais vous dire que le doyen Baudouhat m'a raconté une chose qui m'a beaucoup marqué. Quand il a été candidat ici, dans cette ville de M'Bahiakro pour la première fois à la mairie, une famille lui a fait appel pour lui dire : Dominique, que nous fais-tu là ? Tu dis que tu es candidat ? Tu nous a fait un tort trop grave, tu viens d'ouvrir les yeux du peuple de M'Bahiakro. Tu viens de leur montrer qu'on peut s'opposer à nous. Et ça, on ne te le pardonnera jamais, parce que c'est sur l'ignorance de ces gens que nous avons construit notre suprématie, notre aisance, la renommée de notre famille. Si tu as envie de faire ça, viens nous voir et on peut te faire une place. Mais tu oses nous affronter?. Voilà ce qu'on a dit à Baudouhat !
Comment des hommes, des cadres peuvent-ils vouloir retenir leur population dans l'ignorance, dans l'obscurantisme pour pouvoir profiter de leur ignorance , maintenir leur dictature, les déposséder de milliers d'hectares pour faire leurs plantations d'hévéa sans que les gens aient les moyens de contester. Ces hommes sont-ils là pour nous servir ou pour se servir ? C'est à tout cela qu'il faut mettre fin. Il faut que ce soit vous qui soyez à l'honneur. Que le travail que nous faisons profite en premier lieu à nos parents, à nos villages, à notre région, plutôt que cela nous profite, nous qui avons été temporairement mandatés pour cette mission. C'est pour cela que j'ai fait le tour du N'Zi-Comoé. Chers parents, vous qui êtes venus aujourd'hui, je voudrais vous traduire ce message pour que dans vos départements respectifs, vous portiez le message d'espoir, le message de renaissance dont les cadres du Front populaire ivoirien sont porteurs. Ils vous disent qu'ils sont prêts. Ils vous disent qu'il y a une alternative. Ils vous disent qu'ils sont là pour mener le combat du développement économique et social à vos côtés et qu'ils attendent que vous apportiez le soutien nécessaire pour qu'avec vous, ils puissent transformer le N'Zi-Comoé et faire en sorte que tous les problèmes que nous avons vécus depuis l'année dernière, et que nous voyons sur le terrain, soit un passé lointain. Mais ces cadres-là, sachez qu'ils ne sont pas seuls. Ils sont avec le Front populaire ivoirien, ils sont avec Laurent Gbagbo car c'est Laurent Gbagbo qui est notre chef. C'est lui qui, à la tête du Front populaire ivoirien, a bâti ce programme de refondation dans tous les domaines. C'est lui ! Et c'est avec lui que nous allons mener ce combat. Donc, nous serons avec Gbagbo et demain lorsque l'élection présidentielle va sonner, il faut que nos parents se souviennent que leurs enfants ont choisi de marcher avec Laurent Gbagbo et le Front populaire ivoirien. C'est Laurent Gbagbo qu'il faut choisir à la tête de l'Etat parce que c'est avec lui que nous pourrons transformer le N'Zi-Comoé, c'est avec lui que nous pourrons mettre fin à nos souffrances et que nous pourrons avoir une nouvelle politique économique pour que chaque paysan, dans le N'Zi-Comoé, ait une richesse et ne soit pas contraint à la mendicité. Je vous remercie?.



Propos recueillis par Paul D. Tayoro envoyé spécial

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