mardi 4 septembre 2007 par Fraternité Matin

La fusion de Gaz de France (groupe français) et de Suez (groupe Franco-belge) a donné naissance à la quatrième entreprise mondiale du secteur gazier et électrique, GDF-Suez. Mais, en France, les associations de consommateurs ne voient pas d'un bon ?il cette fusion car elle met fin à la concurrence entre ces deux groupes énergétiques. Elles craignent, en fait, que cela ne mette fin à la réglementation des tarifs de l'énergie en France. C'est, du moins, l'avis de Jean-Michel Rothmann, le responsable du service économique et juridique de l'Institut de la consommation. Pour lui, la fin de la réglementation des tarifs de gaz aura lieu avant les deux années prévues. Mais en attendant, le prix du gaz en France est le plus bas de toute l'Europe. Cette situation ne va pas changer, selon le PDG de Gdf, Jean-François Cirelli. Ces évolutions de Gaz de France n'auront pas de répercussions sur les prix du gaz. Les prix resteront contrôlés par l'Etat, a-t-il confié, hier matin, à la presse française.
La crainte des consommateurs français est tout de même fondée. Ces trois dernières années, les coûts du gaz ont réalisé un bond de 40 % à cause de l'augmentation des cours du brut.
Comme pour répondre à leurs préoccupations, la Commission européenne va se prononcer, le 19 septembre, sur l'éventuelle scission des grands groupes énergétiques à la fois producteurs et distributeurs. Certains pensent qu'elle devrait demander la séparation patrimoniale pour stimuler la concurrence. Sinon, le groupe va faire une concurrence sans concurrent.
La fusion elle-même devrait être effective mi-2008. C'est Gérard Mestrallet, le PDG de Suez, qui en sera le président. Jean-François Cirelli, le PDG de Gdf, en assurera la vice-présidence.
Le mariage a été négocié au sommet de l'Etat avec l'implication du président français Nicolas Sarkozy. Les négociations ont porté essentiellement sur les objectifs financiers de la fusion et la gestion des autres investissements des deux entreprises. L'Etat français va détenir 35 % des actions du groupe qui aura un chiffre d'affaires de 72 milliards d'euros et une capitalisation boursière de 70 milliards d'euros.

Évelyne Aka
Sources :
Le Monde, AFP, le Nouvel Observateur

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